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as39-45

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Douglas Bader

 

Nom : Douglas Bader

 

Né le : 21 février 1910

 

A : Saint John's Wood

 

Mort en : 5 septembre 1982

 

A : Londres

 

Le squadron leader Bader sur  l'aile de son appareil, codé LE-D serial V7467.A noter , sur le cockpit, la flamme indiquant le grade et l'unité du pilote et, sous les pipes d'échappement, son insigne personnel.


 

Douglas Bader

L'as amputé

Douglas Bader perdit les deux jambes dans un accident d'avion, mais continua de piloter avec des prothèses et devint l'as le plus célèbre de la chasse britannique au cours de la Seconde Guerre mondiale

Certains hommes entrent de leur vivant dans la légende. C'est le cas de Manfred von Richthofen et de Georges Guynemer, qui furent véritablement des personnages hors du commun. En revanche, il ne fait guère de doute qu'à l'origine de la légende de Douglas Bader se trouvait la nécessité de fournir au peuple anglais un thème de propagande exaltant, en des temps où l'évolution du conflit n'était guère enthousiasmante pour la Grande-Bretagne.

Né le 21 février 1910 à Saint John's Wood, dans les faubourgs nord de Londres, Douglas Robert Stewart Bader se révéla dès l'enfance d'un caractère exubérant, sportif et aventureux.

Son père servait dans le Royal Engineers au cours de la Première Guerre mondiale; atteint par un shrapnel en 1917, il était mort des suites de ses blessures en 1922. La sueur de sa mère avait épousé un pilote de la RAF, qui avait volé dans le Royal Flying Corps durant la guerre, et dont les récits exaltaient le jeune garçon.

C'est donc assez naturellement qu'au terme de ses études à la Saint Edward's School d'Oxford Bader décida de faire carrière dans la Royal Air Force.

Grâce à l'aide et aux recommandations de son oncle, devenu Squadron Leader et assistant personnel de l'Air Chief Marshal Sir Hugh Trenchard, Bader put entrer en 1928 à l'école des cadets de la RAF à Cranwell.

Le 26 juillet 1930, moins de deux ans après son arrivée au collège de Cranwell, il fut breveté pilote et affecté au Squadron 23 de la RAF, basé à Kenley et équipé de biplans de chasse Gloster « Gamecock ».

Le jeune pilote représenta la RAF dans plusieurs compétitions sportives et fut même choisi pour voler avec une patrouille acrobatique lors du meeting aérien de Hendon, juste avant que son escadrille ne fût dotée des nouveaux chasseurs Bristol « Bulldog ». Mais, le 14 décembre 1931, ce fut l'accident.

Photographiés en 1931, les pilotes de la patrouille acrobatique du squadron 23 sur Gloster Gamecock. à gauche  Douglas Bader

Le Bristol s'écrase

Invité à faire une démonstration de vol acrobatique devant quelques pilotes d'un aéro-club privé, Bader avait commencé par refuser. Son attitude ayant donné lieu à des commentaires sarcastiques, Bader, piqué au vif, avait décollé avec son Bulldog en dépit du froid hivernal, bien décidé à montrer aux membres du club ce que c'était que de l'acrobatie.

Malheureusement, il voulut trop en faire, et au cours d'une évolution trop basse, l'aile gauche de son appareil heurta le sol et le petit biplan s'écrasa...

Bader fut extrait des débris du Bulldog très sérieusement blessé, jambes. au point qu'on dut l'amputer des deux jambes. Après un séjour de plusieurs mois à l'hôpital, il dut quitter la RAF et chercher un emploi dans le civil.

En septembre 1939, Bader, qui travaillait pour la Shell, offrit de nouveau ses services à la Royal Air Force. En dépit de son handicap physique, il impressionna tous ceux à qui il s'adressait et, le besoin en spécialistes aidant, il fut non seulement autorisé à porter de nouveau l'uniforme, mais encore à voler.

A la fin du mois de novembre, il commença, à la Central Flying School d'Upavon, à se recycler sur des avions modernes, et un entrefilet dans un magazine aéronautique annonça que le Flying Officer D.R.S. Bader, qui, huit ans auparavant, avait perdu les jambes dans un accident, avait été réaccepté dans la RAF comme pilote de chasse.

En février 1940, Bader, qui s'était réhabitué au pilotage des appareils de chasse - des Spitfire, à l'époque fut affecté au Squadron 19, basé à Duxford, puis, en avril, chargé de commander une section du Squadron 222.

Comme la plupart des pilotes de sa génération, Bader avait lu et relu tout ce qui avait été écrit sur les as de la Première Guerre mondiale, et malgré les progrès accomplis par l'aviation de chasse depuis 1918, il était convaincu que les anciennes tactiques de combat étaient encore valables, ce qui était peutêtre vrai dans les tout premiers mois du conflit. En effet, le ler juin 1940, il parvint à abattre suivant ces méthodes, une passe frontale et une brève rafale de mitrailleuse  un Messerschmitt Bf-109 au-dessus des plages de Dunkerque, lors de la retraite.

II prit ensuite le commandement du Squadron 242, équipé de Hurricane et rentré récemment de France après avoir perdu à peu près tout son équipement. Bader dut faire preuve de toute son énergie pour reprendre en main son unité - composée de Canadiens - et la rétablir à un niveau lui permettant d'affronter le combat aérien qui se déroulait dans le ciel d'Angleterre.

Douglas Bader

 

L'as amputé

Les armes du Squadron 242, au sein duquel Douglas Bader se forgea une réputation pendant la 2ème guerre mondiale

Au combat

Le Squadron 242 fut rapidement engagé en opérations dans la bataille d'Angleterre. D'abord contenus par la résistance du Fighter Command, les raids allemands s'intensifièrent jusque vers la fin du mois d'août. Mais Aldolf Hitler et le commandement allemand commirent une lourde faute en décidant d'attaquer Londres et d'autres villes anglaises en représailles d'un raid anglais sur la population civile de Berlin.

Ce changement de tactique, qui délaissait des objectifs vitaux pour les Anglais, tels les aérodromes du Fighter Command du Kent, du Surrey ou du Sussex, sauva sans doute l'Angleterre, qui, vers le début du mois de septembre, était au bord du désastre.

Il permit également à la chasse britannique d'expérimenter avec succès les théories de Leigh-Mallory et de Bader sur les grosses formations de chasseurs. Le 15 septembre, trois cents Spitfire et Hurricane attaquèrent massivement une formation de la Luftwaffe au-dessus de Londres et réussirent à la disloquer en moins de vingt minutes.

A la fin de l'automne, la bataille d'Angleterre était virtuellement gagnée et Bader était personnellement crédité d'une douzaine de victoires, tandis que ses Canadiens en revendiquaient soixante. Il fut décoré de la Distinguished Flying Cross et du Distinguished Service Order, aussi bien pour ses victoires personnelles que pour l'énergie qu'il avait déployée dans l'organisation des unités de chasse.

Au début de l'été 1941, la RAF entreprit ses premières missions offensives au-dessus de la Manche et des territoires occupés. Bader fut engagé sur le nord de la France avec les Squadrons 145, 610 et 616, équipés de Spitfire, et s'attaqua avec son énergie et son enthousiasme coutumiers à ses nouvelles tâches. Bien que les résultats ne fussent pas spécialement satisfaisants pour la RAF de juillet à décembre, la chasse anglaise perdit 426 pilotes pour abattre 114 chasseurs allemands, cette époque marqua un tournant dans la guerre aérienne.

Au mois de juin, Bader abattit trois Messerschmitt et le 2 juillet 1941 obtint une quatrième victoire qui lui valut de voir son Distinguished Service Order s'orner d'une barre. Bader allongea encore la liste de ses succès, en abattant huit avions en juillet.

Entouré de ses  pilotes canadiens, le commandant du squadron 242 pose devant son hurricane sur la base de Coltishall en octobre 1940

Prisonnier de guerre

Le 11 du mois suivant, le Wing de Bader engagea au-dessus de Lille une formation de Messerschmitt et en abattit deux, mais, au cours du combat qui suivit, son appareil entra en collision avec un chasseur ennemi. Bader réussit à sauter en parachute, mais sa prothèse gauche resta coincée dans le cockpit et il fut fait prisonnier à son arrivée au sol. Il devait rester trois ans et demi aux mains des Allemands.

Ces derniers lui ayant rendu sa prothèse - découverte dans les débris de son Spitfire et réparée par leurs soins, il tenta de s'échapper de l'hôpital, après une deuxième tentative de fuite (il avait reçu une autre prothèse d'Angleterre), Bader fut envoyé au Stalag Luft 111 à Sagan. Sa mauvaise conduite lui valut finalement d'être interné au château de Colditz, d'où les Américains le libérèrent au printemps de 1945.

Rentré en Angleterre, Bader fut promu Group Captain et prit le commandement de la Fighter leader School à Tangmere; mais il quitta la RAF le 21 juillet 1946 pour reprendre un poste à la Shell.

En quinze mois d'opérations, Bader avait remporté une trentaine de victoires  dont vingt-deux confirmées et jouissait en Angleterre d'une renommée supérieure à celle que méritait son palmarès. Dans les années cinquante, les livres et le cinéma ne firent que confirmer cette tendance et rendirent mondialement célèbre « l'as amputé ».

 


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   Fan d'avions © 16 Mai, 2001