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Aviatik

 


 

DES AVIONS POUR LES EMPIRES CENTRAUX

Les établissements Aviatik fournirent à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie leurs premiers avions militaires. C'est contre un Aviatik que l'as français Joseph Frantz remporta la première victoire aérienne de l'histoire

Au cours de la Première Guerre mondiale, la famille des Aviatik constitua l'un des plus importants contingents d'avions militaires de l'arsenal aérien des Empires centraux.

Ces appareils étaient produits conjointement par l'Automobil und Aviatik AG d'Allemagne et par sa filiale l'Oesterreichische-Ungarische Flugzeugfabrik Aviatik (OUFA) de Vienne dans trois catégories principales : B, pour les appareils de reconnaissance (habituellementnon armés), C, pour les biplaces de combat, dotés d'un armement avant et arrière, et D, pour les monoplaces de chasse.

Un Aviatik C.I capturé. Sur les premiers avions, opérationnels en 1915, l'observateur était placé à l'avant de l'habitacle. A noter, sur le côté du fuselage, le rail permettant le déplacement de la mitrailleuse Parabellum d'un poste à l'autre.

Avant le mois d'août 1914, l'usine principale était située à Mulhouse; mais l'Alsace étant jugée trop vulnérable, la société Aviatik fut transférée à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne occidentale, peu après le début des hostilités.

La production commença par le biplace B.I, prévu pour équiper les escadrilles de reconnaissance de l'armée de l'air impériale allemande. Doté d'un moteur Mercedes D.I refroidi par liquide de 6 cylindresen ligne de 100 ch (d'un emploi quasi universel sur les appareils allemands et austro-hongrois de la Première Guerre mondiale), le B.I se révéla une excellente machine et fut largement utilisé sur le front français.

Le 5 octobre 1914, dans le ciel de Jonchery-surVesle, un Aviatik retour de mission fut surpris par un Voisin français. Ce dernier engagea aussitôt le combat, et l'équipage allemand eut la désagréable surprise de constater que son adversaire disposait d'une petite mitrailleuse de bord de type Hotchkiss.

La lutte était inégale, l'Allemand ne disposant pour toute défense que d'un fusil d'infanterie; elle n'en fut pas moins longue et acharnée. Finalement, l'Aviatik tomba en flammes derrière les lignes françaises. Le sergent-pilote Frantz et son mécanicien Quénault venaient de remporter la première victoire aérienne homologuée de l'histoire.

La production austro-hongroise

A partir de 1915, ce modèle fut adopté par les AustroHongrois sous la dénomination d'Aviatik B.II. Il était alors équipé d'un moteur Austro-Daimler de 120 ch et se distinguait par son empennage différent, muni de masselottes de compensation. Il pouvait transporter deux bombes de 10 kg, mais n'avait pour armement défensif que l'arme légère dont était muni l'équipage.

Aviatik B.II appartenant aux premières séries de ce type (caractérisés par des bandes rouges et blanches peintes sur les ailes et sur les fuselages). Le B.11 pouvait emporter deux bombes légères de 10 kg, mais ne disposait pour tout armement défensif que d'une simple mitrailleuse, servie par l'observateur

L'observateur était installé dans l'habitacle antérieur, où il jouissait d'une excellente visibilité, mais le pilote, assis derrière, n'avait qu'une vue extrêmement restreinte. Les appareils dits de « série 32 » étaient terriblement lents (ils atteignaient tout juste 100 km/h), mais leur pilotage était agréable, et leur autonomie de quatre heures était tout à fait convenable pour l'époque.

Vers le milieu de 1915, la série 32 fut remplacée par la série 33, Aviatik B.III, améliorée par l'introduction du moteur Daimler de 160 ch et la permutation des places du pilote et de l'observateur.

A cet effet, il avait été prévu un vaste habitacle, dans lequel les membres de l'équipage étaient au large et pouvaient facilement communiquer entre eux. L'observateur disposait d'une mitrailleuse Schwarzlose de 7,92, assez encombrante et montéesur un pylône lui assurant, vers l'arrière, un champ de tir bien dégagé.

Malheureusement, pour supporter ce poids supplémentaire, l'envergure alaire fut augmentée et les ailes reculées pour rétablir le centre de gravité déplacé par la position de la mitrailleuse; cette double modification rendait l'appareil difficilement contrôlable, surtout par mauvais temps, ce qui lui avait valu les surnoms de « fauteuil à bascule » ou de « gondole ».

Pour cette raison, la série suivante (série 34) fut produite avec la cellule du B.II, mais avec le moteur et l'habitacle du B.III.

Aviatik B.II

La nouvelle machine avait de meilleures performances et pouvait même transporter trois bombes de 20 kg (contre trois de 10 kg pour le B.III). Au cours de l'année 1916, les Aviatik des séries B furent progressivement relégués en seconde ligne et servirent d'appareils d'entraînement.

Les biplaces armés Lorsqu'il fit son apparition en 1915, l'Aviatik C.I ressemblait beaucoup aux séries B autrichiennes. 11 était construit de la même manière, avec une ossature en bois recouverte de toile et des panneaux de duralumin à l'avant du fuselage. Doté d'un moteur Mercedes D.III de 160 ch, le C.I avait le pilote à l'arrière de l'habitacle et l'observateur à l'avant.

Celui-ci disposait d'une mitrailleuse Parabellum montée sur un rail circulaire encerclant le capotage-moteur. Cette solution ne procurait pas un champ de tir suffisamment étendu, car l'arme ne pouvait être raisonnablement transportée d'un côté à l'autre au cours d'un combat.

La disposition de l'équipage était également défectueuse; le champ de vision du pilote étant limité, l'appareil était totalement désarmé dans sa partie arrière. Il en résulta — comme dans la série B une permutation des places du pilote et de l'observateur, celui-ci étant muni d'une mitrailleuse installée sur un bâti circulaire Schneider.

Ces appareils, dénommés C.Ia, entrèrent en fabrication vers la fin de 1915 chez Aviatik et à la Hannoversche Wagenfabrik. Une petite série fut produite avec un moteur Mercedes-Benz Bz.IV de 200 ch sous le nom de C.H. 160

Le modèle final fut L'Aviatik C.III de 1916, légèrement amélioré par rapport au C.1a, avec le même moteur de 160 ch. Il pesait 100 kg de plus (1 337 kg) mais était beaucoup plus rapide (161 km/h, contre 143 km/h pour le CII). Construit à un petit nombre d'exemplaires seulement, il était grandement apprécié de ses équipages pour sa maniabilité et son armement (deux mitrailleuses Parabellum).

 

L'Aviatik D.I fut le premier et le plus important chasseur monoplace de l'aviation austro-hongroise. Conçu sous la direction de l'ingénieur en chef de la OUFA, Julius von Berg, il était communément désigné comme le « chasseur Berg », ou Berg D.I. A l'exception des mâts et de l'empennage, l'appareil était construit en bois, avec un fuselage recouvert de contre-plaqué.

L'habitacle était situé à l'aplomb du bord de fuite du plan supérieur, et le pilote disposait d'une bonne visibilité aussi bien au-dessus qu'au-dessous de la voilure. Entoilée, celle-ci avait une épaisseur relativement faible, d'où sa fragilité, qui fut la cause de nombreux accidents au cours de manoeuvres violentes. Autre inconvénient, la tendance du moteur Austro-Daimler à chauffer exagérément : il n'est pas rare de trouver des photographies de chasseurs Berg volant le capot-moteur supérieur  parfois même les panneaux latéraux  déposé, afin d'améliorer le refroidissement du moteur.

Le célèbre Aviatik C.III, avec ses deux mitrailleuses Parabellum; il pouvait atteindre la vitesse de 160 km/h.

Le prototype dénommé « série 30.16 » fut présenté au début de l'année 1916, mais le premier appareil de série, désigné 30.21, n'apparut, dans sa forme définitive, qu'en 1917. La production des Aviatik D.I se poursuivit au cours de l'été 1917.

Finalement, sept cents exemplaires furent construits par les firmes Aviatik (série 38, 138, 238 et 338), Thöne und Fiala (101), Lohner (115), MAG (92) et WKF (84, 184, 284 et 384). Les premières séries étaient équipées de moteurs de 185 ou 225 ch, mais le moteur standard Austro-Daimler fournissait 200 ou 210 ch et donnait à l'appareil une vitesse maximale de 185 km/h.

L'armement posa un certain nombre de problèmes : les premiers exemplaires étaient dotés d'une unique mitrailleuse Schwarzlose de 7,92 mm, installée au-dessus du plan supérieur, mais la totalité des appareils produits ultérieurement avaient deux mitrailleuses synchronisées, montées le long des cylindres du moteur, à l'extrême avant; le pilote ne pouvait en atteindre la culasse afin de les débloquer en cas d'enrayage.

Les performances de ]'Aviatik D.I étaient jugées bonnes, même si la plupart des pilotes de chasse austro-hongrois préféraient voler sur les Albatros construits en Autriche ou encore sur les Hansa-Brandenburg D.I.

un FE.2 du squadron 20. Ce biplan à moteur propulsif de formule empirique emportait malgré tout un puissant équipement : 3 mitrailleuses Lewis, montées à l'avant et un appareil photographique, accroché à l'extérieur de l'habitacle.

Après la guerre, quelques Aviatik furent dotés de moteurs de 300 ch et terminèrent leur carrière au cours des années trente dans divers aéro-clubs.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001