- Introduction

 

- Histoire de l'Aviation

- Belles Photos Avions

- Les plus beaux avions

- Les profils

 

- Avions 14-18

- Attaques

- Chasseurs

- Ballons

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Avions 39-45

- Attaques

- Chasseurs

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Les Hommes

- As 14-18

- As 39-45

- Les Avionneurs

- Les Exploits

- Les Figures

 

- Divers

- Cocardes

- Décorations

- Emblèmes

- Grades

 

- Guerres mondiales

- Guerre 14-18

- Guerre 39-45

 

- Bataille d'Angleterre

- Une période décisive

- Les Avions

 

 

 

Figures

Figures de l'Aviation

 

 

Richard  Byrd

 

Nom : Richard Byrd

 

Né le :  25 octobre 1888

 

A :  

 

Mort le : 11 mars 1957

 

A : Boston

Richard Byrd


EXPLORATEUR POLAIRE

Richard Byrd fut le premier homme à survoler le pôle Nord en 1926

L'Américain Richard Evelyn Byrd naquit le 25 octobre 1888 à Winchester (Virginie). Dès son plus jeune âge, il manifesta un penchant très net pour la solitude. Il aimait vagabonder dans les collines sauvages du nord de la Virginie, naviguer seul à bord d'une petite embarcation sur la baie de Chesapeake; il nageait, pratiquait l'équitation et faisait de longues randonnées.

Après avoir fréquenté la Shenandoah Valley Military Academy, le Virginia Military Institute, puis l'université de Virginie, il entra à l'US Naval Academy, où il était considéré comme un excellent élève et un bon sportif. S'étant blessé à la jambe en faisant du sport, il fut réformé après trois ans de service actif. Il réussit néanmoins à s'engager dans la nouvelle arme aérienne de l'US Navy et rejoignit la base d'entraînement des pilotes de Pensacola (Floride), où il se fit rapidement remarquer par ses capacités.

Devenu lieutenant, Byrd inventa quelques-uns des premiers instruments de navigation aérienne : l'horizon artificiel pour le sextant, qui permet au pilote volant à très haute altitude de « voir » l'horizon, le dérivomètre et le compas solaire. Il participa, du point de vue technique et administratif, à la préparation des premiers raids transatlantiques effectués par des hydravions et des ballons dirigeables.

à gauche, Richard Byrd entouré des membres de son équipage  George Noville (à gauche) et Floyd Bennet avant leur vol historique au-dessus du pôle Nord en 1926.

Les capacités de Byrd dans de nombreux domaines attirèrent l'attention de l'amiral Moffett, qui travaillait à la mise sur pied de la nouvelle arme aéronavale et qui lui confia la tâche de déterminer les sites des aérodromes. C'est alors que Byrd se trouva entraîné dans le conflit qui opposait l'armée à la marine à propos de l'arme aérienne. L'Army Air Corps, qui bénéficiait du soutien de l'opinion publique, grâce à son action en France durant la Première Guerre mondiale.

avait lancé une campagne en vue de s'assurer l'appui du Federal Budget. Son principal concurrent, la Navy, mettait à profit l'influence et les contacts politiques de l'amiral Moffett pour tenter d'obtenir l'approbation du Congrès.

Connaissant le poids de l'opinion publique et souhaitant gagner celle-ci à la cause de la Navy, Byrd sollicita l'autorisation d'entreprendre un vol au-dessus du pôle Nord, pensant que c'était là un excellent moyen d'attirer l'attention du public. Il était bien préparé pour ce raid, ayant, en 1924, commandé un petit détachement d'aviation navale lors de l'expédition arctique de D.B. McMillan.

La controverse soulevée par le prétendu succès des premiers vols américains au-dessus du Groenland et de la terre d'Ellesmere se prolongeant, Byrd demanda une permission de longue durée en vue de monter sa propre expédition. Financé par Henry Ford, il était décidé à devancer le Norvégien Roald Amundsen dans la conquête des pôles.

Amundsen projetait de survoler le pôle Nord, avec Umberto Nobile, à bord du dirigeable Norge, construit en Italie et déjà en route pour Trondheim, d'où il devait se diriger vers le pôle via King's Bay (Spitzberg).

Byrd calcula que les effets de la dérive nord-atlantique, qui circule du sud vers le nord sur les côtes du Spitzberg, serviraient admirablement ses desseins. Son avion, un trimoteur Fokker F-VII 3m équipé de skis, fut baptisé Josephine Ford en l'honneur de la fille de son mécène et convoyé par mer jusqu'au Spitzberg. Alors que l'appareil allait être débarqué, le 9 mai 1926, le Norge arrivait également à King's Bay.

A 1 h 50 du matin, le Josephine Ford, avec Floyd Bennet aux commandes et Byrd comme navigateur, décollait le premier pour un vol historique qui allait durer 15 heures 30 minutes.

Ils étaient à une heure de leur objectif quand Byrd se rendit compte qu'il y avait une fuite d'huile au moteur droit. Jugeant qu'elle n'était pas très importante, il décida de continuer, et, à 9 h 03, l'appareil survolait une étendue glacée qui, selon les calculs de Byrd, correspondait au pôle Nord. De retour en Amérique, où les deux hommes reçurent un accueil triomphal, Byrd fut promu au grade de Commander.

le robuste trimoteur Fokker F-VII 3m baptisé Josephine Ford.

Il conçut ensuite le projet de relier New York à Paris sans escale avec un autre Fokker, 1' America, projet financé cette fois par le groupe Wanamaker, spécialisé dans la confection. Bennet s'étant grièvement blessé lors d'un vol d'essai à Roosevelt Field, c'est en compagnie de Bert Acosta que Byrd décolla en direction de la France le 29 juin 1927, avec le premier service officiel de courrier et une charge utile de 363 kg.

Le brouillard les ayant empêchés d'atterrir à Paris, ils durent faire un atterrissage forcé après un vol de quarante-deux heures, sur les côtes bretonnes, leurs réserves de carburant étant épuisées.

L'exploration polaire

Mais la traversée de l'Atlantique ne constitua qu'une parenthèse dans la carrière de Richard Byrd, explorateur polaire par vocation. En décembre 1928, il reprenait le chemin de la banquise à la tête de la première des cinq expéditions qu'il devait conduire au pôle Sud (atteint douze ans plus tôt par Amundsen).

Cette expédition, dont l'organisation avait coûté un million de dollars, était forte de quarante-deux hommes; elle disposait de trois avions, de trois bateaux, de tracteurs, de traîneaux à chiens et emportait un important matériel scientifique.

Byrd établit son camp de base  qu'il appela Little America  dans la baie des Baleines, en bordure de la mer de Ross.

Le 29 novembre 1929, à 3 h 29 du matin, le trimoteur Ford à revêtement ondulé baptisé Floyd Bennet (celui-ci était décédé entre-temps) décollait de Little America emmenant à son bord, outre Byrd, les pilotes Berndt Halchen et Harold June et le photographe Ashley McKinley. Objectif : survoler le pôle Sud.

Le lourd trimoteur surchargé de carburant et de provisions eut du mal à prendre de l'altitude. 11 fallut jeter une partie des provisions. Dès lors, l'appareil grimpa petit à petit : « Nous volions à 140 km/h.  Le pôle était droit devant nous, à près de 500 km de distance. » Quelques heures plus tard, ils étaient à l'aplomb du pôle  qu'un avion survolait pour la première fois et jetaient par-dessus bord l'écharpe de vol de Bennet. Ce succès inaugurait une ère nouvelle dans l'histoire des explorations polaires.

En 1933, Byrd, devenu contre-amiral, repartait pour l'Antarctique avec une équipe de cinquante-six hommes et explora la terre de Marie Byrd, découverte durant le vol et baptisée du nom de son épouse.

Le Fokker, baptisé America sur lequel Byrd rallia l'Europe en 1927 avec le premier courrier officiel transatlantique.

Le dernier vol polaire

En 1934, Richard Byrd passa l'hiver polaire seul à la base avancée de Bolling, à 198 km au sud du camp de base. Au bout de six mois, les autres membres de l'expédition le retrouvèrent entre la vie et la mort, victime d'une intoxication par l'oxyde de carbone dégagé par son poêle.

Nommé directeur des expéditions du gouvernement américain, Byrd se rendit encore trois fois en été dans l'Antarctique, prenant une part active à l'exploration. Les activités de l'US Antarctic Service, dont il avait pris la tête à la demande du président Roosevelt, furent interrompues par la guerre.

Au lendemain du conflit, il repartit pour l'Antarctique à la tête de l'opération « Highjump » (19461947). Organisée par la marine américaine, cette expédition regroupait 4 000 hommes, treize navires et plusieurs avions. Elle avait pour but de réaliser des photographies aériennes des côtes de l'Antarctique. Le 15 février 1947, Richard Byrd survola pour la deuxième fois le pôle. Il devait le survoler une troisième fois le 8 janvier 1956 dans le cadre de l'opération baptisée « Deep Freeze ».

Il mourut l'année suivante à Boston (Massachusetts) et fut enterré, avec les honneurs militaires, au cimetière d'Arlington.

 


Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001