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Figures

Figures de l'Aviation

 


 

 

Amelia Earhart

 

 

Nom : Amélia Earhart

 

Né en : 24 juillet 1896

 

A :  Atchison au Kansas

 

Mort le : 2 juillet 1937

 

A : Océan Pacifique

       Amélia Earhart



«LADY LINDY»

Amelia Earhart, première femme à traverser l'Atlantique en solitaire, restera l'une des figures les plus marquantes de l'aviation américaine dans l'entre-deux-guerres.

C'est en 1928, à la suite d'un entretien téléphonique entre le capitaine Railey et une assistante sociale de Denison House, maison d'éducation de Boston, que le nom d'Amelia Earhart devient célèbre dans le monde entier.

Née le 24 juillet 1896 à Atchison (Kansas), elle se fait remarquer dès son jeune âge par son allure sportive, son audace, son esprit curieux et inventif.

Infirmière à Toronto pendant la Première Guerre mondiale, elle poursuit en 1919 ses études de médecine à l'université Columbia.

C'est le baptême de l'air que lui donne, en 1920, le célèbre pilote Franck Hawks qui sera à l'origine de sa vocation aéronautique.

Son père refusant de lui avancer les 1 000 dollars nécessaires à l'obtention du brevet, elle trouve un emploi à Los Angeles et, menant de pair travail et études, passe ses week-ends sur l'aérodrome, où l'aviatrice Neta Snook, puis John Montijo lui donnent des leçons de pilotage.

Brevetée en 1921, Amelia Earhart tente l'année suivante de battre un record d'altitude sur un Kinner à moteur Lawrence de 60 ch. Elle atteint 4 200 m, mais une panne de moteur l'oblige à atterrir. Jusqu'en 1928, elle perfectionne son pilotage et mène une action continue en faveur de l'aviation.

Amelia Earhart (ci-dessus) fut la première femme à traverser l'Atlantique comme passagère à bord du trimoteur Fokker F-VII/3r Friendship ».

C'est alors qu'intervient la communication téléphonique qui va décider de son avenir. Le capitaine Railey est mandaté par l'éditeur George Palmer Putnam agissant au nom de Mme Guest, qui aurait voulu être la première femme à effectuer la traversée aérienne de l'Atlantique. Ayant dû renoncer à son projet à la demande de ses enfants, elle recherche une Américaine pour accomplir ce vol, dont elle assume tous les frais. Déjà, elle a acheté au commandant Byrd un trimoteur Fokker (trois Wright de 220 ch) et l'a fait équiper de flotteurs.

Après quelque hésitation, Amelia Earhart se laisse convaincre. Le 3 juin 1928, le Fokker « Friendship » à bord duquel elle a pris place, quitte Boston pour Halifax. Stultz, le pilote, est assisté par le mécanicien Gordon. Lou Gower, qui aurait dû embarquer comme copilote, est resté à terre pour alléger l'appareil et lui permettre de déjauger. Reparti de Halifax le 17 juin, l'hydravion amerrit, après 20 h 40 mn de vol, à Burry Port (pays de Galles).

Malgré le mauvais temps, une femme a traversé —en passagère, il est vrai — l'Atlantique! Cet exploit et une certaine ressemblance avec Lindbergh lui valent d'être surnommée « Lady Lindy ». A elle surtout s'adressent les ovations, qu'elle estime ne pas mériter, ayant seulement tenu le carnet de vol. Une pensée lui vient : « Pourquoi n'essaierais-je pas seule un jour ? »

Le lendemain, un triomphe attend l'équipage à Southampton, puis à Londres, où les réceptions se succèdent. Amelia Earhart y rencontre Lady Heath, qui vient de relier Le Cap à la capitale britannique avec un Avro « Avian » à moteur Cirrus de 80 ch.

Après avoir essayé un appareil identique, elle achète l'avion de Lady Heath et, quelques jours plus tard, à bord du paquebot Roosevelt, l'Avro part pour l'Amérique, où l'équipage du Friendship reçoit un accueil délirant. Putnam offre à l'aviatrice un contrat d'édition pour le récit du vol; des agents de publicité lui proposent également des contrats : c'est la gloire! Dès lors, voulant mériter son surnom, Lady Lindy décide de tenter la traversée de l'Atlantique Nord seule à bord, « dût-elle y laisser la vie », selon ses propres paroles.

arrivant des États-Unis, l'appareil vient de se poser sur les eaux du Soient.

L'Avion est prêt ; son livre, Vingt heures et quarante minutes, est sous presse. Considérant qu'elle doit acquérir de l'expérience, Amelia Earhart entreprend un voyage par étapes New York - Los Angeles et retour, voyage marqué par quelques incidents, dont le plus sérieux est un capotage à Pittsburg.

Au printemps 1929, elle vend son Avian et achète un Lockheed « Vega » à moteur Pratt & Whitney de 420 ch, avec lequel elle se classe, en août, troisième du premier derby aérien féminin, ayant franchi les 4 500 km du parcours en 22 h 12 mn.

Devenue l'adjointe du directeur du trafic de la Transcontinental Air Transport, elle fait des conférences publicitaires dans les villes desservies par la compagnie. Sa mère l'accompagne, pour prouver que l'air est aussi sûr que le rail ou la route. Elle n'oublie cependant pas la compétition et, le 5 juillet 1930, atteint, avec son Lockheed, la vitesse de 291,545 km/h, nouveau record du monde féminin de vitesse sur base.

Mais les exigences des passagers l'ennuient! Elle cherche un nouveau moyen d'accumuler des heures de vol et de réunir les fonds nécessaires à la réalisation de son grand projet : traverser l'Atlantique.

Intéressée par l'autogire, elle apprend à piloter un de ces appareils, atteint rapidement une grande maîtrise et, le 8 avril 1931, bat officieusement, sur un Pitcairn, le record mondial d'altitude en atteignant 5 535 m. A la suite de cet exploit, une marque de chewing-gum lui propose un contrat de publicité.

Pendant deux mois, avec un autogire portant le nom de la firme, elle vole entre New York et la Californie. Les heures de vol s'additionnent et les fonds augmentent, mais un jour, à Detroit, l'appareil s'écrase à l'atterrissage sous les yeux de l'éditeur Putnam, qu'Amelia Earhart a épousé entre-temps. Se précipitant pour lui porter secours, il heurte un des filins d'amarrage d'une tribune et tombe lourdement. Avec trois côtes fêlées, il est relevé par sa femme, sortie indemne de l'accident.

Ayant fait l'acquisition d'un nouveau Lockheed « Vega » doté d'un Wright Whirlwind de 220 ch, Lady Lindy fait équiper l'appareil en vue de tenter la traversée de l'Atlantique. 

en haut et au centre, deux jours après son arrivée en Angleterre (28 juin 1928), Amelia Earhart relie Londres à la base de Northolt sur un DH-60 Cirrus Moth.

Le moteur d'origine est remplacé par un Pratt & Whitney Wasp de 420 ch; des réservoirs supplémentaires, installés dans le fuselage, lui donnent un rayon d'action de 6 150 km. L'aviatrice s'entraîne au vol sans visibilité avec Bernt Balchen, qui a accompagné Byrd au pôle Sud.

C'est à lui qu'elle demande si elle peut tenter l'aventure, et, ayant obtenu une réponse affirmative, elle se décide. De longs jours passent dans l'attente d'un temps favorable. Le 19 mai 1932, l'office météorologique de New York, signalant que la situation s'améliore, précise que les conditions de vol seront parfaites jusqu'à Terre-Neuve. Des prévisions plus détaillées entraînent la décision : c'est le départ.

A Teterboro (New Jersey), elle retrouve Balchen et le mécanicien Eddie Gorski, qui vont l'accompagner pendant la première partie du voyage. A 15 h 15, le Vega décolle. Balchen pilote. Par la fenêtre de la cabine, l'aviatrice, qui ménage ses forces en vue du long vol « solo » prévu, fait signe à son mari. L'appareil se pose 3 h 30 mn plus tard à Saint John (Nouveau-Brunswick), d'où il repart le lendemain 20 mai pour Harbor Grace (Terre-Neuve). Toute la journée, Amelia suit la météo, Balchen et Gorski procèdent aux ultimes vérifications.

A 19 h 30, seule à bord, elle décolle. Quelque deux heures plus tard, l'appareil est pris dans un violent orage : altimètre et tachymètre sont déréglés. Toute la nuit, luttant contre les éléments, elle navigue aux instruments.

Au petit jour, enfin, la situation s'améliore, mais le collecteur d'échappement, dessoudé, vibre dangereusement et l'un des réservoirs d'essence fuit! Il faut renoncer à atteindre le but : Paris. Bientôt, Amelia Earhart survole la terre. Apercevant une grande ville et, non loin de là, une prairie, elle s'y pose, après 14 h 56 mn de vol, et apprend qu'elle est à Culmore, près de Londonderry, en Irlande du Nord.

à l'arrivée, elle s'entretient avec le Pilot Captain White

Le 22 mai, Lady Lindy, première femme à avoir traversé l'Atlantique seule à bord, quitte Londonderry pour Londres. Elle sera accueillie dans de nombreuses capitales européennes, où réceptions, honneurs et décorations lui sont réservés. Le 15 juin, c'est le retour aux États-Unis à bord de l'Ile-de-France. A New York, elle reçoit le même accueil triomphal que Lindbergh cinq ans plus tôt.

Le président Hoover lui remet la médaille d'or de la National Geographic Society, et le Congrès américain lui décerne la Distinguished Flying Cross. Quelques semaines plus tard, l'aviatrice bat à bord de son Vega le record féminin de la traversée sans escale des États-Unis, en reliant Los Angeles à Newark (New Jersey), soit 3 936 km, en 19 h 4 mn. Elle battra son propre record le 7 août 1933, avec 17 h 7 mn.

Ayant vendu son Vega à l'Institut Franklin de Philadelphie, elle le remplace par un appareil du même type, avec lequel, les 11 et 12 janvier 1935, elle réussit le premier vol « solo » féminin de Honolulu à Oakland (Californie), ayant franchi 3 874 km en 18 h 16 mn. Ce vol fut suivi de plusieurs autres liaisons rapides, dont, le 19 avril 1935, Burbank-Mexico et, le 8 mai, Mexico-Newark (soit 3 550 km en 16 h 30 mn, temps record).

son vol au-dessus de l'Atlantique valut à Amelia Earhart les honneurs de la presse, laquelle ne tarda pas à lui trouver une ressemblance de circonstance avec Charles Lindbergh : désormais, le grand public la connaîtra sous le nom de « Lady Lindy.

Enseignante à la section technique de l'université Purdue, Amelia met en oeuvre le principe qui l'a toujours guidée : « Apprendre par l'expérience et en s'amusant ». Pour lui permettre d'étudier les effets de l'aviation sur les gens, la fondation Purdue lui offre les fonds nécessaires à l'achat d'un avion.

Elle choisit un Lockheed « Electra », avec lequel elle veut tenter le premier tour du monde en suivant l'équateur d'est en ouest. Propulsé par deux moteurs Pratt & Whitney Wasp de 420 ch, l'appareil est équipé des meilleurs instruments de bord. La trop faible puissance de l'émetteur radio inquiète cependant l'aviatrice, qui prévoit de longues étapes. Jacqueline Cochran tente d'empêcher son amie de partir.

Vainement. « Il faudra bien que je me débrouille avec ce que j'ai! » Le 17 mars 1937, l'Electra, dont l'équipage est composé d'Amelia Earhart, pilote, de P. Mantz et F. Noonan, copilotes, et de 1-1. Manning navigateur, quitte Oakland. Honolulu est atteint dans le temps record de 15 h 48 mn. Le 19, une roue s'affaisse au décollage. Malgré les efforts d'Amelia, l'appareil fait un « cheval de bois », qui provoque de gros dégâts et met fin au raid. Elle décide de tenter sa chance d'ouest en est, cette fois.

Le 22 mai 1932, Amelia Earhart reçoit, à Londres, les félicitations de l'ambassadeur des États-Unis, Charles Mellon. La veille, elle a traversé l'Atlantique, seule cette fois, à bord d'un Lockheed Vega » de 420 ch.

Tous les plans sont revus pendant la remise en état de l'avion, financée par des amis parmi lesquels J. Cochran. Après quelques vols de mise au point, l'Electra, piloté par Amelia Earhart, quitte Miami le 1er juin 1937; F. Noonan l'accompagne en qualité de navigateur. Par étapes, l'appareil atteint Natal le 6 juin, et le lendemain se lance au-dessus de l'Atlantique et se pose à Saint-Louis du Sénégal après un vol de 13 h 22 mn.

Le 30 juin, il atterrit à Lae (Nouvelle-Zélande), ayant couvert 35 000 km en trente jours. Lady Lindy est fatiguée, mais, ayant juré que c'était son dernier raid, elle veut le terminer vite. La petite taille de l'île de Howland ne permet aucune erreur de navigation, et sa radio l'inquiète. Elle regrette d'avoir laissé l'antenne flottante, qui aurait facilité la liaison avec l'Itasca, navire garde-côtes mouillé à Howland.

Malgré tout, elle quitte Lae le 2 juillet. Le contact radio est long à établir. Après vingt heures de vol, le navire entend nettement l'aviatrice dire : « Nous devons être au-dessus de vous. Impossible de vous joindre par radio », puis, un peu plus tard : « Nous tournons en rond, parlez en phonie », et enfin, à 8 h 45, un dernier message : « Alternons du nord au sud ». C'est fini. Malgré les efforts de l'Itasca en morse et en phonie, l'Electra ne répond plus.

Ayant appris la nouvelle, l'amiral Leahy ordonne aussitôt que les recherches soient activement menées. Plusieurs navires de guerre, dont le porte-avions Lexington explorent en vain pendant seize jours une superficie de 650 000 km2! Lady Lindy et son navigateur n'ont jamais été retrouvés. D'après certains témoignages, ils auraient été capturés par les Japonais, jugés comme espions et fusillés.



Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001