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Constructeurs

Constructeurs d'avions

 

 

Fieseler Gehrard

 

Nom : Gehrard Fieseler

 

Né le :  15 avril 1896

 

A :  Glesh

 

Mort le : 1er septembre 1987

 

A : Kassel

 

Gehrard Fieseler



ADAC AVANT LA LETTRE

Le Fieseler Fi-156 « Storch » de la Luftwaffe fut le meilleur appareil d'observation et de liaison de la Seconde Guerre mondiale

Gehrard Fieseler. travailla en collaboration avec les ingénieurs Erich Bachem et Reinhold Mewes pour produire, en 1936, l'un des appareils légers les plus réussis de sa génération : le Fieseler Fi-156 « Storch (photo Popperfoto).

Arrêté sur ordre du roi d'Italie le 25 juillet 1943, Mussolini était retenu prisonnier dans les locaux de l'hôtel « Campo Imperatore », perché à 2 116 m d'altitude sur les pentes du Gran Sasso (Abruzzes), dans un site accessible uniquement par téléphérique.

Hitler ayant décidé de libérer le Duce, la direction de l'opération fut confiée à Karl Student, commandant en chef des troupes aéroportées du Reich, assisté d'Otto Skorzeny, de la SS, et de Heinrich Gerlach, pilote personnel de Student.

Dans l'après-midi du 12 septembre 1943, plusieurs planeurs parvenaient à se poser à proximité de l'hôtel. Bientôt, un petit appareil piloté par Gerlach atterrit à son tour. Il devait redécoller avec Mussolini à son bord, et ce, au prix de mille et une difficultés. Il fallut d'abord aménager une piste d'une soixantaine de mètres et la débarrasser des blocs de roche qui l'encombraient.

Allemands et fascistes italiens se mirent au travail, aidés de Mussolini en personne. Une fois la piste dégagée, Gerlach mit le moteur à plein régime. Des soldats s'agrippaient aux ailes et à la queue de l'appareil, et, quand le pilote leur fit signe de tout lâcher, l'avion ayant à son bord Mussolini et Skorzeny commença à rouler en cahotant sur la piste improvisée pour décoller juste en bordure du précipice. La mission était réussie.

A cette époque, seul le Fieseler « Storch » était capable de réaliser une telle prouesse. Durant la Seconde Guerre mondiale, il n'existait chez les Alliés aucun appareil dont les performances fussent équivalentes. L'armée britannique et surtout la Royal Air Force capturèrent un certain nombre de Storch dont ils utilisèrent une quarantaine avec des immatriculations militaires (VG919, VH751/756, VM291, etc.).

Les trois concurrents

La conception de cet appareil remonte aux années trente, lorsque le Reichsluftfahrtministerium (RLM, ministère de l'Air allemand) lança un appel d'offres pour un avion susceptible d'être utilisé à partir de terrains non préparés, de prés ou de routes, avec possibilité de décoller et d'atterrir sur de très courtes distances et de remplir des missions d'observation et de coopération avec l'armée de terre.

Le programme du RLM portait sur un avion à deux ou trois places équipé d'un moteur Argus As-10C à 8 cylindres en V. Entrèrent en compétition: Messerschmitt, avec le Bf-163, dont le prototype, doté d'ailes à incidence variable, ne vola qu'à la fin de 1937; Siebel, avec le Si-201, à hélice propulsive, dont les performances se révélèrent plutôt décevantes; enfin, Fieseler, dont le Fi-156 retint l'attention du ministère.

Gerhard Fieseler, qui avait présenté le Fi-156, était le fils d'un imprimeur de Bonn. Né en 1896, il s'était distingué comme pilote de chasse pendant la Première Guerre mondiale, avec une vingtaine de victoires.

 

La Cigogne » en hiver : dans sa livrée blanche, un Fi-156.0 Storch d'une unité de liaison de la Luftwaffe survole le front de l'Est au cours de la Seconde Guerre mondiale. L'appareil était parfois armé d'une simple mitrailleuse de défense arrière, à la disposition du passager ou de l'observateur (photo Musée de l'Air, Paris).

Après l'armistice de 1918, il travailla quelque temps dans le secteur de l'imprimerie, avant de se consacrer à son activité favorite : l'aviation. Excellent pilote d'acrobatie, il se lança en 1926 dans la construction de planeurs, puis d'avions de voltige, comme le F.2 Tiger et le F.5R (à moteur Hirth HM60), prédécesseur du Storch. C'est dans les ateliers de la FieselerFlugzeugbau, situés dans la région de Cassel, qu'il mit au point son Fi-156 en collaboration avec Erich Bachem, directeur technique, et Reinhold Mewes, responsable du bureau d'études.

Le prototype du Fi-156, baptisé Storch » (Cigogne) et immatriculé D-IKVN, effectua son premier vol en 1936. Il s'agissait d'un monoplan à aile haute, celle-ci soutenue par des mâts, et dont la cabine offrait une excellente visibilité.

Le train d'atterrissage, dont l'empattement était supérieur à 3 m, comprenait deux roues supportées par de longues jambes à suspension oléopneumatique d'un débattement d'environ 40 cm. Le moteur en V inversé, refroidi par air, entraînait une hélice métallique à deux pales. dont le pas était réglé avant le décollage. Le deuxième prototype Fi-156.V-2 (D-IDVS) avait une hélice en bois bipale à pas fixe. Le troisième, le Fi-156.V-3 (D-IGLI), et le cinquième (D-IYZQ) étaient équipés de la radio.

Sur le quatrième, le Fi-156.V-4, sorti en 1937, des skis remplaçaient le train d'atterrissage, et il emportait un réservoir largable sous son fuselage; pendant ses essais, il se posa, en janvier 1938, sur les neiges de la Zugspitze, dans les Alpes bavaroises. Les Fi-156 présentaient une envergure de 14,75 m, pour une longueur de 9,90 m et une hauteur hors tout de 3,05 m. Leur poids 910 kg à vide passait à 1 295 kg en pleine charge, avec 150 litres de carburant.

Les prototypes furent suivis des exemplaires de présérie Fi-156.A-0, à camouflage militaire et immatriculation civile, et Fi-156.A-1. L'un de ces appareils fut piloté par les généraux Ernst Udet et Erhard Milch lors des manoeuvres de la Luftwaffe de l'automne 1937.

Les versions du Storch

La présence de fentes de bord d'attaque, type Handley Page, sur tout l'avant de la voilure, et de volets à l'arrière des ailes, entre les ailerons et le fuselage, assurait au Fieseler « Storch » des possibilités exceptionnelles d'atterrissage court. Volets sortis et freins hydrauliques engagés, il pouvait se poser, dans des conditions normales, en moins de 40 m. Les premières livraisons à la Luftwaffe débutèrent en 1937, et quelques exemplaires de la série A servirent en Espagne avec la légion Kondor (deux d'entre eux furent abattus par les chasseurs républicains).

Le Fi-156.A fut suivi du Fi-156.C (la version civile B ayant été abandonnée), qui différait de son prédécesseur par une section arrière arrangée pour recevoir éventuellement une mitrailleuse MG-15 de 7,9 mm. Le Fi-156.C-1, dérivé de l'appareil de présérie Fi-156.C-0, fut livré en 1939 à la Luftwaffe, qui l'utilisa surtout comme appareil de liaison, notamment pendant la campagne de Pologne.

Certains furent également chargés de missions de reconnaissance et d'observation, encore que ce rôle fût habituellement dévolu aux Henschel 126 des Auf k làrungsgruppen.

Au C-I succéda le C-2, appareil de reconnaissance à court rayon d'action. A partir du 10 mai 1940, les Storch opérèrent en France, où, en dehors de leur rôle classique, ils assurèrent le transport de hautes personnalités telles que le général von Bock, qui passa les troupes allemandes en revue sur les Champs-Élysées, le général von Rundstedt, ainsi qu'Albert Kesselring, commandant la Luftflotte II.

Ambulance et version tropicale

Les Fieseler « Storch » Fi-156.C-3 de 1941, dotés pour la plupart de moteurs Argus As-10P, étaient des avions très polyvalents. Le Fi-I56.C-5 pouvait être équipé pour la reconnaissance d'un appareil photographique, placé dans un conteneur monté sous le fuselage, ou encore d'un réservoir largable, qui augmentait considérablement son rayon d'action; des essais furent également effectués avec des mines de 135 kg et des bombes de 50 kg sous les ailes.

conservé aux couleurs de la Luftwaffe, avec son moteur d'origine Argus AS-10.0 de 240 ch, un Criquet construit sous licence en France sous la dénomination Morane-Saulnier MS-500. L'appareil, propriété de Jean Salis, est vu ici sur le terrain de La Ferté-Alais en juin 1976.

Des versions tropicalisées le Fi-156.C-3/Trop et le Fi-156.C-5/Trop, équipés de filtres à sable furent également mises en service en Sicile et en Afrique. C'est avec ce type d'appareil que Rommel assurait les liaisons avec les unités de l'Afrikakorps dans le désert de Libye. Le Fi-156.D-0 datait aussi de 1941. Également doté d'un moteur Argus As-10C, il était prévu pour l'évacuation d'un blessé, la civière étant placée à l'arrière de la cabine, accessible par un panneau s'ouvrant vers le haut sur le flanc droit du fuselage.

La production en série de l'appareil (Fi-156.D-1 à moteur As-10P), commencée en 1942 et menée parallèlement à celle du C-5, se poursuivit jusqu'en 1945. Caractérisé par les énormes croix rouges peintes sur ses ailes et sur son fuselage, cet avion-ambulance ramena dans les lignes allemandes bon nombre d'aviateurs abattus en territoire ennemi.

Le Fi-156.E-0 était un Storch expérimental, qui fut construit à une dizaine d'exemplaires. Les roues du train principal avaient été remplacées par un train chenillé, qui lui permettait de décoller ou d'atterrir sur des terrains labourés ou sur des pistes impraticables pour tout autre type d'avion. Dans leurs diverses versions, les Storch volèrent à peu près sur tous les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale (Russie, Finlande, Roumanie, Bulgarie, etc.). C'est également à bord d'un Storch que Hanna Reitsch, célèbre aviatrice allemande, quitta Berlin en flammes en avril 1945.

La production des Storch

Le Fieseler « Storch » fut d'abord monté dans les ateliers de Kassel-Bettenhausen. Pendant la guerre, cette usine ayant reçu l'ordre de se consacrer à l'assemblage des Focke-Wulf Fw-190, la Fieseler-Flugzeugbau GmbH confia la fabrication des Fi-156 à MoraneSaulnier, qui commença à monter des Storch dès avril 1942.

à Saint-Rambert, en mai 1979, un MS-505 (no 226/22) à moteur Jacob de 300 ch. Cette dernière version du Storch/Criquet modifiée par Reims-Aviation est encore utilisée par certains centres de vol à voile. Outre les MS-500 et 505, l'armée de l'Air et l'Aéronavale utilisèrent en Indochine et en Afrique du Nord des MS-502 à moteur Salmson 9 Abc (photos B. Bombeau).

L'année suivante, la firme tchèque Mraz, installée à Chocen, participa également à la production de Fieseler « Storch » (ses livraisons à la Luftwaffe débutèrent en décembre 1943). A la fin de la guerre, le nombre d'appareils construits s'élevait à 2 549 exemplaires.

L'armistice de 1945 n'arrêta pas la production de ces appareils, qui, en Tchécoslovaquie, prirent la désignation Mraz K-65 « Cap », tandis qu'en France ils étaient rebaptisés Criquet (Morane 500, 502 ou 505). Cette dernière version était modifiée pour recevoir un moteur en étoile Salmson 9 Ab.

Les Criquet ont servi dans l'armée de l'Air et dans l'Aéronavale. Un certain nombre d'entre eux, cédés au SFA (Service de la formation aéronautique), furent rééquipés, dans les établissements de Reims-Aviation, d'un moteur en étoile Jacob de 300 ch. On en trouve encore quelques-uns sur des terrains de vol à voile, par exemple à Saint-Auban, dans les Alpes de Provence, et à la Montagne Noire.

 


Constructeurs

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