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Figures   

as 39-45

Figures de l'Aviation

 


 

 

Adolf Galland

 

 

Nom : Adolf Galland

 

Né le : 19 mars 1912

 

Unitées :

 

Victoires : 104

 

A : Westerholt

 

Mort le : 9 février 1996

 

A : Remagen

Adolf Galland


 

GENERAL DER JAGDFLIEGER

Porté au zénith de la Luftwaffe, Adolf Galland devint, à trente ans, le plus jeune général allemand de la Seconde Guerre mondiale.

En 1932, quand Adolf Galland franchit les portes de l'école d'aviation civile de Brunswick, ce jeune homme de vingt ans ne se doutait pas qu'il serait, quelques années plus tard, l'un des piliers de l'aviation militaire du Ille Reich. A cette époque, en effet, l'Allemagne n'avait pas encore officiellement dévoilé ses desseins.

Et c'est véritablement la vocation qui avait poussé le jeune homme à embrasser, au grand dam de ses parents (son père était régisseur de domaines), l'une des plus difficiles carrières qui soient, dans un pays en crise et où sévissait le chômage. Dès les bancs du lycée, Adolf Galland s'était pris d'une véritable passion pour le vol à voile, et, avant même d'avoir terminé ses études secondaires, il avait déjà eu l'occasion de battre, à bord de son planeur, acquis grâce à la générosité paternelle, plusieurs records régionaux d'endurance.

A l'école de Brunswick, par où passaient obligatoirement les futurs pilotes de la Lufthansa, l'enseignement dispensé était des plus ardus, et la discipline n'avait rien à envier aux plus célèbres établissements militaires allemands de l'époque. Pensant qu'il allait être renvoyé à la suite d'une collision en vol, le jeune élève envisagea même très sérieusement de s'engager dans l'infanterie.

Adolf Galland, de retour d'une mission au-dessus de l'Angleterre, saute de son Bf-109.E en fumant son légendaire cigare. Alors à la tête du lII/JG-26, il obtint, à la fin de l'année 1940, le commandement de l'escadre (photo Bundesarchiv).

Mais, loin d'être sanctionné, Adolf Galland eut au contraire l'insigne privilège d'être sélectionné, avec quelques-uns de ses camarades, pour suivre des cours de perfectionnement au pilotage; c'est ainsi qu'il fut envoyé, à l'automne de 1932, au camp de Schlessheim, près de Munich, où il subit un entraînement sans aucun rapport avec la carrière civile à laquelle il se destinait, puisqu'il y fit ses premiers vols sur des appareils de chasse non armés.

Dès l'accession au pouvoir de Hitler et la nomination de Hermann Goering à la tête du ministère de l'Air, la formation paramilitaire qu'on s'efforçait d'inculquer aux élèves de Brunswick fut intensifiée. Au cours de l'été 1933, en effet, Galland fut envoyé de manière presque officielle à Grotaglie (Italie du Sud), pour s'initier, sous la conduite des instructeurs du Duce, au maniement des avions de chasse modernes et pour apprendre la technique du tir aérien.

Quoi qu'il en soit, c'est comme pilote civil à la Lufthansa qu'Adolf Galland commença sa carrière, après un séjour à Warnemünde, où il reçut ses premières leçons de voltige. Mais le brillant avenir qu'on ne manqua pas de faire miroiter aux jeunes pilotes frais émoulus de Brunswick devait rapidement le séduire : le 15 février 1934, Galland embrassait définitivement la carrière militaire. Il fut affecté au 10e régiment d'infanterie de Dresde, au sein duquel on lui inculqua la « discipline prussienne ».

Après trois mois de classes, l'aviateur était admis à l'école d'infanterie pour y acquérir la formation générale d'officier. Ayant enfin obtenu au mois de novembre son brevet de Leutnant, il abandonna à tout jamais la « biffe » pour rejoindre la base de Schlessheim, devenue entre-temps la première école d'aviation de chasse du Reich. Il devait désormais se consacrer corps et âme à sa nouvelle carrière, et prendre comme instructeur une part active dans la mise sur pied de la Luftwaffe, officiellement constituée en mars 1935.

Un mois plus tard, Galland était muté à Dôberitz puis à Jüterborg, où était en train de se monter, sur Heinkel He-51, le Gruppe 2 (2e groupe) du Jagdgeschwader 2 (2e escadre de chasse), baptisé « Richthofen Geschwader ». C'est sur ce terrain que le jeune pilote connut le premier et le plus grave accident de sa carrière.

Alors qu'il s'adonnait aux joies de l'acrobatie aérienne, aux commandes d'un petit Focke-Wulf Fw-44 qu'il avait spécialement préparé pour la compétition, son appareil se mit en vrille et alla s'écraser au sol : Galland s'en tira avec plusieurs fractures du crâne, et une acuité visuelle fortement diminuée, ce qui faillit bien l'éloigner à tout jamais de l'aviation.

Mais c'était compter sans la ténacité et la détermination du jeune officier, décidé à tout pour pouvoir de nouveau prendre l'air : en prévision de l'examen médical qu'on lui ferait subir à sa sortie de l'hôpital, il s'était exercé à apprendre par coeur les lettres du traditionnel tableau mural. La supercherie ne fut pas découverte, et Galland, malgré un oeil gauche criblé d'éclats, fut déclaré « bon pour le service armé dans l'aviation ».

l'Oberleutnant Adolf Galland (assis à droite) photographié en Espagne, alors qu'il commandait la Jagdstaffel 3 de la Legion Condor, équipée de He-51 (document Adolf Galland).   

Avec la Legion Condor

Le 18 juillet 1936, en Espagne, une poignée d'officiers menés par le général Francisco Franco s'étaient soulevés contre le gouvernement républicain, entraînant le pays dans une guerre civile qui allait durer près de trois ans. Hitler et Goering ne perdirent pas l'occasion qui leur était ainsi offerte de tester la toute jeune Luftwaffe dans le ciel d'Espagne. Chargée officiellement par le gouvernement allemand de soutenir la cause des troupes nationalistes, la Legion Condor fut créée le 30 octobre 1936.

L'Oberleutnant Galland allait faire partie de la deuxième vague de « volontaires » enrôlés par l'intermédiaire du « mystérieux » Bureau W de Berlin pour combattre en Espagne. Le 8 mai 1937, après un dur voyage de deux semaines au fond de la cale d'un rafiot battant pavillon panaméen, il débarqua dans le port nationaliste d'El Ferrol et fut affecté dès son arrivée à la tête de la Jagdstaffel (3e escadrille de chasse) de la Legion Condor, dite escadrille « Mickey Mouse ».

Malheureusement pour Galland, son unité devait conserver, pendant tout le temps qu'il la dirigea, ses vieux Heinkel He-51 biplans, que l'arrivée des tout nouveaux Messerschmitt Bf-1 09.0 avait forcé à se cantonner dans les missions d'intervention sur le champ de bataille. Le chasseur en herbe dut donc faire ses premières armes comme pilote d'avion d'assaut et n'eut même pas l'occasion, durant son séjour en Espagne, d'abattre un seul appareil ennemi.

Son seul mérite, dérisoire à ses yeux (mais il est pourtant à l'origine des premiers succès de la Luftwaffe), fut d'avoir contribué activement à la mise au point et au perfectionnement de la tactique de l'aviation d'assaut, qui devait plus tard assurer à l'Allemagne ses victoires au cours du Blitzkrieg.

Rappelé à Berlin au mois de juin 1938, Galland laissait à son successeur, Werner Moelders, le soin de poursuivre sa tâche. Quelques semaines plus tard, la Jagdstaffel 3 touchait enfin ses Messerschmitt Bf-109, et Moelders devenait en quelques mois de combat l'as incontesté de la Legion Condor, avant de se classer, pendant la Seconde Guerre mondiale, au premier rang des as de la chasse allemande.

De retour en Allemagne après quinze mois d'opérations et plus de 300 sorties, Galland dut, à son grand désespoir, attendre encore longtemps avant d'être versé dans la chasse. Victime de la réputation d'organisateur de l'aviation d'assaut qu'il s'était forgée en Espagne, il fut d'abord chargé de présider à la mise sur pied de deux escadres de cette spécialité, puis fut nommé, peu avant la campagne de Pologne, à la tête du Schlachtgruppe 2 (2e groupe de combat au sol) du Lehrgeschwader 2.

C'est toujours sur avion d'assaut, en l'occurrence le Henschell Els-123, que Galland participa aux opérations de Pologne et accéda, le 1er octobre 1939, au grade de Hauptmann.

Galland en tenue de parade

GALLAND Enfin dans la chasse

La bataille de France allait enfin permettre à Adolf Galland, muté depuis le début de 1940 à l'état-major du JG-27, de décrocher ses premiers galons de chasseur. Le 13 mai au matin, trois jours après le déclenchement de l'offensive allemande sur le front de l'Ouest, alors qu'il était en patrouille dans la région de Liège, il rencontra une formation de huit Hurricane de la Force aérienne belge. Galland en abattit deux et compléta son score l'après-midi même en détruisant un troisième appareil au-dessus de Tirlemont.

Quelques jours plus tard, au moment de la percée de Sedan, c'est un Potez 63/11 de l'armée de l'air française que le pilote ajoutait à son palmarès; mais, au retour d'une course poursuite qui l'avait mené bien au-delà des lignes ennemies, Galland, se trouvant à court de carburant, fut forcé d'atterrir en terrain inconnu; heureusement pour lui, il avait réussi sans le savoir à regagner les lignes allemandes.

Début juin, Galland en était à sa douzième victoire; il avait déjà reçu sa première décoration, la Croix de fer de première classe, que lui avait remise le secrétaire d'État à l'Air (le général Milch) en personne. Dans le ciel de Dunkerque, le jeune pilote avait eu l'occasion de se mesurer aux Spitfire de la Royal Air Force, combats qui furent le prélude aux dures opérations de la bataille d'Angleterre.

Sur le front de l'Ouest

L'armistice avec la France ayant été signé le 25 juin 1940, la Luftwaffe, alors au faîte de sa puissance, installait ses quartiers sur les aérodromes de l'ouest du pays, exécutant en toute quiétude ses préparatifs d'invasion de l'Angleterre. Le 14 juin, Adolf Galland avait rejoint le JG-26 et reçu le commandement du Gruppe 3, stationné près de Guines; le jour même, il obtenait ses deux dernières victoires de la bataille de France.

Le 18 juillet, tout juste âgé de vingt-huit ans, il accédait au grade de commandant, et, le 1er alors que son palmarès atteignait dix-sept victoires, le maréchal Kesselring le convoquait à son GQG avancé du cap Gris-Nez pour lui conférer personnellement le grade de chevalier de la Croix de fer.

Au cours de ce même mois, au plus fort de la bataille d'Angleterre, il se vit confier le commandement du Jagdgeschwader 26. Dès lors, le commandant Galland, prenant conscience du fait que la chasse allemande était confrontée pour la première fois à un adversaire capable de lui tenir tête, commença à se poser sérieusement le problème de l'avenir de la Luftwaffe. En effet, plus les opérations d'Angleterre se prolongeaient, plus l'aviation allemande perdait, de manière inexorable, la maîtrise du ciel. Début septembre, Goering commit l'ultime erreur de la lancer à l'assaut de la capitale britannique.

Le 24 septembre, alors que le haut commandement allemand avait renoncé définitivement à son projet d'invasion de l'Angleterre, Adolf Galland ajoutait, avec sa quarantième victoire aérienne, la feuille de chêne à sa Croix de fer. Il était le troisième pilote du Reich, après Dietl et Moelders, à obtenir cette distinction, considérée à l'époque comme la plus glorieuse.

A partir de l'hiver 1940, les unités du front de la Manche, durement éprouvées par les combats menés au cours de la bataille d'Angleterre, furent retirées progressivement de ce théâtre d'opérations pour aller goûter en Allemagne un repos mérité.

Au mois de février 1941 arriva le tour des pilotes du JG-26; après quelques semaines passées loin de la zone des combats, Galland rejoignit à la fin du mois son unité, désormais affectée à la protection des cuirassés allemands stationnés en rade de Brest. Éloigné du véritable théâtre d'opérations, Galland rongeait son frein, guettant avec impatience les trop rares patrouilles ennemies. Au mois de juin, le JG-26 regagna enfin des terrains plus fréquentés, et, après le départ vers l'est du gros de la Luftwaffe, assura de concert avec le JG-2 la défense du front de l'Ouest.

Galland en tenue de vol aves son chien

Le 21 juin 1941, le jour même où l'armée allemande envahissait l'Union soviétique, Galland abattait deux Blenheim et un Spitfire en deux sorties, portant ainsi son score à soixante-dix victoires. Mais son appareil avait été touché et lui-même sérieusement blessé; il n'eut que le temps de sauter en parachute avant de voir son avion s'écraser en flammes. Cette mémorable journée lui valut d'accéder au grade de chevalier de la Croix de fer avec feuille de chêne et glaives.

Inspecteur de la chasse

Pendant l'hiver 1941, l'armée allemande connut ses premiers revers. En novembre, alors qu'il venait de remporter sa quatre-vingt-quatorzième victoire, Adolf Galland fut promu colonel. Un mois plus tard, Goering le nommait à la tête de l'Inspection de la chasse, en remplacement de Moelders, tué quelques jours plus tôt dans un accident d'avion.

Devenu General der Jagdflieger, il se trouvait confronté à une lourde tâche : il lui fallait reconstituer la chasse allemande, saignée à blanc par ses engagements à l'Est et à l'Ouest, la réhabiliter aux yeux du haut commandement, enfin la réorganiser de telle sorte qu'elle pût assurer efficacement la défense du Reich. Galland était alors, à trente ans, le plus jeune général des armées allemandes et des armées alliées.

Dès le printemps 1942, le brillant chasseur aux 96 victoires, à qui le 28 janvier Hitler avait décerné les brillants qui ornaient désormais sa Croix de fer, trouvait l'occasion de remporter un éclatant succès. L'escadre allemande de la rade de Brest, composée des cuirassés Scharnhorst et Gneisenau et du croiseur lourd Prinz Eugen, était perpétuellement en butte aux coups des pilotes de la Royal Air Force, qui chaque jour menaçaient de l'envoyer par le fond.

Devant l'ampleur des risques qu'encouraient les navires, le haut commandement allemand décida de tenter une sortie et d'acheminer les bâtiments, sous escorte de chasse, jusqu'aux eaux norvégiennes. Chargé d'organiser la couverture aérienne du convoi, Galland mena à bien l'opération, baptisée « Foudre de Jupiter » : malgré son infériorité numérique par rapport aux Britanniques, la chasse allemande parvint à assurer la protection permanente de l'escadre, qui franchit sans encombre le pas de Calais le 12 février 1942 et atteignit le canal de Kiel le lendemain.

Mais ce brillant succès tactique ne fit pas oublier à l'inspecteur de la chasse les difficultés dans lesquelles se débattait la principale force de défense du Reich. Face à Goering et au général Jeschonneck, chef d'état-major général de la Luftwaffe, Galland menait une lutte sans répit pour que priorité fût accordée à l'aviation de chasse.

Mais c'était peine perdue : quand, au printemps de 1943, apparurent dans le ciel allemand les premiers Mustang américains chargés d'accompagner les Forteresses volantes dans leurs missions de bombardement, la bataille paraissait définitivement perdue. Malgré l'effort consenti par l'industrie aéronautique allemande pour la production en masse d'avions de chasse, malgré la sortie en série du tout nouveau et brillant Focke-Wulf 190, l'équilibre des forces ne pouvait plus être modifié.

Le seul espoir résidait dans la mise en service de l'avion à réaction. Mais, au lieu d'engager l'appareil dans la lutte pour la défense du Reich, Hitler voulut en faire un bombardier.

Jusqu'au bout sur son Messerschmitt

N'arrivant pas à se faire entendre d'un commandement qui ne se résignait pas à la défensive, Adolf Galland pensa à démissionner de ses fonctions, au moment de la destruction de Hambourg ( juillet 1943). Étant finalement resté en poste, il fut limogé en janvier 1945.

C'est alors que Goering revint brusquement sur ses positions. Reconnaissant que le haut commandement allemand avait commis une erreur en considérant le jet comme un appareil destiné au bombardement en piqué, il nomma Galland à la tête d'une unité expérimentale de chasse, le Jagdverband 44, équipé de Messerschmitt Me-262 à réaction.

C'est à bord de cet appareil, en tous points remarquable, que le Generalleutnant allait exécuter sa dernière mission de combat, le 26 avril 1945 : parti à l'attaque d'une formation de Marauder, Galland parvint à abattre l'un d'entre eux et à en endommager un second, avant d'être pris sous le feu d'un Mustang, qui l'obligea à se poser en catastrophe sur son terrain, arrosé par une grêle de bombes.

Le 5 mai 1945, Adolf Galland était fait prisonnier par les Alliés sur l'aérodrome de Salzbourg. Quelques instants plus tôt, il avait donné l'ordre aux pilotes de son unité de détruire les appareils qu'il avait si ardemment réclamés...

Après la guerre, de 1948 à 1954, Galland, en qualité de conseiller technique, mit ses talents d'organisateur au service des forces aériennes argentines, puis, de retour en République fédérale d'Allemagne, participa à la reconstitution de la Luftwaffe.


 


Figures   as 39-45 

Fan d'avions © 16 Mai, 2001