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- HVP V.2 -

Spécial 39-45



 

HVP V.2

Le A 4 représente l'immense majorité des V 2 tirés pendant la guerre (le total des autres variantes mise ensemble ne font même pas un pour mille).

C'est une machine révolutionnaire avant même d'être une arme d'un type nouveau. Elle emprunte une trajectoire ballistique, montant jusqu'à une altitude de près de 100 km.

Son guidage est entièrement autonome, basé sur des centrales inertielles (des "boussoles") qui corrige peu à peu la trajectoire en fonction de la distance à parcourir (les changements de direction était obtenus grâce à des ailettes en graphites à la sortie de la tuyère).


Le programme de fusée allemand remontait aux années vingt. Wehner Von Braun y participait déjà.

Il fut officialisé à partir de 1934 sous le direction de Dornberger, qui en garda la direction jusqu'à la fin du conflit. Toute l'équipe s'installe à Peenemünde en 1937.

Le premier tir, le 13 juin 1942, avait été un échec. Le tir suivant eut lieu le 3 octobre

Histoire

Alors que le V 1 n'était qu'un avion sans pilote, le V 2 est lui une véritable fusée, dont dérive en bonne part les programmes spatiaux russes et américains de l'après-guerre.

Nos satellites de télévision actuels n'existeraient peut-être pas s'il n'y avait pas eu de V 2. "V 2" n'a d'ailleurs rien d'un nom officiel: c'est le terme utilisé par la propagande allemande pour qualifier l'arme (par analogie au V 1). Son nom officiel est "A 4".

Contrairement à son collègue, qui était de la responsabilité de la Luftwaffe et était considéré comme un avion, le V 2 est sous la responsabilité de l'artillerie.


Le premier tir opérationel du V 2 date du 6 septembre 1944 (deux tirs manqués contre Paris). Ils prennent ensuite de l'ampleur, dirigés à la fois contre Londres et Anvers (comme le V 1) mais parfois aussi contre des objectifs plus ponctuels, comme le pont de Remagen.

Alors que le V 1 nécessitait une encombrante et vulnérable catapulte de lancement, le V 2 partait d'une pateforme grande comme un affût de canon. Les sites de lancements étaient donc quasiment impossibles à neutraliser.


A la fin de la guerre, près de 4500 V 2 avait été lancés, moitié moins que de V 1, mais contrairement à ces derniers, ils étaient impossibles à intercepter (ils allaient trop vite et volaient trop haut).

Sauf explosion spontanée ou erreur dans le système de guidage, ils arrivaient au but (sans trop de précision néanmoins). La charge explosive était quasiment la même pour les deux armes (15% de plus sur le V 2, qui était beaucoup plus cher à fabriquer)

Les fusées V2 sont les premières fusées opérationnelles ou missiles balistiques à avoir été développés. L'ingénieur allemand Wernher von Braun en est l'un des principaux artisans, à la station expérimentale de l'armée allemande de Peenemünde.

Le V signifie Vergeltung, c'est-à-dire « représailles ». Les V2 furent en effet lancées en réponse aux bombardements alliés.

Le premier vol réussi d'un V2 a eu lieu en 1942 ; la fusée a atteint une altitude de 85 km et une vitesse de Mach 5.

À partir de 1944, les V2 sont opérationnels en tant que missiles balistiques, mais ils n'apportent pas la supériorité escomptée par les Allemands, dans la Seconde Guerre mondiale.

Le premier V2 fut tiré le 8 septembre 1944 en direction de Paris depuis Gouvy en Belgique. Il atteignit en 5 minutes, Maisons-Alfort en banlieue parisienne, où il fit une trentaine de victimes.

Un premier tir avait été prévu le 6 septembre, depuis le Plateau des Tailles, mais des ennuis techniques et l'avance des Alliés qui avaient franchi la Meuse avait contraint les allemands à se rapprocher de leur frontière.

En tout 4000 engins sont construits pour être lancés vers l'Angleterre et Londres, dans des conditions très dures pour les prisonniers affectés à ces travaux forcés (souterrains). Les V2 tuèrent deux fois plus de prisonniers en Allemagne que de civils en Angleterre.

Lors de la chute de la première V2 sur Londres, personne ne comprit sur le coup qu'il s'agissait d'une bombe : la V2 arrivait à une vitesse supersonique, donc dans le silence total, contrairement aux V1 qui avaient un bruit caractéristique.

On pensa à une explosion d'immeuble due au gaz jusqu'à ce qu'on découvre des débris de la tuyère.

Trois versions dérivées du V2 ont été étudiés : l'A4b, équipé comme un appareil de recherche aérodynamique, l'A9, un bombardier intercontinental et l'A6, un appareil de reconnaissance haute altitude et haute vitesse.

La fusée A 4 - V 2

La fusée A 4 (communément appelée V 2) faisait partie des armes secrètes allemandes ou plutôt de I'« arsenal de la dernière chance », car Hitler avait placé tout son espoir dans les « Armes de représailles ».

Cette fusée secrète que Von Braun fabriquait pour la guerre sous la direction du général Dornberger, avant qu'elle ne fut employée pour l'espace était en réalité une fusée de bombardement à long rayon d'action dont les caractéristiques étaient les suivantes : longueur 14 m, diamètre 1,65 m, poids 12,8 tonnes, vitesse maximum : 5.800 km/h, sa puissance au décollage était de : 600.000 chevaux, la distance parcourue était de 320 km et l'altitude atteinte pendant le vol était de 93 à 97 km.

Elle comportait : 1 tonne d'explosif et 8 tonnes de carburant qui était de l'oxygène liquide et une solution de 75 % d'alcool éthylique et de l'eau. Pour sa mise en route il lui fallait un groupe auxiliaire qui utilisait 180 kg de carbu¬rant (péroxyde d'hydrogène et du permenganate de calcium). Elle comportait un gyroscope qui après décollage la détournait de son ascension verticale pour la diriger sur une trajectoire.

L'étude relative à la fusée A 4, commençait en 1940, le 3 octobre 1942, la quatrième fusée sera lancée dans l'espace au Centre d'Essai de Pee-nemüde sur la Baltique.

Il faudra attendre presqu'un an, pour convaincre Hitler de l'efficacité de la fusée. Le 15 Juillet 1943 il signe l'ordre suivant « La poursuite de la guerre contre l'Angleterre exige que la production de projectiles A 4 soit poussée autant que possible dans les délais les plus courts. Toutes les mesures visant à assurer l'accroissement de la fabrication A 4 doivent être énergiquement soutenues ».

Une chaîne de montage était installée à Peene-rnüde, sur laquelle travaillaient 8.000 personnes sous la direction de Von Braun et du général DORNBERGER. Mais la fusée A 4 qui se compo-sait d'environ 20.000 pièces différentes, dont la fabrication étant répartie en différents points de l'Allemagne. Rien que dans là région de Fri¬bourg en Brisgau, 1.500 spécialistes dispersés dans 38 petites usines, réalisés les pièces et accessoires.

Le 10 Juin 1943, Hitler déclare à ses généraux « à la fin de cette année 1943, Londres sera rasé et l'Angleterre sera forcé de capituler ».

Mais il oublia que les Anglais suivaient les essais de Peenemüde de très près, grâce aux reconnaissances photographiques. Ils déclen-chent le 17 Août 1943, l'opération « Hydre », à partir de 1 h 16, 600 bombardiers du Bomber Command en 3 vagues, largueront sur le centre 1.593 tonnes de bombes classiques et 281 ton-nes de bombes incendiaires.

Une nouvelle base de lancement sera édifiée près de Blizna également sur la Baltique, ou la Batterie 444 lance sa première fusée le 5 Novembre 1943. Hélas ! ce sera l'échec, elle tombera intacte en Pologne où la résistance polonaise la fera transporter par avion en Angleterre.

Les premières fusées commencent à sortir en série de l'usine souterraine du « Mittelwek » de Nordhausen le 1er janvier 1944.

Baptisé V 2 « Arme de Vengeance N° 2 (Verge-tungswaffe 2), Hitler décide de lancer l'offensive « Vengeance contre l'Angleterre » le 15 Février 1944, mais la première V 2 ne tombera sur Londres que le 8 Septembre 1944 à 18 h 43.

Vers la fin du mois d'Août 1945, les deux pre-miers Groupements de Fusées s'installent près de La Haye, en Hollande ; où les wagons-citernes de carburant étaient déjà en place.

Le lancement de la V 2

Un certain travail préparatoire était nécessaire avant que les V 2 remises aux S.S. par les ate¬liers de Nordhausen puissent être lancées con¬tre Londres. Il fallait d'abord choisir le site de lancement : une unité spéciale (Batterie de repérage géodésique) avait été chargée de déterminer dans une certaine zone, en Hol¬lande, par exemple, les points trigonométriques permettant d'établir ultérieurement les coordo¬nées de bases de lancement avec la précision nécessaire pour une bonne trajectoire du projectile.

Puis une deuxième unité (Etat-Major de reconnaissance), venait reconnaître les sites pour étudier les dispositions du lieu au point de vue du camouflage, la nature du sol afin de savoir s'il était nécessaire ou non de construire une plate-forme de lancement en béton. Enfin, juste avant l'occupation du site par la « section d'artillerie » spéciale, un officier de la première unité effectuait sur place la triangulation nécessaire et indiquait avec des poteaux indicateurs l'emplacement de la plate-forme de lancement et la direction de l'objectif.

Ces préparatifs terminés, la section de tir occupait le terrain ; le cas échéant, elle construisait la plate-forme de béton. Les véhicules du convoi (voitures de télécommande, camions-citernes, voitures-radio...) étaient cachés dans les arbres ou recouverts de filets de camouflage, la remorque spéciale Meillerwagen transportant la V 2 restant à quelques kilomètres de l'endroit. La table étant prête, à la nuit tombée, la V 2 était amenée à pied d'oeuvre et hissée verticalement avec son berceau grâce à un piston hydraulique monté sur la remorque.

Voilà la V 2 reposant sur sa base en béton, maintenue verticale par un support d'acier en forme de presse-citron. il fal¬lait ensuite vérifier à l'aide de théodolites la verticalité rigoureuse de son axe et orienter le support pour amener dans l'azimut du but le plan vertical dans lequel la V 2 devra s'incliner après avoir atteint l'altitude voulue.

Les opérations de pointage achevées, commen-çaient celles du remplissage qui duraient en général 15 minutes ; elles s'effectuaient dans l'ordre suivant : alcool, eau oxygénée, oxygène liquide et permanganate (il fallait faire vite, car les pertes d'oxygène par évaporation s'élevaient à près de 2 kg par minute et en même temps prendre un certain nombre de précautions dans la manipulation et le pompage de ces produits inflammables).

Puis les camions-citernes et tout le personnel se retiraient pour se mettre à l'abri, à. plusieurs centaines de mètres de la base de lancement. La V 2 restait seule sur son aire cimentée, pointant sa longue silhouette menaçante vers le ciel. Un câble électrique la reliait au blockhaus bétonné où attendaient les techniciens ; un geste sur un interrupteur suffi¬sait alors pour assurer l'allumage et ouvrir les soupapes des réservoirs qui permettaient à l'alcool et à l'oxygène de descendre par gravité à raison de 10 à 15 kg par seconde dans la chambre de combustion. Un jet de flammes s'échappait aussitôt de la tuyère et s'étalait sur la plate-forme bétonnée.

Quelques secondes plus tard, l'observateur actionnait à distance les soupapes d'admission des combustibles auxiliaires et démarrait la turbine qui atteignait en 3 secondes sa vitesse maximum. Ouvrant alors en grand l'admission de l'alcool et de l'oxygène, il augmentait la puissance du jet ; la force de la poussée dépassait la pesanteur du projectile et avec un rugissement pareil au grondement d'un métro entrant dans une gare la V2 s'élevait majestueusement en l'air, d'abord lentement, puis, prenant rapidement de la vitesse, disparaissait dans le ciel à la vitesse de 6.000 km/h, laissant derrière elle une traînée de vapeurs. L'opération du lancement, depuis l'allumage jusqu'au décollage, avait duré de 7 à 10 secondes.

LA FUSÉE V 2 OPÉRATIONNELLE

Le général Kammeler devient le 8 Septembre 1944 chef de l'Harko 191, composé de quatre détachements mobiles, il dispose dès le 3 Sep-tembre ses unités en Hollande en deux groupements, l'un au Nord, l'autre au Sud.

Le ter groupe Nord, sous les ordres du colonel Hohman avec deux mille huit cent cinquante-cinq hommes et trois cents véhicules comprenant les Meillerwagen, radars mobiles, citernes d'oxygène, camions ateliers, etc. Composé de la 1re et 2e batterie du 485e détachement d'artillerie mobile, s'installe le 5 Septembre en plein centre de la Hague, près de la Haye, d'où ils prennent position pour tirer sur Londres. Complété par un détachement de S.S. qui arrivent le 7 Septembre, et s'installe dans la banlieue, à Wassenaaar et procède immédiatement à l'évacuation de tous les habitants de la ville.

Le 2e groupe Sud, sous les ordres du comman-dant Weber, avec également deux mille huit cent cinquante-cinq hommes et trois cent véhicules, comprenant les Meillerwagen, radars mobiles, citernes d'oxygène, camions ateliers, etc. Composé de la 2e et 3e batterie du 436e détachement d'artillerie mobile, s'installe en Allemagne, d'où ils prennent position pour tirer sur Paris, les grandes villes belges et celles du Nord de la France. Leur est rattachée la 444e batterie mobile sous les ordres du capitaine Kleiber qui s'installe dans l'île de Walkeren.

Le 6 Septembre, part la première fusée sur Paris, mais échoue quelques mètres plus loin par suite de l'extinction du moteur fusée.

Cependant, il reste que les armes de représaille n'étaient pas un mythe pour les Anglais, car si Paris a été évité, le 8 Septembre 1944 à 18 h 43, la première fusée V 2, tombe sur Londres et sera suivie de 1.151, dont à peine la moitié atteigne-ront la capitale anglaise. Le 23 Décembre 1944 le général Kammeler devient commandant en chef du 65e corps d'artillerie et réussit à évincer le général Heineman.

Hitler qui avait ordonné à Kammeler de détruire Londres et Paris, mais aussi le port d'Anvers pour éviter aux alliés de l'utiliser, qui recevra à peu de chose près le même nombre de fusées que Londres. A son palmarès, la répartition était la suivante : 43 pour Norwich, 27 pour Liège, 25 pour Lille, 19 pour Paris, 19 pour Roubaix-Tourcoing, 19 pour Mastrich, 13 pour Haselt,9 pour Tournai, 2 pour Diest, 1 pour Ipwich et par la suite 55 pour Bruxelles.

En réalité le bilan sera le suivant : l'Angleterre recevra 1.151 fusées, dont 517 atteigneront Londres, par contre Anvers en recevra 1.265.


Caractéristiques Techniques


Type

Missile sol-sol

Moteur

1 Moteur-fusée EMW de 25 300 kg de poussée

Armement

1 tonne d'Amatol

Vitesse maximale

10 500 km/h

Vitesse ascensionnelle

-

Plafond pratique

96 000 m

Autonomie

4 300 km

Poids

16 260 KG en charge

Envergure

-

Longueur

14,29 m

Hauteur

3,55 m

Surface alaire

-

Equipage

-


 

 

 


Spécial 39-45

Fan d'avions © 16 Mai, 2001