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Hannover

 

 


 

DEUX FOIS BIPLANS

Manoeuvrables et robustes, les avions de chasse et d'attaque au sol produits par Hannover pendant la Première Guerre mondiale étaient caractérisés par leurs doubles empennages horizontaux

En 1914. la Hannoversche Waggonfabrik AG se consacrait à la construction de wagons de chemin de fer. C'est au cours de l'année 1915 que, à la demande du gouvernement allemand, elle se tourna vers la construction aéronautique.

dernière production Hannover de la Grande Guerre, le CL.V apparut en 1918. Doté d'un moteur BMW de 185 ch, cet appareil fut construit en deux versions : la première à double empennage, la seconde (dont on voit ici un exemplaire; à empennages monoplans.

A cette époque, en effet, l'avion commençait à jouer un rôle important dans le conflit, et les besoins en matériel ne cessaient d'augmenter. Or. les petites entreprises spécialisées en activité avant le début des hostilités se montrèrent bien vite incapables de fournir à une cadence suffisamment rapide l'aviation de l'armée impériale. En conséquence, les autorités décidèrent de faire appel à divers industriels, leur proposant de fabriquer sous licence des appareils de combat.

Hannover construisit pendant quelque temps des Aviatik C.I, des Rumpler C.la et des Halberstadt D.II. et. en 1916, la production atteignit un niveau très acceptable. Les responsables de la firme prirent alors la décision de dessiner et de construire leurs propres machines.

Fort de l'experience acquise dans le domaine aéronautique pendant les mois précédents. Hermann Dorner, l'ingénieur maison, mit au point le Hannover CL.I (CL pour biplace léger). Après quelques modifications, ce modèle, qui répondait à une spécification de l'armée en date de juin 1917, parvint au stade de la production en série sous la désignation CL.II. Il pouvait effectuer indifféremment des missions d'escorte et d'attaque au sol.

le CL.II fut le premier avion réalisé par la Hannoversche Waggonfabrik AG. Du fait de sa petite taille, de nombreux pilotes alliés. le prenant pour un monoplace, l'attaquaient sans méfiance par l'arrière.

Une queue biplane caractéristique

Le CL.II entra en service en décembre 1917 et commença à arriver en unité sur le front le mois suivant. En raison de sa configuration compacte, de nombreux pilotes alliés le prirent pour un monoplace, et, sans méfiance. t'attaquèrent par l'arrière; mais ils se trouvèrent alors face à la mitrailleuse Parabellum qui assurait de ce côté la défense de l'avion, Produit à 439 exemplaires, le CL.II était propulsé par un moteur Argus As.III de 180 ch à refroidissement par eau.

Il possédait des ailerons importants, qui lui conféraient une grande maniabilité, particulièrement utile lors des missions d'appui tactique, pour lesquelles il emportait également des grenades spéciales. De son côté, le pilote disposait d'une mitrailleuse Spandau synchronisée avec l'hélice.

le Hannover CL.II, biplace de chasse et d'attaque au sol, livré aux Schutzstaffeln en décembre 1917 (l'avion était défendu au poste arrière par une mitrailleuse Parabellum de 7,92 mm, et le pilote disposait d'une Spandau synchronisé tirant à travers le champ de l'hélice).

Le Hannover CL.III ne différait du CL.II que par son moteur, l'excellent Mercedes D.I I I de 160 ch à refroidissement par eau. Bien qu'il fût un bon avion de combat, l'appareil ne fut construit qu'à quatre-vingts exemplaires, toute la production du moteur Mercedes étant réservée aux chasseurs.

La Hannoversche Waggonfabrik revint donc à l'Argus, qui avait largement fait ses preuves. Ce moteur fut adapté sur les CL.III, qui furent alors désignés CL.IIIa. Ce dernier modèle connut la plus grande production de série, puisqu'il fut réalisé à 537 exemplaires, dont quelques-uns construits par la Luftfahrzeug Gesellschaft (LFG Roland) et désignés (ce qui sema une certaine confusion) CL.IIa.

Le CL.IIla et le CL.Ila connurent un emploi intensif tout au long de l'année 1918 et acquirent une grande réputation des deux côtés du front. La configuration de la queue, de type biplan, était caractéristique des appareils de la marque Hannover. Adoptée auparavant sur des avions multimoteurs, elle avait l'énorme avantage de supprimer, par réduction de la corde des plans horizontaux, la plus grande partie des angles morts qui pouvaient gêner le tir de l'observateur mitrailleur.

Du fait de la position des ailes, qu'il s'agisse du plan supérieur ou du plan inférieur, le pilotage disposait également d'un champ de vision étendu. Le CL.IIIa avait une envergure de 11,70 m et une longueur de 7,58 m. Il était maniable et facile à piloter. Avec son moteur Argus As.III à 6 cylindres en ligne de 180 ch l'appareil pouvait voler à 165 km/h. Pesant 717 kg à vide et 1 081 kg en pleine charge, il pouvait monter à 1 000 m en 5 mn 3 s. De même que sur le CL.II, le pilote disposait d'une Spandau tirant à travers l'hélice et l'observateur, d'une Parabellum.

un CL.Ila construit sous licence par LFG Roland (les types CL.II et CL.IIa furent produits en un an à 439 exemplaires).

Les Britanniques donnèrent à cet appareil le nom de « Hannoverana ». Deux autres versions du CL.III furent produites, qui ne dépassèrent pas le stade du prototype : le CL.IIIb, propulsé par un NAG de 190 ch, et le CL.IIIc, dont l'envergure était plus importante et la mâture réduite.

Avions d'attaque au sol

Si le Hannover CL.III fut, et de loin, le type le plus profilique de la firme Hannover, d'autres appareils méritent cependant d'être cités.

Au début de 1918, les ingénieurs de la Hannoversche Waggonfabrik achevaient de mettre au point le prototype du C.IV, appareil biplace polyvalent. Dérivé du CL.III, il présentait une aile similaire et un fuselage de même structure. Son envergure était de 12,56 m et sa longueur de 7,80 m.

Il semble que deux prototypes de cet avion furent construits. Grâce à son moteur Maybach Mb.IV de 245 ch à taux de compression élevé, le C.IV était capable de très bonnes performances à haute altitude. 11 pesait 960 kg à vide et 1 395 kg en charge. Sa vitesse maximale était de 160 km/h, son plafond de 9 000 m et son autonomie de trois heures.

Il était armé d'une Parabellum à l'arrière et d'une Spandau à l'avant. Le Hannover C.IV n'offrit cependant aucun avantage déterminant sur son concurrent direct, le Rumpler C.IV, déjà en service dans l'aviation allemande. C'est pourquoi il n'atteignit jamais le stade de la série.

La dernière production de Hannover fut le CL.V, qui connut deux versions différentes. La première était un biplan doté d'une queue biplane, dans le style habituel de la firme allemande; la seconde présentait une dérive plus orthodoxe. Ces avions devaient remplacer le CL.Illa dans les missions d'attaque au sol. En fait, ils apparurent beaucoup trop tard pour entrer en service actif.

un Hannover CL.IIla (le montage de la voilure supérieure près du fuselage assurait au pilote une bonne visibilité vers le haut, fait extrêmement rare sur les biplans alliés à moteurs tractifs).

Au moment de l'Armistice, en effet, seuls cinquante exemplaires avaient quitté les chaînes de montage. Pour les deux machines, la propulsion était assurée par le très bon moteur BMW (Bayerische Motorenwerke) III A de 185 ch refroidi par eau. A l'instar du CL.IIIa, le CL.V se caractérisait par une configuration compacte et par une envergure assez faible (10,49 m), dans le cas de la version à queue conventionnelle, pour un avion biplace.

En revanche, l'envergure de la version à queue biplane était de 10,56 m. Dans les deux cas, la longueur était de 7,10 m. A 2 000 m, le CL.V volait à 185 km/h. Il pouvait monter à 1 000 m en 3 mn 3 s et disposait d'une autonomie de trois heures. Son armement consistait en une mitrailleuse Parabellum de 7,92 mm, servie par le mitrailleur arrière, et une Spandau MG-08/15 de 7,92 mm, synchronisée avec l'hélice.

un CL.IIIc (cette version, extrapolée du CL.IIla, se distinguait de celui-ci par une augmentation de la surface alaire et un renforcement du haubanage; elle ne fut pas produite en série.

Malgré leur nombre relativement réduit, les Han-nover se taillèrent une certaine réputation au cours de la Première Guerre mondiale. Le CL.IIIa fut très apprécié de ses pilotes, et les aviateurs alliés qui eurent l'occasion de l'affronter furent étonnés par ses qualités, notamment par sa robustesse, qui était due entre autres au revêtement en contre-plaqué du fuselage.

Cet avion se distingua au sein des Schutzstaffeln (escadrilles de protection et d'escorte) et surtout dans le cadre des Schlachtstaffeln (escadrilles de bataille et d'attaque au sol). Johann Baur, qui devint plus tard le pilote personnel de Hitler, vola sur Hannover CL.IIla et remporta avec cet appareil le nombre non négligeable de neuf victoires.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001