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As 39-45

 

James Johnson

Nom : James Johnson

 

Grade : Group Captain

 

Unitées : 135th Wing

 

Victoires : 38

 

Né le : 1915

 

A : Loughborough

 

Mort le :

 

A :

James Johnson


PREMIER LEADER

James « Johnnie » Johnson fut le premier as de la chasse alliée en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale

Le pilote allié crédité du plus grand nombre de victoires en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale est un Britannique : James Edgar « Johnnie » Johnson, né à Loughborough (Leicestershire) en 1915. Après avoir suivi des études d'ingénieur au University College de Nottingham, Johnson, attiré par le pilotage, s'engagea dans la Royal Air Force Volunteer Reserve.

Il complétait son entraînement au vol à Cambridge quand éclata la guerre. Durant l'été 1940, il vola sur Spitfire au sein de l'Operational Training Unit 57 à Hawarden et, en septembre, avec le grade de Pilot Officer, rejoignit le Squadron 19 à Duxford, puis, en août 1940, fut muté au Squadron 616 de l'Auxiliary Air Force, pour perfectionner ses connaissances du combat. C'est au cours de la bataille d'Angleterre qu'il fit ses premières sorties opérationnelles sur Spitfire. Après les rudes engagements de septembre, son unité, décimée, fut retirée du front et envoyée à Kirton-inLindsey pour se reposer et se reformer.

Johnnie » Johnson et son encombrante mascotte, un labrador nommé Sally, photographiés en juillet 1944 sur un terrain avancé en Normandie. Il était alors le premier as de la RAF; son unité était équipée de Spitfire Mk-IX.

Premiers combats

Une vieille fracture (souvenir d'un match de rugby) le faisant souffrir, Johnson dut subir une opération qui l'immobilisa jusqu'à la fin décembre. C'est en janvier qu'eut lieu sa première rencontre avec l'ennemi, en l'espèce un Dornier Do-17, qui s'apprêtait à bombarder un convoi en mer du Nord.

Son coéquipier, « Cocky» Dundas, attaqua le premier; Johnson l'imita, mais ouvrit le feu trop tôt. A la seconde tentative, il toucha l'appareil ennemi avant que celui-ci ne tire et détruisit sa mitrailleuse : bien qu'ayant un moteur en feu, le Dornier parvint à s'enfuir. Johnson fut néanmoins crédité d'une « demi-victoire » pour l'avoir endommagé.

En février 1941, le Squadron 616 fut rattaché au 11th Group du Fighter Command (transféré à Tang-mere pour y être transformé sur Spitfire Mk-I1) et, avec les Squadrons 145 et 610, constitua le Tangmere Wing, placé sous les ordres du fameux Douglas Bader. Volant sous les ordres d'un tel maître selon lui, « le plus grand tacticien qu'il ait jamais connu », Johnson acquit une solide expérience.

Cette même année, la RAF passant à l'offensive, le Fighter Command entreprit toute une série de raids, qui visaient à obliger la Luftwaffe à mobiliser un maximum de forces sur le front de l'Ouest. A partir de mai 1941, le Tangmere Wing se vit ainsi engagé dans des sorties au-dessus de la France, et ce, dans le cadre des opérations « Rhubarbs » (attaque à basse altitude d'objectifs au sol) et « Circuses » (escorte de bombardiers de jour).

C'est en juin 1941 il commandait alors une section de deux Spitfire que Johnson remporta sa première victoire au-dessus de Gravelines; sa formation, durement malmenée, ayant été dispersée, Johnson se retrouva seul, face à un Messerschmitt Bf-109.E. Passant derrière lui, l'Allemand ouvrit le feu, mais la riposte de Johnson lui fut fatale : son appareil s'écrasa en flammes, tandis que lui-même sautait en parachute.

Squadron Leader

Transformé à Tangmere sur Spitfire V.B (dont l'armement comportait un canon) en juillet 1941, le wing de Johnson inaugura ses nouveaux appareils dès le 9 août au-dessus de Béthune, toujours sous les ordres de Douglas Bader, en engageant un groupe de Bf-109. Johnson était aux prises avec un Messerschmitt  qu'il détruisit d'ailleurs, quand Bader fut abattu sous ses yeux.

Le Wing Leader n'avait pas encore ouvert son parachute que son coéquipier l'avait déjà vengé, en descendant l'appareil ennemi, puis, quelques minutes plus tard, en en touchant un autre. Le lendemain, il apprenait que Bader avait été fait prisonnier.

Johnson (au fond, à gauche), dans la salle d'opérations de la base de Wildenrath, en Allemagne, qu'il commanda de 1951 à 1954. A cette époque, cette base accueillit le premier wing de la RAF opérationnel sur chasseurs à réaction North American « Sabre.

A la mi-septembre, Johnson, promu au rang de Flight Lieutenant, reçut le commandement du Flight B du Squadron 616 et se vit décoré de la Distinguished Flying Cross, qui venait récompenser une cinquantaine de missions réussies au-dessus des territoires occupés.

Au début de l'année 1942, son unité ayant été rappelée à Kirton-in-Lindsey, il prit, avec le grade de Squadron Leader, la tête du Squadron 610 basé à Ludham (Norfolk), lequel assura, dans le cadre de l'opération « Jubilee », la couverture des troupes canadiennes qui tentèrent de débarquer à Dieppe (19 août 1942). Malgré la très large supériorité du Focke-Wulf Fw-190.A sur le Spitfire Mk-V, Johnson réussit néanmoins à abattre un chasseur allemand et participa à la destruction de deux autres appareils, ce qui porta le nombre de ses victoires à six et demie.

Johnson resta au Squadron 610 jusqu'en mars 1943, date à laquelle, promu Wing Commander, il reçut le commandement du Canadian Wing, basé à Kenley. Formée avec les Squadrons 403, 411, et 421 de la Royal Canadian Air Force, cette unité achevait sa transformation sur Spitfire Mk-IX, qui, grâce à son moteur beaucoup plus puissant, pouvait prétendre lutter à armes égales avec le Fw-190. Tout au long de l'été 1943, elle fut chargée d'escorter les bombardiers américains effectuant des raids de jour sur la France et les pays occupés.

Au cours des opérations Rhubarbs, une nouvelle tactique fut élaborée : les Typhoon attaquaient les aérodromes allemands pour forcer les Focke-Wulf à décoller et à engager le combat avec les Spitfire. A l'occasion d'une de ses premières sorties, le Canadian Wing, opposé à vingt-deux Focke-Wulf, abattit six d'entre eux pour la perte d'un seul pilote; Johnson, avec deux nouveaux succès, porta son score à neuf victoires homologuées.

Quand débuta la bataille aérienne livrée par la 8th US Air Force au-dessus de l'Europe centrale, Johnson et son wing ne purent y participer, à leur grand regret, les Spitfire ayant un rayon d'action trop court. Néanmoins, ils continuèrent à mener intensivement leurs opérations sur les Pays-Bas, la France et la Belgique et remportèrent de magnifiques succès, abattant plus d'appareils qu'aucune autre unité de chasse. Johnson se distingua particulièrement : le 3 avril, ayant pris à partie un Fw-190 au-dessus de Saint-Omer, il le poursuivit un long moment, avant de l'abattre d'une seule rafale; trois jours plus tard, escortant des B-17 américains au-dessus d'Anvers, il toucha trois chasseurs allemands.

Après une période d'accalmie, durant laquelle le Canadian Wing ne rencontra guère d'opposition de la part de l'ennemi, les combats reprirent de plus belle, et, en quatre jours, Johnson ajouta trois victoires à son palmarès, suivis de quatre nouveaux succès, les Ier, 15, 17 et 27 juin, puis d'un autre le 19 juillet. En septembre, son palmarès s'élevait à vingt-cinq appareils ennemis. Fait encore plus étonnant : au cours des deux cents sorties qu'il effectua entre mars et septembre 1943, son Spitfire ne fut jamais touché par les chasseurs allemands ni par l'artillerie antiaérienne, un record dont il pouvait être fier.

les armes du Squadron 616 de la RAF, dont Johnson commanda le Flight B à partir de septembre 1941.

La 2nd Tactical Air Force

En août 1943, le wing de Kenley, versé dans la 2nd Tactical Air Force (TAF), devint ainsi le 127th Wing du 83rd Group. Johnson, quant à lui, fut nommé à l'état-major du Figter Command à Uxbridge, pour coordonner les activités du I lth Group, tâche dont il s'acquitta avec succès, grâce à sa solide expérience.

En mars 1944, il revint au combat en acceptant le commandement d'une nouvelle unité : le I44th Wing de la 2nd TAF, un wing canadien équipé de Spitfire Mk-IX et regroupant les Squadrons 441, 442 et 443 de la Royal Canadian Air Force. Le 144, classé wing de chasseurs et de chasseurs bombardiers, fut engagé dans des opérations d'escorte aussi bien que de bombardement dans le cadre du plan de destruction des voies de communication ennemies.

Le 28 mars, Johnson célébra dignement son retour en aidant un pilote à détruire un Junkers Ju-88 au sol sur le terrain d'aviation de Dreux. Le 25 avril, alors qu'il escortait des Liberator et des Flying Fortress, Johnson prit en chasse, au-dessus de la France, des monomoteurs allemands; après une longue poursuite, il en abattit deux, obtenant ainsi ses vingt-sixième et vingt-septième victoires, tandis que le reste de son wing en détruisait quatre.

La seule ambition de Johnson était désormais de battre le record absolu de trente-deux victoires détenu par Malan et par Finucane depuis plus de deux ans. Fin mai, le 144th Wing fit mouvement sur Ford (Sussex) et, le 6 juin, participa au débarquement de Normandie : chargé de patrouiller la côte est du Cotentin, il n'eut, ni ce jour-là ni les suivants, l'occasion de rencontrer la Luftwaffe dans le ciel normand.

Le 8 juin, il s'installa à Sainte-Croix-surMer, devenant ainsi la première unité de la Royal Air Force à opérer en France depuis juin 1940. La Luftwaffe ayant reçu de sérieux renforts, de violents combats se déroulèrent au-dessus de la Normandie. Pendant le seul mois de juin, Johnson abattit cinq appareils allemands, ce qui lui permit d'égaler le record de Malan et de Finucane et de devenir ainsi l'as des as du Fighter Command.

Se rendant compte que les opérations tiraient à leur fin, Johnson était décidé à établir un nouveau record en matière de chasse. C'est ainsi qu'au mois de juillet il porta son score à trente-cinq victoires. Depuis qu'il avait pris le commandement du 144th Wing, en mars 1944, Johnson avait abattu dix avions, tandis que l'unité entière pouvait se flatter d'en avoir détruit soixante-treize.

Cependant, à la mi juillet, le wing fut réorganisé, et Johnson, qui en conservait le commandement, livra peu après ses derniers combats. Le 27 septembre, touché par un Messerschmitt Bf-I09 alors qu'il était en patrouille au-dessus de Nimègue, il dut faire demi-tour : ce fut la seule fois en 515 sorties que son Spitfire fut atteint.

Sa trente-huitième victoire fut aussi la dernière, bien qu'il eût poursuivi ses vols jusqu'au 5 mai 1945. Le 6 février, il avait été promu Group Captain et affecté au 125th Wing, volant sur Spitfire Mk-XIV. Quand la guerre se termina, Johnson était en poste à Celle (Hanovre). Il avait à son actif trente-huit victoires, ce qui faisait de lui le plus brillant pilote de chasse de la RAF (bien que le Squadron Leader Pattle eût été officieusement crédité de quarante victoires).

Ayant décidé de rester dans la RAF, Johnson servit plusieurs années dans différentes unités de chasse. En 1947, le gouvernement belge lui décerna l'ordre de Léopold et la croix de guerre.

En 1950, Johnson fut envoyé en Corée pour y faire une série de rapports sur la chasse. Les Américains le décorèrent en décembre de l'American Air Medal et, en octobre 1951, de la Legion of Merit. A son retour de Corée, Johnson prit la tête du 135th Wing, équipé de DH.100 Vampire, sous la direction du Group Captain Donaldson et, plus tard, se vit à nouveau promu Group Captain.

Après avoir été nommé Air Commodore et Senior Air Staff Officer à l'état-major du 3rd Group du Bomber Command, il quitta l'armée en 1965 avec le grade d'Air Vice-Marshal.

 


                                

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Fan d'avions © 16 Mai, 2001