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as 14-18

As 14-18

 

 

Alexandre Kazakov

 

 

Nom : Aleksandr Alexandrovich Kazakov

 

Grade : Polkovnik

 

Unitées : 4th Corps Air ,19th Corps Detachment

 

Victoires : 20

 

Né le : 15 Janvier 1889

 

A : Kherson Province

 

Mort le : 01 Août 1919

 

A : Near Benezniky

Aleksandr Alexandrovich Kazakov


Kazakov, l'as des steppes

Pour cause de révolution populaire en Russie, de nombreuses archives russes ont été détruites par les bolcheviks. Les témoignages concernant la période des Tsars ne sont donc, pour la plupart, que verbaux : souvenirs des anciens...

Peu de choses sont connues sur l'as russe au 17 victoires Alexei Alexandrovitch Kazakov, la plupart des officiers russes ayant été « fusillés » par les Soviets, et l'as lui-même ayant perdu la vie lors d'un accident, sur Sopwith Camel, le 3 août 1919...

De stature imposante, 1,80 mètre, c'était un homme de coeur, intelligent, possédant, outre une belle moustache, une volonté de fer. Il était aussi un pilote-né.

Lorsque la guerre se déclare, Kazakov se trouve dans la cavalerie. Sur sa demande, il est accepté dans l'aviation et envoyé à l'école de pilotage de Sebastopol... Ses deux premières victoires sont obtenues sur des Albatros allemands biplaces.

Son but étant d'abattre le plus possible d'avions ennemis, il améliore et innove continuellement ses méthodes de combat, pour trouver la plus efficace. Un jour, il décolle avec une arme... peu banale : un grappin à cinq branches, lestée, et accrochée au bout d'un filin d'acier.

Aleksandr Alexandrovich Kazakov au centre

Avec son Morane Parasol, il effectue plusieurs sorties avant d'avoir enfin l'occasion d'expérimenter son système : ce jour-là, un Teuton fait des ronds au-dessus de Dvinsk. Décollant à vue, Kazakov fonce sus à l'ennemi. Au bout d'une longue course poursuite, il arrive enfin à le survoler, et, déroulant le filin, il réussit à accrocher l'aile gauche de l'Albatros avec le grappin.

L'Allemand essaie de se détacher et, dans la manoeuvre, son empennage frappe le Morane et se brise, puis l'aile cogne à son tour : déséquilibré, l'Albatros tombe, entraînant le Russe avec lui. Après quelques minutes d'angoisse, à une soixantaine de mètres au sol, la fixation du filin se rompt, arrachant une partie du fuselage du Morane. Vivement Kazakov reprend le contrôle et se pose droit devant lui. Il réalise qu'il lui faut changer de tactique car la Russie a peu d'avions... et de pilotes, et ils sont précieux, les uns et les autres !

Au début 1915, l'Etat-Major structure l'aviation et forme entre autres, la 19è escadrille, dont le commandement se trouve confié au lieutenant Kazakov. Passant rapidement capitaine, il dispose au sein de son unité d'un matériel hétéroclite avec quelques Deperdussin, Morane Parasol, Nieuport...

Un an plus tard, au cours de rares rencontres avec l'aviation germanique, Kazakov abat deux Fokker E monoplans. Le 30 juillet 1916, une armada de 12 avions à croix noires se présente au-dessus de Dvinsk pour bombarder la ville. Décollant à vue, avec un équipier, Kazakov se précipite vers l'ennemi. A l'issue de la mêlée qui s'ensuit, l'as russe obtient sa 7e victoire : un Albatros CIII. En août, il ajoute un Fokker monoplan, suivi d'un autre en septembre.

Début 1917, l'escadrille est envoyée à IASI, sur le front sud-ouest, à 300 kilomètres au nord de Bucarest. L'escadrille rejoint ensuite Stanislav, où elle partage le terrain avec deux escadrilles françaises.

A cette époque débute la révolution populaire. Le 11 mars, un gouvernement provisoire est créé, ainsi que les Soviets, comités d'ouvriers, paysans et soldats. Le Tsar consent à accorder des mesures libérales, mais on lui conseille d'abdiquer, ce qu'il fait. La guerre civile débute alors, et les membres du gouvernement impérial sont arrêtés. Le 14 mars, le Soviet supprime les marques militaires extérieures de respect : grades et médailles.

Le terrain étant favorable, les Allemands lancent une offensive. L'aviation russe, amputée de ses déserteurs, fait face. L'Armée lance une contre-offensive le 1" juillet, repoussée violemment le 19 suivant : c'est la débâcle, les Allemands avancent de 50 kilomètres en trois jours ! Les escadrilles russes et anglaises reçoivent l'ordre de se replier, et de brûler ce qui ne peut-être emporté.

L'aviation se regroupe à Tarnopol, à 500 kilomètres au sud de Minsk. Lors des attaques russes de Khotine-Podolok, Kazakov est à nouveau blessé, mais il obtient par ailleurs sa le victoire. Le 13 septembre, l'as russe abat son I7e Allemand. Dans le même mois, il est promu lieutenant-colonel et placé à la tête du ter groupe aérien venant d'être formé... Mais c'est le début de la fin.

Spad 17 de Kazakov 11è régiment. La tête de mort noire sur fond blanc est portée par le commandant de l'unité et son adjoint. Pour les autres pilotes, le gouvernail de direction apparait en négatif. La bande sur le nez correspond au régiment d'origine de Kazakov.

Un comité militaire révolutionnaire, récemment créé, proclame la déchéance du gouvernement provisoire. Lénine, qui a maintenant les rennes du pouvoir en main, gouverne. Il propose des pourparlers de paix aux Austro-Allemands.

L'armée des fidèles au Tsar se soulève alors, mais l'armée bolchevique écrase la rebellion. La situation, on ne peut plus confuse, amène les Alliés à envoyer des renforts pour tenter de renverser la situation. Les premiers détachements arrivent en Russie dès le mois de mai 1918, mais la paix a déjà été signée avec les Allemands, le 3 mars, à Brest-Litovsk.

Les Britanniques, à Bakeritza, trouvent des caisses contenant des Nieuport 17 et Sopwith 1 /2 Strutter livrés un an auparavant. La RAF s'occupe de les remonter et de les mettre en état de vol. Deux escadrilles sont ainsi formées dont le commandement est confié au colonel Kazakov et sa vingtaine de pilotes russes. Mais avant d'en arriver là, Kazakov a connu une véritable odyssée pour rejoindre les Alliés.

Il dut se déguiser en mécanicien pour entrer sur son terrain de Kamenetz près de la frontière roumaine, car il était aux mains des bolcheviks. La plupart du personnel avait déserté et les troupes austro-allemandes se trouvaient sur le terrain. Quelques pilotes s'extasiaient sur les trois Spad encore en état de vol.

Bientôt, l'un d'eux se décida à essayer l'avion et décolla... pour s'écraser tout aussi vite ! Les deux autres Spad subirent le même sort. Un moment, un officier prussien s'approcha de Kazakov et lui demanda : « Vous connaissez Kazakov ? Vous lui ressemblez ! » dit-il...

Avec l'aide de son mécano, il prépara en secret le Brandeburg qu'il avait capturé quelques semaines auparavant. Il projetait de rejoindre les Alliés, à Salonique, soit un voyage de 900 kilomètres vers le sud ! Dénoncé par son mécano, il dut s'enfuir pour éviter le tribunal des Soviets et son jugement... expéditif.

Quittant alors l'Ukraine, il prit le chemin de Moscou, se mêlant aux déserteurs et rejoignit les fidèles au Tsar. Un pilote français le recruta alors pour organiser les nouvelles escadrilles allant être formées à Mourmansk. Prenant la tête d'une vingtaine de Russes blancs pilotes, il quitta Moscou pour la péninsule scandinave.

En septembre 1918, les deux escadrilles sont prêtes, et près de la moitié du personnel mécanicien, soit 18 hommes, sont d'anciens... dockers chinois ! Les escadrilles participent à la prise d'Arkengelsk, dans la baie de Dvina, dans la Mer Blanche. Les dés étant jetés, avec quelques autres pilotes, Kazakov se joindra aux Britanniques, jusqu'à ce que la mort le frappe au printemps 1919.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001