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As 14-18

As 14-18

 

 

 

William Bishop

 

 

Nom : William "Billy" Avery Bishop

 

Grade :Lieutenant Colonel

 

Unitées : Royal Flying Corps 21, 60, 85

 

Victoires : 72

 

Né le : 08 Février 1894

 

A : Owen, Ontario

 

Mort le : 11 Septembre 1956

 

A : Palm Beach, Floride

William Bishop


Bishop, l'individualiste

William Avery Bishop naquit à Owen Sound, 150 kilomètres au N-0 de Toronto, Canada. A 17 ans, le jeune Bishop s'engage au Royal Military College. Puis, nommé sous-lieutenant, il est affecté au Canadian Mounted Rifles...

Lorsque la guerre éclate, il rejoint l'Europe en juin 1915, avec son régiment. Après plusieurs demandes, le Canadien, accepté dans l'aviation, rejoint le Squadron 21 à Netheravon, en Angleterre, dès le ler septembre 1915.

En janvier 1916, Bishop traverse la Manche avec son unité pour combattre sur le front. Il participe alors aux missions de reconnaissance sur les RE 7 de l'escadron. En mai, victime d'un accident, Bishop est évacué sur l'arrière.

William "Billy" Avery Bishop dans son avion.

A l'hôpital, le jeune William fait la connaissance d'une lady qui le chaperonne. Grâce à ses relations, elle le fait admettre à l'Ecole Militaire Aéronautique en octobre 1916. Dirigé ensuite sur l'école de pilotage de Upavon où il est breveté en fin de session, Bishop rejoint son affectation : la Défense aérienne du Territoire.

La mission n'étant pas à son goût, l'impatient Canadien demande son transfert sur une unité combattante. Grâce Lady Saint-Hélier, il reçoit sa feuille de route pour le Squadron 60, stationné dans le nord de la France.

A l'issue de sa première sortie, sur Nieuport 17, il casse du bois à l'atterrissage devant des... VIP ! Le lendemain, pour se faire pardonner, il vole sagement et quelques jours plus tard, il abat son premier Teuton.

Le 11 avril 1917, tôt le matin, il décolle pour attaquer un aérodrome ennemi, celui d'Estourmel, où il compte surprendre les oiseaux au nid. Lorsqu'il arrive sur le terrain, personne ! Patrouillant le secteur, il en découvre un autre rapidement où sept Albatros chauffent leur moteur.

SE 5 de Bishop, 60è squadron, avec les marques d'identité portées très brièvement à la formation de l'unité.

Piquant plein gaz, il mitraille en une première passe. Il redresse et s'apprête pour une deuxième passe, mais l'effet de surprise ne joue plus et la défense du terrain commence à réagir et il reçoit quelques balles dans son avion.

Se mettant hors de portée, il attend que les teutons quittent le sol. Le premier vient à peine de quitter le sol que Bishop lui fonce dessus, sous le mitraillage des défenses sol-air : lorsqu'il termine sa passe, l'Albatros, désemparé, s'écrase au sol.

Surveillant le terrain, le Canadien aperçoit un autre biplan qui prend de la vitesse au ras du sol. N'ayant pas le temps de se rapprocher, Bishop tire de loin... et le touche ! L'Allemand accroche les arbres et percute le sol.

Par dessus son épaule, il voit deux autres Albatros décoller et prendre des caps différents : ça devient sérieux ! Il décide alors de rejoindre ses lignes et commence à prendre de l'altitude, poursuivi par un Allemand qui finit par le rattrapper. Bishop fait alors face et une ronde s'engage, chacun essayant de piéger l'autre.

Le Canadien prend l'initiative : alignant le germain, il lui expédie une courte rafale qui l'envoie au sol. Bishop vire vers le quatrième Albatros qui se précipite, suivi de quelques autres. Le salut est dans la fuite ! Serrant les fesses le pilote canadien rentre plein gaz vers ses lignes.

Timbre-poste de William Bishop, MCP Scott 1525 Au cours de la Deuxième Guerre mondiale le maréchal de l'air Bishop était actif dans le recrutement pour l'Aviation royale du Canada et s'est avéré un modèle pour les jeunes adolescents qui cherchaient à imiter ses exploits.

Comme beaucoup de pilotes britanniques, Bishop considérait la guerre aérienne comme un sport et accumulait les victoires comme autant de performances. Un jour, il effectua six sorties dans la journée sans ramener de victoire. Malgré son mécanicien qui insistait pour réparer son Nieuport constellé d'impacts, le Canadien décolla une septième fois.

A 1 500 mètres au-dessus d'Armentières, un bel Albatros argenté semble l'attendre : c'est une chèvre ! Bishop se précipite, gagnant de vitesse les 5 Teutons qui l'attendaient au détour d'un nuage, et règle le compte de l'appât.

Puis, se retournant contre les assaillants, il engage le leader en face à face, ce dernier « breakant » au dernier moment... et se met en vrille et tombe dans un arbre ! Les autres accolytes rompent le combat et Bishop se colle à leurs basques.

Plein gaz sur son Nieuport bien malade, il se rapproche inexorablement du dernier Albatros, se met en patrouille avec lui. Là, il constate que l'Allemand est dans un état plus lamentable que lui !

Centimètres par centimètres, il glisse son aile sous l'aile de l'Albatros, puis donnant violemment du pied à droite, il casse les haubans, déchire la toile de l'aile à croix noires : déséquilibré, l'Allemand devient incontrôlable et s'écrase. Sur son Nieuport ressemblant plus à une épave, difficilement pilotable, Bishop rentre satisfait.

De août à septembre 1917, l'Etat-Major du RFC le renvoie à l'arrière au repos. Le Canadien en profite pour retourner dans son pays, et les autorités lui demandent alors d'effectuer une tournée pour le recrutement de jeunes pilotes. Détaché ensuite à la Mission de Guerre Britannique aux USA, il parcourt les Etats-Unis, mais l'inaction lui pèse, et à 23 ans, on n'arrive pas toujours à faire la part des choses : il finit aux arrêts !

De retour en Grande-Bretagne en janvier 1918, son deuxième séjour sur le front lui ramène une vingtaine de victoires. A nouveau, il est rappelé à l'arrière... Bishop arrive en France en mai, pour son troisième séjour. Il est nommé à la tête du Squadron 85, qui vole sur SE-5. Ces deux derniers mois de tour d'opération vont lui ramener 27 victoires, dont 5 en quinze minutes, le jour de sa dernière sortie.

William "Billy" Avery Bishop en tenue de parade.

Ce matin du 27 juin, il pleut et les pilotes impatients sont cloués au sol. Vers 9 heures et quart, la pluie s'arrête et les moteurs sont mis en route. Bishop décolle vers 9 h 40 et près de vingt minutes plus tard il engage une formation germanique de cinq monoplaces plus un biplace. Ceux-ci sont des Pfalz d'un type nouveau, survolant Ypres.

L'as canadien se rue sur le premier qui s'écroule en flammes à la première passe. Dans l'instant, deux Pfalz l'engagent en combat, tandis que deux autres piquant des nuages, le prennent en tenaille. Bishop manoeuvre en défensive,

cherchant un trou pour s'échapper. En un instant, il rompt  hi le manège, fonçant au travers. Les Allemands ont le réflexe rapide, trop rapide : deux Pfalz ayant virés du même côté s'abordent en vol et l'un d'eux s'écrase en flammes. Les deux derniers s'enfuient. Mais Bishop, déterminé, donne la chasse.

A 200 mètres, il ouvre le feu sur l'un d'eux : inoüi ! Le Pfalz se met en vrille et s'écrase ! L'autre plonge dans un nuage. Bishop n'en revient pas... Poursuivant sa patrouille, le Canadien trouve un biplace à Neuve-Eglise, au N-0 de Lille.

Grimpant pour se placer au-dessus, il pique plein gaz, surprenant totalement l'Allemand qui s'écrase en flammes sous les coups du SE 5. Ça fait presque deux heures que Bishop est en vol. Il prend le chemin de Saint-Omer où il se pose, satisfait. A 11 heures, il prend le bateau qui le ramène en Angleterre.

Nommé au grade de lieutenant-colonel, Bishop est chargé par le haut-commandement de mettre sur pied la Royal Canadian Air Force. L'as termine donc la guerre avec 72 victoires et beaucoup de médailles auxquelles il n'attachait que peu d'importance. Il a participé à environ 200 combats, le plus souvent seul.

De nombreux pilotes se sont demandés comment il n'avait pas été descendu en volant si souvent en solitaire. Il est certain que les tours d'opération imposés par l'Etat-Major lui ont été bénéfiques... Mannock le remplace à la tête du 85e, qui était devenu un ramassis d'individualistes.



As 14-18

Fan d'avions © 16 Mai, 2001