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Constructeurs

Constructeurs d'avions

 


 

Aichi Tokei Denki

 


 

AICHI SPÉCIALISTE JAPONAIS DU BOMBARDEMENT EN PIQUÉ

De Pearl Harbor aux Mariannes, ses avions furent de tous les combats de la guerre du Pacifique

L'Aichi Tokei Denki K.K. fut fondée à Nagoya, au Japon, en 1899, avec comme vocation première la fabrication horlogère et celle d'appareillage électrique, mais ne tarda pas à chercher à diversifier, autant qu'il était possible, ses branches de fabrication.

Le département aviation fut créé en 1923, tandis qu'un plan d'eau pour hydravions et un aérodrome étaient construits par la firme à proximité de Nagoya. En 1931, une usine commença à produiredes moteurs d'avions.

A ses débuts, la firme Aichi fut fortement influencée par les productions allemandes. Entre 1924 et 1925, quatre exemplaires d'un hydravion à flotteurs expérimental de reconnaissance Mi-go furent produits pour le compte de la marine. C'était un monoplan à ailes basses, directement inspiré par le Hansa Brandenburg utilisé par l'aéronautique navale allemande durant la Première Guerre mondiale dans les secteurs de la mer du Nord et de la Baltique.

La première production importante de la firme fut un hydravion de reconnaissance destiné à la marine, le type 2. Mais ce n'était en fait rien d'autre que le Heinkel HD-25, un biplan biplace à deux flotteurs construit sous licence. II en fut réalisé seize exemplaires entre 1926 et 1928.

A la suite d'autres accords avec Heinkel, on produisit ensuite un certain nombre d'appareils expérimentaux : en 1926, deux exemplaires de l'hydravion type 2 monoplace et un modèle unique d'un hydravion biplan triplace, dérivés respectivement des HD-26 et HD-28 de Heinkel (HD pour Heinkel Doppeldecker).

Le HD-23, un modèle intéressant de chasseur biplan embarqué, dont l'épais fuselage contenait des sacs de flottabilité utilisables en casd'amerrissage forcé, fut construit en 1927 en tant que type H. Ces prototypes ne furent pas retenus par la marine, qui préféra à l'époque une version du Gloster « Gambet » britannique produite par Nakajima en tant que type 3 (AIN). Ce modèle resta en service jusqu'en 1935.

Suivirent un certain nombre d'hydravions civils et militaires, dont l'unique AB-1, version civile biplace du HD-25, et trois modèles du type 2 de transport. En 1928, Aichi présenta, à la suite d'une adjudication de la marine impériale, un hydravion de reconnaissance adapté du H D-56.

Cet appareil se trouvait en compétition avec Kawanishi et Nakajima, dont le type 90 modèle 2 (E4N2) fut finalement choisi. Douze types 90 modèle 1 (E3A1) d'Aichifurent cependant construits et entrèrent en service en 1931. L'appareil, triplace, était propulsé par un moteur en étoile Jimpu de 300 ch. Il avait une envergure de 11,10 m, un poids en charge de 1 600 kg et il atteignait 170 km/h.

Plusieurs autres prototypes furent mis en fabrication le biplan AB-2, biplace catapultable, et l'AB-3, monoplace de reconnaissance. Ce dernier était construit à la demande du gouvernement chinois.

Après la livraison de cet unique exemplaire on n'entendit plus parler de ce modèle compact aux lignes élégantes. Avec un moteur Jimpu de 150 ch, une envergure de 9 m et un poids en charge de 790 kg, l'AB-2 atteignait la vitesse, très honorableà l'époque, de 194 km/h.

Hydravion de reconnaissance nocturne

Entre 1932 et 1934, Aichi étudia, pour satisfaire au programme 6-Shi de la marine impériale, une série d'hydravions de reconnaissance nocturne, les AB-4, dont il fut construit six exemplaires, propulsés par des moteurs Napier Lion de 450 ch entraînant une hélice bipale.

C'étaient des biplans à coque, assez semblables au CAMS 37 français des années vingt, dont l'autonomie atteignait onze heures à une vitesse de 164 km/h. L'envergure de l'AB-4était de 13,50 m.

Il était armé d'une mitrailleuse de 7,7 mm orientable et portait 35 kg de bombes. Trois de ces appareils furent transformés pour l'aviation civile.

Bombardiers en piqué Aichi DlA2, type 96; ces appareils pouvaient atteindre la vitesse de 310 km/h avec une charge de 400 kg de bombes

Ils pouvaient transporter cinq passagers en cabine fermée et assurèrent les premières liaisons aériennes entre les îles de l'archipel nippon.

Les modèles qui suivirent, étudiés pour répondre aux spécifications 8-Shi, ne furent pas retenus; seul fut réalisé l'AB-7, auquel fut préféré le prototype présenté par Nakajima. Celui-ci, construit en série comme le type 95 (E8N1), fut catapulté en grand nombre au cours de l'attaque contre Pearl Harbor.

La marine impériale tourna alors son attention, au cours des années trente, vers le bombardier en piqué embarqué, à l'époque où Ernst Heinkelétudiait des biplans susceptibles de jouer ce rôle.

Après la faillite d'un biplan d'attaque embarqué correspondant au programme 7-Shi de la marine, la firme Aichi importa, pour l'étudier, un bombardier en piqué HD-66, d'après lequel elle construisit un AB-9 qui fut mis en service en 1934 sous le nom de type 94 (DIA1).

L'appareil était propulsé par un moteur en étoile Nakajima Kotobuki de 580 ch, qui assurait une vitesse de 280 km/h et un rayon d'action de 1 060 km. Il transportait 310 kgde bombes et son armement défensif était composé de deux mitrailleuses fixes et d'une mitrailleuse orientable, toutes trois d'un calibre de 7,7 mm.

Une série de cent soixante-deux appareils type 94 fut construite, dont les premiers exemplaires, embarqués sur le porte-avions Ryujo, participèrent à l'attaque contre la Chine.

L'indiscutable succès du type 94 entraîna la production d'un modèle plus puissant, l'AB-10, propulsé par un Hikari de 730 ch, dont l'habitacle et le train d'atterrissage avaient été redessinés.

La production du DlA2, ou type 96, fut arrêtée en 1940 au 4281 exemplaire. II atteignait une vitesse de 310 km/h et transportait 400 kg de bombes. Les types 94 et 96 firent une longue et honorable carrière dans la marine japonaise avant de terminerleur existence comme appareils d'entraînement pour les équipages qui servirent durant la guerre du Pacifique.

Triomphe sur les rivaux

Shibaka, le chef d'études d'Aichi, s'intéressait particulièrement aux hydravions, et, jusqu'en 1936, il conçut et fit construire différents appareils : l'AM-10 à flotteurs, l'AB-12G à coque et l'AB-13 d'observation, ce dernier selon les spécifications 10-Shi.

Aucun de ces modèles ne fut fabriqué en série, mais Aichi eut sa revanche sur son concurrent Kawanishi à l'occasion de deux petites commandes d'hydravions à flotteurs de reconnaissancenocturne (9-Shi et 11 Shi, 1934 et 1936).

Le type 96 (AB-12, ou E10A1), dont il fut construit quinze exemplaires, était équipé d'un moteur propulsif à 12 cylindres en W de 650 ch. Son envergure était de 15,50 m et sa vitesse au niveau de la mer de 206 km/h.Il était armé d'une mitrailleuse orientable de 7,7 mm, disposée à l'avant.

Le type 98 (AB-14, ou E11A1) était également biplan, mais son esthétique était nettement améliorée. Son envergure était de 14,49 m, et son moteur Hiro W-12 de 620 ch lui assurait une vitesse de 217 km/h à 1 400 m. Sa production cessa en 1940 au dix-septième exemplaire.

Différents projets devaient encore voir le jour : le bombardier en piqué AB-11, à train rétractable, l'AM-15, chasseur monoplace à train fixe, équipé d'un moteur en ligne de 580 ch, et l'AM-16, bimoteur à ailes hautes.

L'AM-17 fut réalisé selon le programme 11-Shi de la marine, et deux prototypes furent, après essais, préférés au modèle de Nakajima. La production commença en 1938 et l'appareil fut mis en service en 1939 comme type 99 (D3A1). Il fut construit à 1 490 exemplaires jusqu'en 1945.

La version primitive était équipée d'un moteur Nakajima Hikari de 710 ch, puis d'un moteur en étoile Mitsubishi Kinsei de 100 ch qui lui assurait, malgré l'augmentationde poids, une vitesse de 387 km/h (qui passa à 450 km/h pour le D3A2).

Son autonomie était de 920 km (elle passa à 1 400 km pour le D3A2) avec 400 kg de bombes. L'armement défensif comprenait deux mitrailleuses fixes tirant vers l'avant et une mitrailleuse mobile servie parl'observateur. Nommé « Val » selon le code allié, l'Aichi D3A2 constitua le gros des escadrilles de bombardiers en piqué embarqués sur les porte-avions japonais.

Pearl Harbor

Depuis l'attaque sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, jusqu'aux derniers jours des attaques-suicides contre les forces navales américaines le long des côtes japonaises au cours de l'été 1945, les bombardiers en piqué type 99 jouèrent un rôle primordial dans la guerre aérienne.

Sur les cent quatre-vingt-trois avions du premier groupe d'assaut qui appareillèrent depuis les six porte-avions de la flotte japonaise pour attaquer Hawaii, cinquanteet un étaient des Val, pilotés par des vétérans de la guerre de Chine, et ils étaient soixante-dix-huit dans la seconde vague qui acheva la destruction de la base US.

L'incessant besoin de l'état-major de l'aéronautique navale nipponne en nouveaux appareils conduisit celui-ci à établir un nouveau programme 12-Shi pour un avion de reconnaissance biplace. Deux prototypes furent construits, l'un par Aichi, l'autre par Nakajima, mais, entre-temps, la spécification avait été modifiée en faveur d'un hydravion triplace.

L'AM-19 d'Aichi fut accepté et entra en fabrication comme le type 0, rebaptisé « Jake » parles Alliés. C'était un appareil polyvalent qui fut construit à 1 350 exemplaires. Son moteur de 1 000 ch lui assurait une vitesse de 385 km/h avec une autonomie de 1 535 km. Son armement consistait en une mitrailleuse et 240 kg de bombes.

Devant l'insuccès de l'hydravion biplan bimoteur type 2 (AN-21 ou H9A1), dont il ne fut construit que trente et un exemplaire en 1943, Aichi produisit un autre appareil, le Zuiun (« nuage propice »), désigné comme E16A1 et codé « Paul », qui était un robuste engin à deux flotteurs.

Équipé d'un moteur Mitsubishi Kinsei de 1 030 ch, il atteignait la vitesse de 450 km/h avec un rayon d'action de 1 200 km.

Son armement consistait en deux canons de 20 mm tirant vers l'avant et une mitrailleuse mobile de 13 mm servie par l'observateur.

Un hydravion type 0 de la marine impériale, capturé par les Alliés, est descendu de son chariot de transport

Sa charge de bombes était de 250 kg. Assez long à mettre au point, il ne put entrer en service qu'au début de 1944. Il en fut construit deux cent cinquantesix unités.

Un nouveau bombardier

En 1941, la marine réclama (spécification 16-Shi) un bombardier d'assaut embarqué capable d'utiliser des torpilles ou des bombes en vol horizontal à basse ou moyenne altitude pour remplacer les types 97 (B5N2) de Nakajima encore en service et comme complément du Nakajima « Tenzan » (« montagne céleste ») B6N1, plus récent.

Un prototype sortit en 1942, mais la production ne dépassa pas cent onze exemplaires. Les derniers appareils mis enservice, à la fin de 1944, durent être basés à terre, pour la bonne raison qu'à cette époque la plus grande partie des porte-avions japonais avaient été envoyés par le fond.

Le nouveau bombardier, nommé Ryusei (« étoile filante ») et désigné comme B7A1 par la marine et AM-23 par le constructeur, était un appareil puissant, robuste et maniable.

Son moteur Nakajima Homare de 1 825 ch lui assurait une vitesse de 543 km/h avec une autonomie de 1 850 km. Son armement était identique à celui du Zuiun, mais il transportait 800 kg de bombes.

La plus intéressante de toutes les créations d'Aichi fut sans doute le Seiran (« brume de montagne », M6A1, ou AM-24, correspondant au 17-Shi), qui réclamait un bombardier d'assaut spécial pouvant être embarqué par les sous-marins de 4 000 t de la classe 1-400.

contrôle technique sur un hydravion Aichi E13A1 type 0 par un service de maintenance à terre

L'appareil avait deux flotteurs largables en cas d'urgence et atteignait 470 km/h grâce à un moteur en ligne Aichi Atsuta de 1 400 ch. Il transportait soit une torpille, soit 800 kg de bombes. Il n'en fut construit que trente exemplaires, y compris une version terrestre pour l'entraînement : le Nanzan (« montagne du sud »), M6A1.K.

Le Seiran devait être utilisé pour attaquer les bases US dans le Pacifique et sur les côtes des États-Unis. Quatre sous-marins de la classe 1-400, constituant la première flottille, avaient, lorsque la guerre se termina, pris la mer pour une mission secrète consistant à attaquer - grâce aux Seiran embarqués - la base US de l'atoll d'Ulithi, voire le canal de Panama. Les appareils ne furent jamais engagés en opérations.

Le dernier programme de guerre connu d'Aichi fut le Denko (« trait de lumière »), correspondant au 18-Shi pour un chasseur de nuit équipé de radars. Deux prototypes furent fabriqués, auxquels deux moteurs Nakajima Homare de 1 885 ch donnaient une formidable vitesse de 590 km/h à 8 000 m. L'armement prévu était de deux canons de 30 mm et de quatre canons de 20 mm, plus 490 kg de bombes.

Bombardier en piqué embarqué

Le département aviation de la firme Aichi devint autonome en mars 1943, sous le nom d'Aichi Kokuki K.K. Auparavant, plusieurs appareils d'une conception autre que celle d'Aichi avaient été construits, dont le Yokosho type 92 (B3Y1), fabriqué par l'arsenal naval de Yokosuka à soixante-quinze exemplaires.

Au cours du conflit fut également produit, au terme d'études assez longues, le très redoutable Yokosho « Suisei » (« comète ») D4Y, quidevait remplacer l'Aichi type 99 Val.

Cinq prototypes furent d'abord construits à Yokosuka; ils furent équipés de moteurs allemands DB-600G de 960 ch. La première version, munie d'un moteur en ligne Aichi Atsuta de 1 200 ch, ne fut pas homologuée en tant que bombardier en piqué et entra en service en 1942 comme appareil de reconnaissance embarqué.

Plus tard, après avoir subi un renforcement de structure et avoir été modifié, l'avion fut équipé d'un Atsuta 32 de 1 400 ch et entraen service comme bombardier en piqué à la fin de 1943, sous la dénomination D4Y1. Il pouvait transporter 310 kg de bombes.

Un certain nombre de versions ultérieures furent dotées d'un moteur en étoile refroidi par air Mitsubishi MK8K Kinsei de 1 560 ch. La production totale des Suisei atteignit, à la fin du conflit, 2 157 exemplaires, dont 986 furent fabriqués par les usines Aichi. Les meilleures performances furent accomplies par le modèle 12, ou D4Y2, dont la vitesse maximale s'élevait à 580 km/h; son rayon d'action était de 1 517 km, et il emportait une charge de bombes de 500 kg.

le bombardier Aichi B7A1, conçu pendant la Seconde Guerre mondiale (le prototype fut présenté en 1942) à la demande de la marine. Les derniers exemplaires (111 appareils furent construits au total) entrèrent en service en 1944

Les Aichi « Suisei » première version, que des vibrations de la voilure rendaient impropres au bombardement en piqué, furent employés en tant qu'appareils de reconnaissance, et ce dès leur première sortie en combat, durant la bataille de Midway, où ils étaient embarqués sur le porte-avions Soryu.

D'autres Aichi furent transformés en chasseurs de nuit pour l'attaque des bombardiers américains B-29, grâce à l'installation dans le fuselaged'un canon automatique de 20 mm tirant selon un angle de 30° en élévation supérieure. Comme beaucoup d'autres appareils, les Aichi D4Y1 et D4Y2 furent utilisés au cours des derniers mois de la guerre comme kamikazes.

La firme Aichi ne survécut pas à la guerre, mais elle n'en avait pas moins été pendant une vingtaine d'années l'un des principaux fournisseurs de la marine japonaise. Ses créations - en particulier les bombardiers D3A type 99 Val, les hydravions de reconnaissance type 0 - E16A Zuiun et le bombardier en piqué B7A Ruysei - démontrèrent amplement, tout au long du conflit, qu'ils pouvaient rivaliser à l'échelle internationale avec les meilleurs modèles contemporains.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001