Albatros B I
L'anti-Fokker
L'Albatros B.II était une version améliorée du B.I, dont l'envergure était cependant inférieure à celle de ce dernier.
Comme la plupart des appareils de la classe B, les biplaces Albatros présentaient le très grand défaut de n'offrir qu'une visibilité des plus restreintes.
Histoire
Fondée à Berlin-Johannisthal à la fin de l'année 1909, l'Albatros Flugzeugwerke GmbH débuta dans la construction aéronautique par la production sous licence de monoplans français Antoinette avant de mettre en chantier ses propres appareils, En 1913, la coopération établie avec Ernst Heinkel déboucha sur la création d'un biplan biplace moderne, L'expérience acquise avec ce monomoteur, qui entra en service au début de la Première
Guerre mondiale
sous la désignation d'Albatros B,l, déboucha sur la mise au point d'un appareil amélioré, qui reçut la dénomination d'Albatros B,ll.
Près de soixante-dix Albatros B,l étaient en service en septembre 1917, Des problèmes industriels empêchèrent cependant la poursuite de la construction de cette machine, Le B.ll devait conférer à la firme Albatros une réputation enviable de constructeur d'avions robustes et sûrs, qualités provenant essentiellement de la méthode de construction adoptée. Les ailes, entoilées, possédaient des longerons et des nervures en bois.
Le fuselage, en bois, était recouvert de contre-plaqué, tout comme l'empennage, constitué de tubes d'acier soudés. Le train d'atterrissage se composait d'une béquille arrière et de deux atterrisseurs dont les jambes en V avaient une section profilée. Un patin articulé sur l'axe des roues et traÎnant sur le sol servait de frein. Différents moteurs de 100 à 200 ch (75 à 89 kW) équipaient les B.l., B.Il et leurs dérivés, Capotés
seulement sur
leur moitié inférieure, ils actionnaient une hélice bipale.
Les deux habitacles à l'air libre accueillaient l'ob servateur et le pilote, ce dernier assis en place arrière, emplacement habituel avant que les considérations en matière d'armement défensif ne viennent bousculer cet agencement. La place dévolue à l'observateur était sans nul doute la pire qui puisse être imaginée et celui-ci devait avoir bien du mérite à remplir correctement sa tâche.
Lorsque les avions de reconnaissance pourvus d'armes défensives firent leur apparition en première ligne, les Albatros B.l. et B.Il n'en rendirent pas moins service comme avions de liaison et d'entraÎnement.
Versions
Albatros B.ll : semblable au B.l, à l'exception des ailes à envergure réduite. Il pouvait être mû par différents moteurs, dont le Benz Bz.Il de 110 ch (82 kW) et le Mercedes D.Il de 120 ch (89 kW). Poids à vide, 723 kg ; en charge maximale,1 070 kg ; envergure, 12,80 m
Albatros B.II-W : version du B.Il munie de flotteurs, construite à peu d'exemplaires, connue aussi sous la dénomination d'Albatros W.1
Albatros B.IIa : version du B.Il dotée d'une envergure légèrement allongée, d'une structure de cellule renforcée, d'un fuselage plus court, d'une installation révisée de refroidissement du moteur et ayant la possibilité de recevoir une double commande. Des moteurs en ligne Mercedes D.Il et Argus As.Il de 120 ch (89 kW) pouvaient être adoptés. Vitesse maximale, 120
km/h ; plafond
pratique, 3000 m ; poids à vide, 698 kg; poids en charge maximale, 1 078 kg; envergure, 12,96 m ; longueur, 7,63 m ; surface alaire, 40,64 m2
Albatros B.III : semblable au B.Il et construit en petite série en 1915, avec un empennage qui devait devenir caractéristique des avions Albatros. Moteur Mercedes D.Il ; envergure,11 m ; longueur, 7,80 m
Caractéristiques Techniques
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Type |
Biplace
avion de reconnaissance |
Moteur |
1 Mercedes D.l en ligne de 100 ch (75 kW) ou Mercedes D.Il de 110
ch (82 kW)
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Armement |
non armé
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Vitesse maximale |
105 km/h
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Vitesse ascensionnelle |
60 m/mn |
Plafond pratique |
3000 m
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Autonomie |
4
h
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Poids |
à vide, 747 kg; en charge maximale, 1 080 kg |
Envergure |
14,50 m
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Longueur |
8,57 m
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Hauteur
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3,15 m
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Surface alaire
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43 m2
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Equipage
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2
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