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Guerre 39-45

 

 


Arnhem


 

POUR QUELQUES PONTS PLUS...

En septembre 1944, les unités   aéroportées alliées sont sacrifiées à Arnhem en tentant de créer une tête de pont face aux meilleures divisions blindées allemandes.

« II y a peu d'épisodes plus glorieux que celui d'Arnhem, et vos successeur, auront beaucoup de mal à égaler ce que vous avez fait. »

les parachutistes alliés sautent sur Arnhem. L'opération « Market Garden », conçue par Montgomery, fut confiée à la ire armée aéroportée, qui regroupait des éléments américains, britanniques et polonais. Des 36 000 hommes engagés dans la bataille, un tiers ne revint pas

Tel fut le message que le Field Marshal Montgomery adressa aux hommes qui avaient pris part à ce qui aurait dû être une glorieuse page des opérations combinées alliées et qui ne fut en réalité qu'un tragique exemple d'erreur tactique, de liaisons rompues entre les forces terrestres et aériennes et de carence des services de renseignements.

Essentiellement, la bataille d'Arnhem de septembre 1944 constituait un élément d'une vaste attaque confiée aux troupes terrestres et aux avions de la 1 ère armée aéroportée alliée (sous le commandement du Lieutenant-General L.H. Brereton, qui engagea sa 1 re division aéroportée (Major-General R.E. Urquhart) comprenant la Brigade polonaise, les 82" et 101 divisions américaines ainsi que le 52nd Lowlanders.

La RAF détachaitles 38th et 46th Groups et les Américains, le IXth Troop Carrier Command (commandement des troupes aéroportées). Le but de l'opération consistait à attaquer et à tenir non seulement Arnhem, mais également Eindhoven, Grave, Nimègue et surtout les ponts sur le Rhin, le Waal et le Lek, ainsi qu'à ouvrir un corridor sur le Zuiderzee.

La partie maîtresse de l'opération incombait aux XXXth, XIlth et Vlll th Corps. Le premier, commandé par le Lieutenant-General Brian Horrocks, devait fournir l'effort capital sur l'axeprincipal, clé de la réussite de cette opération aéroportée.

En vol vers la « Dropping Zone ». Les armes et le paquetage sont fixés aux jambes, de façon qu'ils ne se prennent pas dans les sangles du parachute

Le plan de Montgomery

L'opération « Market Garden » (tel fut son nom de code), essentiellement conçue par Montgomery, supposait la coopération la plus étroite entre les forces aériennes et terrestres britanniques, polonaises et américaines.

Inévitablement, il y eut des divergences sur la manière de déployer ces forces, et il n'y avait pas de liaison directe entre les quartiers généraux des formations terrestres et les forces aériennes tactiques,dont l'intervention était vitale. En cas de succès, selon « Monty », la poussée devait ouvrir une route directe vers Berlin, encore qu'aucune réserve stratégique susceptible d'exploiter l'avance ne fût prévue.

Enfin, alors que les équipages des bombardiers revenant de missions sur l'Allemagne avaient signalé un accroissement de l'intensité de la Flak dans la région d'Arnhem, les services de renseignements négligèrent le renforcement de l'artillerie dans cette zone ainsi que la présence du Panzerkorps 2.

L'épisode aérien débuta le 17 septembre 1944 et mit en ligne 519 appareils pour les troupes de la 1 - division aéroportée, dont la Brigade polonaise, 530 pour la 82, division et 494 pour la 101 °.

Tous les avions américains étaient des Douglas C-47 du IXth Troop Carrier Command, tandis que les forces britanniques comprenaient 149 C-47 américains et 130 C-47 anglais ainsi que 240 bombardiers transformés : des Handley-Page « Halifax » (la plupart remorquant des planeurs), des Short « Stirling » et quelques Armstrong Whitworth « Albemarle », qui avaient déjà servi à larguer des parachutistes sur la Normandie en juin. La couverture de chasse était confiée principalement à environ 1200 Spitfire et Hawker « Tempest ».

des « rampants » de l'US Air Force observent les C-47 prenant leur formation de vol peu après le décollage pour Arnhem. Outre les 82e et 101« divisions aéroportées américaines, les C-47 emmenèrent des troupes britanniques

L'attaque aéroportée dépendait de l'emploi massif des planeurs, emploi qui avait également soulevé des divergences de vues. Au total, quelque 2 800 planeurs, la plupart britanniques, furent utilisés par les unités, dont le commandement préférait l'Airspeed « Horsa », capable de transporter vingt-neuf hommes complètement équipés, et l'énorme Hamilcar, réservé à l'équipement lourd.

Les planeurs américains étaient des Waco CG-4A, plus petits que les Horsa et n'accueillant que quinze combattants équipés. Les chefs américains préféraient utiliser le C-47, susceptible de transporter au moins dix-neuf hommes. On prit donc la décision de confier à la RAF le remorquage des planeurs, tandis que les Américains largueraient les parachutistes en économisant leurs Waco.

La 101 ème division devait dépêcher un régiment parachutiste dans la région de Weghel, au sud-ouest de Grave, et employer le restant de ses forces à établir une tête de pont au nord-ouest de Zon, au-delà d'Eindhoven, en envoyant des détachements vers le nord et le sud pour contrôler les ponts.

Pendant ce temps, la 82e devait larguer deux régiments parachutistes, plus des éléments divisionnaires ainsi que cinquante planeurschargés d'armes lourdes et d'équipements, sur les pentes des collines de Groesbeek; le régiment restant devait quant à lui sauter au nord de la Meuse et à l'est de Grave.

La RAF avait choisi une région située au sud du Rhin, proche de la route ArnhemNimègue comme « DZ » (Dropping Zone, zone de largage) pour sa Ire division, et des « LZ » (Landing Zone, zone d'atterrissage) au nord-ouest du fleuve pour les planeurs. 11 devait y avoir trois vagues principales, les 17, 18 et 19 septembre, la première emportant lesdeux tiers des divisions aéroportées, les deux autres, les réserves et les approvisionnements.

La première décolla à 14 h 30, le 17 septembre, de sept bases britanniques et de dix-sept bases américaines situées en Angleterre. La force la plus petite, constituée de 494 C-47 et de 70 Waco de la Iole aéroportée, prit une route sud vers Gheel avant d'obliquer à gauche vers ses zones de largage près d'Eindhoven.

La force la plus importante, constituée par la 1 re aéroportée et par la 82e division, passa la côte hollandaiseau nord avant de faire route vers l'est pour éclater au-dessus de 's-Hertogenbosch (Bois-le-Duc), la 82e visant Grave et Nimègue, et la 1 re, Arnhem.

Short Stirling remorquant un planeur Horsa

Une surprise pour rien

La RAF avait insisté pour que l'opération aérienne fût menée dans des conditions de sécurité maximales comme le rapporte Maurice Tugwell dans son ouvrage Airborne to Battle : « Se faisant un devoir d'amener les soldats à pied d'oeuvre sans pertes en vies humaines, elle s'efforça d'articuler le plan d'atterrissage en fonction d'une zone restreinte et sûre. » Il fallait éviter les zones à forte densité de DCA, les pilotes ne pouvant pas toujours répondre de leurs réactions face à l'intensité de la Flak.

Trente-cinq C-47 et seize Waco de la première vague furent détruits, mais aucun transport de troupe à destination d'Arnhem ne fut perdu du fait de l'ennemi. Douze planeurs n'arrivèrent pas pour diverses raisons.

La surprise initiale à Arnhem fut totale, bien qu'à midi, douze Stirling eussent largué une force d'éclaireurs pour marquer les DZ et LZ prévues. Mais un Waco s'écrasa à proximité du quartier général du colonel Kurt Student, commandant une nouvelle grande unité allemande (la Ire division parachutiste) près de Hertogenbosch.

Les Allemands découvrirent alors sur le corps d'un officier américain un jeu complet d'instructions, dontStudent comprit l'importance capitale. Moins d'une heure après le début de l'opération, il était déjà en mesure de passer à la contreattaque.

Le Panzerkorps SS 2, à Doetinchen, et la Panzerdivision 9, à Deelen, entrèrent rapidement en action contre les Irish Guards en pointe devant le XXXth Corps, lancé sur Arnhem, alors que deux cents chasseurs bombardiers Typhoon armés de roquettes attaquaient les positions antichars qui faisaient obstacle à leur progression.

des hommes de la compagnie de commandement de la 1re division d'artillerie aéroportée commencent à décharger leur matériel des deux premiers Horsa ayant atterri à Arnhem

Peu à peu, au fil des jours, le plan commença à craquer du fait des conditions atmosphériques et d'une farouche résistance autour d'Arnhem. La chasse allemande, constituée principalement de Force-Wulf 190 et de Messerschmitt Bf-109, abattit un grand nombre de C-47 et de planeurs. Au cours des quatre premiers jours, l'aviation alliée effectua plus de 4000 sorties d'avions et 2 800 sorties de planeurs. Les transports de la RAF affrontèrent une Flak intense et perdirent cinquante-cinq appareils.

Le 21 septembre, on songea à utiliser une piste en herbe près de Grave pour permettre aux C-47 d'évacuer les blessés. Le 25, la bande aménagée permit 209 mouvements d'avions sans incidents, mais le lendemain aucun atterrissage ne put avoir lieu, le 83rd Group ayant réclamé cet aérodrome pour ses chasseurs bombardiers.

Le rapport du ler corps aéroporté précise même : « Il faut remarquer qu'à aucun moment le 83rd Group ou la 2ndTactical Air Force n'ont été en liaison directe avec les corps aéroportés, pas plus qu'ils n'ont répondu aux offres des officiers de ces unités de leur préparer des pistes d'atterrissage pour leurs avions de chasse. »

Airspeed Horsa

Le 83rd Group de la RAF fut âprement critiqué dans ce rapport, qui démontra que son soutien tactique avait été « négligeable » jusqu'au 23 septembre. Cela tenait en partie aux conditions atmosphériques, mais surtout au fait que les appareils de cette unité étaient interdits de vol au-dessus de la zone des combats pendant les périodes choisies pour les parachutages de troupes ou d'équipements, c'est-à-dire, pendant la majeure partie de la journée.

Vers le cinquième jour de la bataille, Urquhart sut que la situation était désespérée et que ses troupes risquaient d'être cernées dans la ville d'Arnhem ou autour. Les Alliés purent tenir les ponts pendant un certain temps, mais les divisions blindées ne parvinrent pas à percer jusqu'à eux. Le mauvais temps empêchait toujours de recevoir la totalité du ravitaillement espéré.

L'aire d'atterrissage Z parsemée de planeurs. certains ont été brisés pour décharger le matériel, d'autres ont eu les extrémitées des ailes arrachées à l'atterrissage

La 1 re division reçut l'ordre de se retirer sur la rive gauche du Lek. Dans la nuit du 25 au 26 septembre, 2 163 hommes exécutèrent le mouvement. C'étaient les survivants des 8 900 officiers et soldats et des 1 100 pilotes de planeurs qui avaient combattu côte à côte. La Brigade polonaise laissa 1 000 hommes dans l'opération; la 82e division eut 1 669 tués, blessés ou disparus, et la 101 e, 2074. Le tiers des 35000 hommes engagés dans cette « épopée » ne revint pas.


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001