Gerhard Barkhorn
Nom
: Gerhard Barkhorn
Grade : Major
Unitées : 6/JG 52, 4/JG 52, StabII/JG 52
Victoires : 301
Né
le : 20 mars 1919
A
: Kônigsberg (Prusse orientale
Mort
le : 8 janvier 1983
A
: Frechen
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SUR LE FRONT DE L'EST
En 1104 missions, Gerhard Barkhorn parvint à remporter 301 victoires, qui firent de lui le second chasseur de la Luftwaffe et le deuxième as mondial
Un an plus tard, il avait atteint le total prestigieux de trois cents victoires, et ce malgré un long séjour à l'hôpital. En effet, un jour de mai 1944, Barkhom, aux commandes de son Bf-109, escortait une formation de Stuka commandée par le fameux as Hans Ulrich Rudel, qui s'était spécialisé dans la destruction des blindés.
C'était la sixième mission d'escorte de la journée, et tous étaient sur le chemin du retour lorsque le contrôleur de vol avertit les pilotes des Messerschmitt de l'arrivée de chasseurs soviétiques.
A cette époque, Barkhorn totalisait 273 victoires et se fiait, un peu trop à son adresse et à sa chance. Un chasseur russe piqua à travers la formation allemande et ouvrit le feu sur son commandant, abattant le Messerschmitt de Barkhorn. Celui-ci dut être hospitalisé durant quatre mois.
Escorteur pour un ennemi
Durant sa carrière opérationnelle, Barkhorn se trouva aux prises avec la plupart des types de chasseurs soviétiques, et même avec des appareils alliés livrés à l'U.R.S.S., comme les Airacobra américains, les Hurricane ou les Spitfire anglais. Selon lui, le meilleur chasseur russe était le Yak 3. Son avion fut abattu neuf fois, lui-même sauta deux fois en parachute et fut également blessé deux
Né le 20 mars 1919 à Kônigsberg (Prusse orientale), Gerhard Barkhorn entra dans la Luftwaffe en 1938. Un an plus tard, il pilotait un Messerschmitt Bf-109 et commençait une carrière aérienne qui devait faire de lui le deuxième as non seulement d'Allemagne, mais encore du monde.
Selon les critères ordinaires, Barkhorn à ses débuts était pourtant loin d'être un pilote prodige. Incorporé dans la Jagdgeschwader 2 (JG-2) « Richthofen » pendant la bataille d'Angleterre, puis transféré à la II/JG-52 en août 1940, il n'obtint sa première victoire qu'en 1941, lorsque la JG-52 fit mouvement sur le front russe pour l'opération « Barbarossa » au mois de juin 1941.
Il abattit son premier appareil ennemi le 2 juillet (alors qu'il en était déjà à sa cent-vingtième sortie opérationnelle). Dès lors, son score de victoires confirmées progressa lentement, contrairement à celui de beaucoup de pilotes engagés sur ce front. Son meilleur bilan journalier fut celui du 20 juillet 1942, lorsqu'il abattit sept appareils soviétiques en une seule sortie. Vu le grand nombre d'avions russes
engagés,
il n'était pas rare de voir les Allemands en abattre trois ou quatre à chaque mission. Sur ce plan, le record était détenu par Erich Rudorffe, de la JG-54, qui, le 6 novembre 1943, abattit treize appareils soviétiques en une seule sortie, tandis qu'Emil Lang, du même groupe, en détruisait dix-huit dans la même journée.
Le 23 août 1942, après avoir ajouté une cinquanteneuvième victoire à son palmarès, Gerhard Barkhorn fut fait chevalier de la Croix de fer; le 19 décembre de la même année, il abattait son centième appareil.
Geschwaderkommodore
En juin 1943, Barkhorn fut promu au grade de commandant de la JG-52. Le 30 novembre, ayant détruit deux cents avions ennemis, il se plaçait, pour le nombre de ses victoires, au cinquième rang des as allemands, après Hermann Graf, Hans Philipp, Günther Rall et Walter Nowotny.
Son deux cent cinquantième succès, obtenu le 13 février 1944, lui valut les glaives sur sa croix de chevalier.Un an plus tard, il avait atteint le total prestigieux de trois cents victoires, et ce malgré un long séjour à l'hôpital. En effet, un jour de mai 1944, Barkhom, aux commandes de son Bf-109, escortait une formation de Stuka commandée par le fameux as Hans Ulrich Rudel, qui s'était spécialisé dans la destruction
des blindés.
C'était la sixième mission d'escorte de la journée, et tous étaient sur le chemin du retour lorsque le contrôleur de vol avertit les pilotes des Messerschmitt de l'arrivée de chasseurs soviétiques. A cette époque, Barkhorn totalisait 273 victoires et se fiait, un peu trop à son adresse et à sa chance. Un chasseur russe piqua à travers la formation allemande et ouvrit le feu sur son commandant, abattant le Messerschmitt
de Barkhorn. Celui-ci dut être hospitalisé durant quatre mois.

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Barkhorn
(au centre) avec un groupe de pilotes sur
le front de l'Est. L'ambiance est encore
à la plaisanterie pour ces héros
portés au faite de la gloire par
leurs victoires et par la propagande nazie,
mais la Luftwaffe du lllè Reich agonise
déjà
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Escorteur pour un ennemi
Durant sa carrière opérationnelle, Barkhorn se trouva aux prises avec la plupart des types de chasseurs soviétiques, et même avec des appareils alliés livrés à l'U.R.S.S., comme les Airacobra américains, les Hurricane ou les Spitfire anglais. Selon lui, le meilleur chasseur russe était le Yak 3.
Son avion fut abattu neuf fois, lui-même sauta deux fois en parachute et fut également blessé deux fois. Au cours d'une mission, après avoir attaqué et incendié un chasseur russe, il escorta l'appareil en flammes, faisant signe au pilote de sauter, ce qu'il fit. Lorsqu'on lui demanda pourquoi il n'en avait pas plutôt fini avec son adversaire, il déclara : « J'ai pensé que ce pilote était le petit ami d'une jolie
fille russe, qu'il avait le droit de vivre et d'aimer, comme nous. »
Au cours de l'été 1944, quand Erich Hartmann dépassa le bilan de Barkhorn, celui-ci fut parmi les premiers à féliciter son jeune ami. Les deux hommes - qui se portaient d'ailleurs une grande estime mutuelle - furent les seuls au cours de la Seconde Guerre mondiale à abattre plus de trois cents appareils (352 pour Hartmann, 301 pour Barkhorn).
Hartmann n'était pas le seul à reconnaître les mérites de « Gerd » Barkhorn. Presque tous les pilotes allemands survivants qui l'ont connu ou qui ont servi sous ses ordres s'accordent à dire qu'il était l'un des pilotes de la Luftwaffe les plus respectés de la guerre.
Nommé commandant de la JG-6 en 1945, il fut ensuite transféré au JV-44, le groupe des as, pour voler sur les nouveaux Messerschmitt 262 à réaction. 11 n'exécuta que deux missions sur cet appareil et fut abattu au cours de la seconde. Il était sur le point d'attaquer une formation de bombardiers américains lorsque son réacteur droit tomba en panne.
L'ayant pris en chasse, les Mustang gagnaient rapidement sur lui et Barkhorn n'eut d'autre solution que de faire un atterrissage forcé sur un terrain accidenté. II prit ta précaution d'ouvrir la canopée de son, cockpit, prêt à quitter l'appareil sitôt que celui-ci aurait touché le soI.
Mais il n'en eut pas le temps, sa canopée ayant glissé en avant sous le choc et l'ayant touché à la nuque. Cette blessure, qui aurait pu lui coûter la vie, lui valut seulement un séjour à l'hôpital, et la guerre se termina avant qu'il n'eût l'occasion de retourner au combat.
Au total, Gerhard Barkhorn avait effectué 1 104 missions de chasse. De son propre aveu, le combat le plus dur qu'il eût livré avait eu lieu en 1943, au cours d'une rencontre avec un chasseur soviétique LaGG-3, piloté par un officier de la Garde rouge. Les deux avions se pourchassèrent durant près de quarante minutes. Aucun des deux pilotes n'arrivant à dominer l'autre, ils rompirent le combat et chacun regagna
sa base.
A l'atterrissage, Barkhorn, couvert de sueur, était persuadé que son adversaire devait être dans le même état. Cela était un grand éloge pour le pilote soviétique, car Barkhorn était reconnu par ses camarades comme l'un des meilleurs pilotes en combat tournoyant de tout le front de l'Est.
A la fin de la guerre, Barkhorn fut, comme des centaines d'autres pilotes, fait prisonnier, mais, heureusement pour lui, il tomba entre les mains des Américains, ce qui lui épargna les longues années de captivité en Russie.
En 1955, il entra dans la nouvelle force aérienne de l'Allemagne fédérale et suivit des cours de recyclage dans la RAF, au pays de Galles. II avait été nommé colonel et devint plus tard général, avec le poste de directeur des opérations à la 4th ATAF (Allied Tactical Air Force) à Ramstein. Gerhard Barkhorn était encore en activité au milieu des années soixante-dix.
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