- Introduction

 

- Histoire de l'Aviation

- Belles Photos Avions

- Les plus beaux avions

- Les profils

- Avions Flight simulator

 

- Avions 14-18

- Attaques

- Chasseurs

- Ballons

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Avions 39-45

- Attaques

- Chasseurs

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Les Hommes

- As 14-18

- As 39-45

- Les Avionneurs

- Les Exploits

- Les Figures

 

- Divers

- Cocardes

- Décorations

- Emblèmes

- Grades

 

- Guerres mondiales

- Guerre 14-18

- Guerre 39-45

 

- Bataille d'Angleterre

- Une période décisive

- Les Avions

 

 

 

 

 

Figures

Figures de l'Aviation

France

 


 

 

Hélène Boucher

 

 

Nom : Hélène Boucher

 

Né le : 23 mai 1908

 

A : Paris

 

Mort le : 30 novembre 1934

 

A : pendant le Salon de l'aéronautique

Hélène Boucher


 

UNE CARRIÈRE FULGURANTE

Hélène Boucher ne vola que quatre ans, mais ses succès firent d'elle l'une des figures les plus populaires de l'aviation française dans les années trente

Rien ne prédisposait Hélène Boucher à l'aviation Mais si la révélation de sa vocation fut tardive, elle la vécut intensément, s'adjugeant, pendant sa brève carrière, quelques-uns des records les plus enviés.

Née à Paris le 23 mai 1908, Hélène Boucher allait. après une enfance studieuse et une éducation bourgeoise, chercher longtemps sa voie.

On ne voit pas encore très bien ce qui a pu pousse] la jeune fille vers l'aviation, alors qu'elle ne s'y intérressait que vaguement. La mort de Jean Hubert, son grand ami, carbonisé dans son avion à Istres, l'affecta profondément.

Voulait-elle comprendre la passion de son ami, voulait-elle connaître le monde où il avait vécu. Une curiosité brutalement éveillée sembla l'animer dès lors. Un de ses proches, également pilote l'ayant longuement écoutée parler, décida de lui donner son baptême de l'air.

Le 4 juillet 1930, ce fut donc, à Orly, la première expérience aérienne d'Hélène Boucher, qui en fui profondément bouleversée.

Elle venait de trouver sa voie, elle venait de découvrir sa vocation. Désormais plus rien d'autre n'allait compter pour elle. De plus. à Orly, elle avait vu Maryse Bastié  déjà célèbre et pourtant si simple qu'elle ne put s'empêcher de l'admirer, ce qui renforça encore sa conviction. Dès lors, sa décision fut prise; elle allait rejoindre la phalange des femmes pilotes : Maryse Bastié, Maryse Hilsz, Adrienne Bolland, Léna Berchtein.

portrait d'Hélène Boucher en 1934. La photographie est dédicacée à Raymond Delmotte, le célèbre chef pilote de la maison Caudron.

Mais, à l'époque, l'aviation coûtait déjà cher, et les problèmes financiers allaient handicaper sérieu. sement Hélène Boucher à ses débuts. Le hasard voulut qu'elle rencontrât Farbos, qui se déclara prêt à l'aider, ayant conscience de l'élément publicitaire que représenterait la jeune fille pour l'école de pilotage qu'il se proposait d'ouvrir à Mont-de-Marsan.

La bourse couvrant une partie de ses frais et ses parents étant décidés à la laisser piloter, la jeune fille quitta Paris pour Mont-de-Marsan le 18 mars 1931. Elle fut l'élève de Liaudet et, malgré quelques difficultés, fut « lâchée » le 15 juin et brevetée le 21 du même mois.

La jeune fille, dont le brevet portait le numéro 21, était ainsi la vingt et unième femme pilote brevetée en France en vingt et un ans (la première fut la baronne Raymonde de Laroche, le 8 mars 1910).

De retour à Paris, la jeune fille se rendit vite compte que son brevet n'avait qu'une valeur toute symbolique et qu'il ne lui ouvrait aucune porte, lui donnant juste le droit d'emmener des passagers à titre gratuit. Une seule solution : obtenir le brevet de pilote de transport public, mais il fallait encore de l'argent pour s'entraîner. Pour y arriver à moindres frais, elle acheta en Angleterre un vieux Gipsy Moth.

l'aviatrice aux côtés d'un C-430 de la série des Rafale, aux commandes duquel elle remporta, en juillet 1934, trois records internationaux. Cet appareil lui permit de parfaire son entraînement avant de battre, sur C-450, le record du monde féminin sur 100 km .

Ce n'était pas facile, et Hélène Boucher s'apercevait brutalement qu'en France les femmes n'étaient pas prises au sérieux et qu'à l'inverse des autres pays elles ne bénéficiaient d'aucune aide financière. Que de déceptions alors pour la jeune fille pourtant aidée moralement par ses amis, pilotes ou non : Codos et Robida, les de Gresigny et Dolly Van Dongen, sa confidente!

Au terme d'un entraînement intensif, elle obtint, en juin 1932, son brevet de pilote de transport public. La confiance revenait. Maillet et Bajac, qui faisaient maintenant partie du cercle de ses amis, s'employaient à la faire participer à toutes les manifestations.

Elle voyait déjà plus loin, voulait être plus qu'une banale femme qui vole. L'idée d'un raid s'imposa doucement à elle, et c'est en vain que ses amis essayèrent de ladissuader. Avec ses économies, elle acheta son deuxième avion, un Avro « Avian » à moteur Cirrus de 85 ch, croisant à 130 km/h.

La voilà prête à tenter son rêve : Paris-Saigon. Codos et Robida, de retour de leur fameux raid, l'assistèrent. Courage ou inconscience que ce pari qu'elle s'était fait à elle-même? Et elle n'avait que deux cents heures de vol!

Le 13 février 1931, après un premier départ avorté, elle s'envola du Bourget, réservoir supplémentaire rempli. Le soir, elle était à Pise et le surlendemain à Athènes, malgré un temps défavorable. Le 20, elle avait atteint Alep, en Syrie.

Son raid s'arrêta à Ramadi, le 21, par suite d'ennuis de moteur (carter et pipe d'admission fêlés). Impossible de continuer, le rêve était fini. C'était un échec. Elle put néanmoins ramener son avion et le brada. Elle revint grandie, le journaliste Peyronnet lui ayant consacré des lignes élogieuses dans L'Intransigeant.

Puis rallyes et exhibitions se succédèrent : Hélène Boucher volait sur du matériel de fortune qu'on lui prêtait. Pierre Mauboussin, convaincu des qualités de la jeune fille par son ami Maillet, consentit à lui prêter un avion pour lui permettre de prendre part aux Douze Heures d'Angers. La compétition consistait à parcourir la plus grande distance durant les douze heures de la course. Sur les dix-sept équipages engagés le 2 juillet 1933, Hélène Boucher, avec Mlle Jacob, se classa treizième et premier équipage féminin. C'était le vrai début d'une gloire qui n'allait plus la quitter.

Le 2 août, toujours sur Mauboussin, elle s'adjugea le record mondial féminin des avions légers de moins de 450 kg, atteignant, avec 60 ch, 5 900 m.

Entraînée par Détroyat, elle se lança dans la voltige aérienne et, le 8 octobre 1933, après le célèbre match Détroyat-Fiesler, Hélène Boucher se mesura à Vera von Bissing; elles ne purent se départager. Désormais, les organisateurs de meetings s'arrachaient Hélène Boucher et sa vie allait s'accélérer.

La gloire et la célébrité n'enlèveront rien à la simplicité et à la modestie d'Hélène Boucher. Être pilote de records n'empêche pas de vérifier soi-même le niveau d'huile de son avion

Engagée par la firme Caudron-Renault et entraînée par Delmotte sur Caudron « Rafale », elle participa de nouveau, le 8 juillet 1934, aux Douze Heures d'Angers, aux côtés de prestigieux pilotes de course. Avec sa passagère, Mme Becker, elle mena la course durant 720 km, à la stupeur générale, et termina en deuxième position, s'adjugeant durant ce vol trois records internationaux.

Elle avait couvert 2 821,840 km à 235,163 km/h de moyenne, derrière LacombeTrivier (2 885,840 km) avec 240,423 km/h de moyenne et devant Arnoux-Brabant (2 794,178 km) avec 232,848 km/h de moyenne et Signerin-Legendre. Ce succès était d'autant plus méritoire qu'elle avait piloté seule, ne pouvant, à l'inverse de ses concurrents, être relayée aux commandes, sa passagère n'étant pas pilote. Mais cela ne lui suffisait pas encore...

Entre le 8 et le 11 août, sur le 13, un Caudron C-450, elle battit successivement les records du monde féminin de vitesse sur 100 km, à 412,306 km/h (record précédent : 282,900 km/h), et sur 1 000 km, à 409,200 km/h de moyenne.

L'aviatrice porta la vitesse sur base à 445,028 km/h et le record du monde de vitesse sur 1000 km/h toutes catégories à 409,200 km/h... Elle venait de se consacrer et de s'imposer. C'était l'apothéose. Elle accédait à la phalange tant rêvée. La France, étonnée, découvrit cette petite Française à la une de tous les journaux. Elle avait la gloire voulue, mais ne connut plus de répit.

Le 30 novembre 1934, pendant le Salon de l'aéronautique, elle se tua, au retour d'un vol d'entraînement sur Rafale. La France entière la pleura. Sur son cercueil, exposé aux Invalides, il y avait la Légion d'honneur, ainsi qu'une citation : « Personnifie la jeune fille française : modestie, simplicité, vaillance. Pilote de grande classe qui a conquis en peu de temps les records les plus enviés grâce à son habileté et à son audace réfléchie. A donné sa vie pour l'aviation.


Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001