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as 39-45

As 39-45

France

 


 

René Challe

 

 

Nom : René Challe

 

Grade : Sous Lt

 

Unitées : GC 3/7, Normandie-Niemen

 

Victoires : 8

 

Né le : 6 juin 1913

 

A : Besançon (Doubs)

 

Mort le : 4 avril 2006

 

A :

René Challe


 

Le colonel René Challe est né le 6 juin 1913 à Besançon dans le Doubs. Ancien élève de Saint-Cyr, promotion "Maréchal Lyautey" (1935-1937), prévu pour le 5e régiment de tirailleurs marocains, il choisit l'Armée de l'air et, le 1er octobre 1937 il est admis comme stagiaire au centre école de Versailles.

Hasard du calendrier ou choix délibéré ? Le jour de son vingt-cinquième anniversaire, le sous-lieutenant René Challe est breveté pilote. Il reçoit quelques mois plus tard son affectation pour le groupe de chasse III/7. A la déclaration de guerre, le lieutenant Challe est adjoint au commandant de la 5e escadrille.

Le 9 mai 1940, il est gratifié d'une victoire probable sur un Heinkel 111. Son premier avion officiellement abattu faillit lui coûter la vie. Le 15 mai 1940, prenant en chasse une colonne de Dornier 17, il parvient dans cette impressionnante mêlée, à en descendre un.

Aussitôt l'étau se resserre sur son Morane 406. Ne pouvant faire face à la horde ennemie, le lieutenant Challe est grièvement touché d'une balle qui se loge en plein dans son poumon droit. Son avion en feu, il réussit à s'extraire de la carlingue. Tombé à proximité d'une formation d'artillerie, il est évacué sur l'hôpital de Bar-le-Duc d'où il assiste à l'effondrement de l'armée française.

Démobilisé en novembre 1942, il est résolu à quitter le sol national pour reprendre la lutte aux côtés de ceux qui de jour en jour essaient de faire reculer les armées allemandes.

C'est par l'Espagne qu'en compagnie de son frère Maurice, il s'évade le 11 août 1943. Emprisonné par les franquistes, il est remis aux autorités françaises de Casablanca en décembre 1943 et se porte volontaire pour le "Normandie".

Pourquoi s'engage-t-il dans cette unité ? Parmi les pilotes du "Normandie-Niémen" se trouvaient de nombreux chasseurs de la campagne 1939-1940. Beaucoup avaient une note à régler avec la Luftwaffe dont ils avaient dû subir la supériorité technique; d'autres avaient à prendre leur revanche contre le sort qui, pour diverses raisons, les avaient tenus éloignés des combats.

Pour tous, l'offre du commandement soviétique de confier les meilleurs de ses appareils à des pilotes français, au sein d'une unité française, était, en même temps que la chance de combattre efficacement l'Allemagne, une magnifique occasion de prendre cette revanche "(1).

C'est dans cet état d'esprit que, le 18 mars 1944 il arrive à Toula. Accueilli chaleureusement par les anciens, il commence son entraînement sur Yak-9. Il mène son premier combat en terre soviétique le 26 juin 1944 et a l'opportunité d'abattre un Me 109.

Mais, incontestablement c'est le mois d'octobre qui offre au capitaine Challe les moyens d'étancher sa soif de revanche. En douze jours, du 10 au 22 octobre 1944 il accroche trois Fw 190 et deux Me 109 à son palmarès. Le 16 décembre 1944, il quitte le commandement de la quatrième escadrille pour celui de la première.

C'est en cette qualité qu'il effectue, le 17 janvier 1945, sa dernière mission de guerre en U.R.S.S. Cette ultime victoire lui coute aussi cher que son premier succès aérien. A nouveau en position d'infériorité numérique, il est descendu par un Fw 190.

Grièvement touché au bras gauche, il parvient néanmoins à rejoindre ses lignes et à poser son appareil à quelques mètres de son PC. Il lui faut rassembler toute son énergie pour s'opposer à l'amputation que semble juger inévitable le chirurgien qui l'a pris en charge.

 

"En me faisant une piqûre d'insensibilisation, il m'explique que les deux os sont en plusieurs morceaux, les nerfs atteints et qu'il estime préférable de me débarrasser de cette main, déjà bien indépendante, pour une guérison plus rapide. J

e proteste énergiquement en faisant comprendre que je veux garder ma main pour pouvoir encore piloter. Il me regarde avec une expression ironique qui doit signifier quelque chose comme "c'est bien un frantzouski, à faire des manières."

 

A la Libération, le commandant Challe est affecté à la présidence du gouvernement provisoire de la République Française. Du 6 Janvier au 1er août 1947, il commande le groupe de chasse I/5 Champagne devenu II/3 Champagne. Détaché, en novembre 1947 à l'état-major du contre-amiral commandant la division Porte-Avions à Hyères, il occupe le poste d'officier de liaison.

Pendant une année, de novembre 1949 à novembre 1950, il suit les cours du Centre d'enseignement supérieur aérien puis de l'Ecole supérieure de guerre aérienne. Il entame à sa sortie, une carrière en état-major qui le conduit successivement aux 3e et 4e bureaux.

Promu lieutenant-colonel en avril 1951, il est nommé en septembre de la même année à l'état-major particulier de monsieur Pierre Morel, secrétaire d'Etat à l'Air. En octobre 1954, il prend le commandement de la base aérienne d'Oran-la-Sénia.

Colonel le 1er octobre 1955, il retrouve le Centre d'enseignement supérieur aérien en septembre 1957 qu'il quitte cinq mois plus tard pour la division "Plans and Policy" du commandement suprême des Forces alliées en Europe.

Stagiaire à l'Institut des hautes études de la défense nationale et au Centre des hautes études militaires, le 29 août 1960 il est affecté à l'inspection générale de l'Armée de l'air.

Le 1er juillet 1964, le colonel René Challe est admis à faire valoir ses droits à la retraite, et quitte ainsi une armée qu'il servit avec ardeur et passion.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001