- Introduction

 

- Histoire de l'Aviation

- Belles Photos Avions

- Les plus beaux avions

- Les profils

 

- Avions 14-18

- Attaques

- Chasseurs

- Ballons

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Avions 39-45

- Attaques

- Chasseurs

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Les Hommes

- As 14-18

- As 39-45

- Les Avionneurs

- Les Exploits

- Les Figures

 

- Divers

- Cocardes

- Décorations

- Emblèmes

- Grades

 

- Guerres mondiales

- Guerre 14-18

- Guerre 39-45

 

- Bataille d'Angleterre

- Une période décisive

- Les Avions

 

 

 

Figures

Figures de l'Aviation

France

 


 

 

Marcel Doret

 

 

Nom : Marcel Doret

 

Né le : 13 mai 1896

 

A : Paris

 

Mort le : 31 aout 1955

 

A : Vernet près de Toulouse

 Doret fit voler pour la première fois les plus célèbres réalisations de Dewoitine, dont le 0.520 et le 0.550.



Les 43 prototypes dont il mena l'expérimentation en trente ans de carrière font de Marcel Doret l'un des pilotes d'essai les plus prestigieux de l'entre-deuxguerres. Né à Paris, le 3 mai 1896, ce jeune mécanicien, passionné d'aviation, vécut son adolescence à Versailles, tout près du terrain d'lssy-les-Moulineaux sur Iequel il put admirer les exploits des pionniers du « plus lourd que l'air ».

 

Quand éclata la Grande Guerre, Doret, qui venait tout juste d'avoir dix-huit ans, s'engagea dans l'artillerie, qu'il quitta au bout de trente-six mois, à la suite d'une blessure. Décoré de la médaille militaire, le jeune homme fut, une fois guéri, autorisé à tenter sa chance dans l'aviation. Il partit donc pour Dijon avant de rejoindre Chartres. Était-il doué ou avait-on un besoin urgent de pilotes? Toujours est-il que Doret fut lâché après un peu plus de 1 h 40 mn de vol en double commande.

 

Après avoir achevé sa formation, il fut dirigé sur Avord, puis vers l'école d'acrobatie de Pau, pépinière des pilotes de chasse de l'aéronautique militaire française. Mais, alors qu'il était fin prêt à se battre, les qualités qu'il avait toujours affichées et les impératifs de l'heure le firent désigner comme moniteur.

 

A un homme avide d'action comme Doret un tel poste ne convenait guère. Aussi fut-il satisfait d'être affecté au réglage et à la réception des appareils réparés. C'est ainsi qu'il allait faire ses débuts dans le difficile métier de pilote d'essai.

 

Démobilisé, Marcel Doret fut, comme nombre de ses camarades de l'aéronautique militaire, obligé de se reconvertir et il dut, quatre années durant, travailler dans l'industrie automobile comme mécanicien et représentant. Il ne négligeait cependant aucune occasion de s'entraîner, n'ayant jamais perdu l'espoir de revenir à l'aviation. Et puis, un jour, en Grande-Bretagne, tandis qu'il se livrait à une démonstration pour une firme automobile, un télégramme de son ami Rabatel lui annonça qu'une société française recherchait un pilote d'essai. C'est ainsi que le 1.' juin 1923, Doret entra chez Dewoitine.

 

Le premier appareil qu'on lui confia fut un D.1 C1, dont le prototype avait été mis au point par Georges Barbot, machine volante sur laquelle il battit, en décembre 1924, son premier record de vitesse sur 1 000 km volant à une moyenne de 223 km/h.

 

Mais le travail de Doret consistait aussi à effectuer des missions de propagande dans les pays étrangers. Présentant un jour le nouveau Dewoitine de chasse D.19 à Zurich, il fit contre son habitude un atterrissage normal, mais avec une charge de 70 kg en l'occurrence son mécanicien Simon assis dans le fuselage située en arrière du centre de gravité de son appareil, prouvant ainsi la stabilité de celui-ci.

 

En 1927, bien que la maison Dewoitine connat de graves difficultés, Marcel Doret, sollicité par de nombreux constructeurs, refusa toutes les propositions qui lui étaient faites par fidélité à Émile Dewoitine, l'homme qui lui avait donné sa chance. A partir de ce moment, il vécut exclusivement de la voltige et acquit un D.1 ter sur lequel il installa une caméra qui lui permit de tourner de nombreuses séquences d'acrobatie. Celles-ci, montées par J.C. Bernard, furent rassemblées dans un film intitulé Roi de l'acrobatie aérienne, qui fit connaître Doret et lui valut quelques contrats.

 

Au cours de l'importante rencontre de voltige aérienne qui se déroula près de Zurich au mois d'août 1927, il prit la troisième place, derrière le Français Fronval et l'Allemand Fieseler. Au mois d'octobre suivant, il rencontrait à nouveau Fieseler à Tempelhof, dans un duel d'acrobatie en trois manches dont il sortit vainqueur.

 

Désormais, il ne cessa plus de se produire, à Vincennes, au Bourget. à Bruxelles et aux Etats-Unis où, à l'issue des National Air Races, il se vit décerner le titre de champion du monde d'acrobatie aérienne. A cette dernière occasion, il parvint à effectuer sur un hydravion Savoia-Marchetti qu'il pilotait pour la première fois une série de loopings à 200 m, suivie de virages à la verticale.

 

Puis, le 21 novembre 1930, Doret prit les commandes du D.33 Trait d'union, un grand monoplan aux lignes élancées dont le surnom allait constituer le titre du livre qu'il écrirait par la suite. Secondé par Le Brix, il réussit, en juin 1931, à parcourir 10 732 km en circuit fermé sans ravitaillement; c'était la première fois au monde que le cap de 10 000 km était ainsi franchi.

 

Aussitôt après, il s'attaqua à un raid Paris-Tokyo sans escale avec Le Brix et Mesmin. Une première tentative s'acheva par une panne au-dessus de l'Oural (juillet 1931). Deux mois plus tard, un second essai prit fin sur un drame. Si Doret réussit à se parachuter de son appareil en perdition, ses deux compagnons n'eurent pas la même chance et ils périrent dans l'accident.

 

Après une longue période de doute, le grand pilote d'essai revint cependant à l'aviation. En juillet 1933, il assura le premier vol du Dewoitine D.332 et battit, deux mois après, quatre records de vitesse avec quatre passagers à bord.

 

Le 26 septembre suivant, avec trois hommes d'équipage et plusieurs passagers, il relia Le Bourget à Londres en 1 h 20 mn, établissant ainsi un record de vitesse sur parcours commercial. Tout en prenant part à de nombreux meetings, Doret n'en continuait pas moins à expérimenter les appareils mis au point chez Dewoitine. En 1937, il essaya à nouveau de réaliser le rêve qui le hantait depuis des années, le raid Paris-Tokyo, mais il dut renoncer à 500 km du but.

 

Après une longue éclipse due à la guerre et à la mise sur pied, en 1944, d'un groupe de chasse F.F.I., équipé de Dewoitine D.520 repris à l'occupant, Marcel Doret recommença à voler. En 1948, il prit part aux National Air Races de Cleveland sur un planeur Habitch (il s'était intéressé au vol à voile avant le conflit), et il fit sa dernière apparition au cours du meeting de Reims, en juin 1955, avant de s'éteindre, deux mois plus tard, dans sa maison de Vernet, près de Toulouse.



Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001