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Figures

Figures de l'Aviation

 


 

 

Sir Hug Dowdind

 

 

Nom : Sir Hugh Dowding

 

Né en : 24 avril 1882

 

A : Moffat (Drumfreisshire)

 

Mort le : 15 février 1970

 

A : Tunbridge Wells

   Sir Hugh Dowding



UN VAINQUEUR DISCRET

Sir Hugh Dowding, chef du Fighter Command et artisan de la défense aérienne britannique, fut aussi le vainqueur oublié de la bataille d'Angleterre.

Après la foudroyante défaite de la France et le rembarquement des troupes du corps expéditionnaire britannique à Dunkerque. la Grande-Bretagne se retrouvait seule, ou peu s'en fallait, face à l'Allemagne et à l'Italie. La défense du pays reposa dès lors sur un nombre réduit de pilotes, trois mille environ  du Fighter Command et sur leur capacité de s'opposer avec succès à la puissance de la Luftwaffe.

A la fin de la bataille d'Angleterre, alors que le monde commençait tout juste à saisir les implications de cette victoire britannique, son artisan, l'homme qui avait forgé le Fighter Command, un officier général austère et discret, l'Air Marshal Sir Hugh Dowding, connaissait un sort immérité. Mis pratiquement à la retraite d'office, presque oublié, mal vu par les hauts responsables de la Royal Air Force, Dowding n'accéda aux honneurs qu'en mai 1943. Bien qu'ayant voué quarante-deux années de sa vie au service de son pays, il ne dépassa jamais le rang d'Air Chief Marshal : c'est le prix dont il dut payer les inimitiés qu'il s'était attirées en essayant de lutter contre le conservatisme de l'Air Ministry.

l'Air Chief Marshal Sir Hugh Dowding en 1942 (tableau de Sir Walter Russel-photo Imperia/ War Museum, Londres).

Officier d'état-major Hugh Caswall Tremenheere Dowding naquit le 24 avril 1882 à Moffat (Drumfreisshire), où son père exerçait les modestes fonctions de maître d'école. Il commença ses études à Winchester puis entra à la Royal Military Academy de Woolwich en 1899. Il se destinait à servir dans le génie, mais fut versé dans l'artillerie et séjourna successivement à Gibraltar, Ceylan, Hong Kong et, enfin, aux Indes, pendant six ans. En 1913, ayant atteint le grade de capitaine, il revint en Angleterre et passa son brevet de pilote pour être admis, au printemps de 1914, dans le Royal Flying Corps.

En octobre de la même année, il fut envoyé au Squadron 6, engagé sur le front français, avant d'exercer des fonctions d'état-major et de se voir de nouveau affecté à une unité volante combattante au mois de mars 1915. Le 22 juillet suivant, il prenait le commandement du Squadron 16 et, sept mois plus tard, était nommé Lieutenant-Colonel. En 1917, un différend avec le. General Trenchard, commandant le Royal Flying Corps, lui valut d'être muté en Grande-Bretagne, où il resta jusqu'à la signature de l'Armistice.

Bien que son expérience des opérations actives tout comme celle du pilotage fût assez réduite, Dowding possédait de grandes connaissances militaires et aéronautiques, qui le destinaient à exercer d'importantes fonctions dans les états-majors. Dans les années d'après-guerre, Trenchard, non sans regret, dut accorder à Dowding des postes à hautes responsabilités.

Nommé Group Captain puis, en 1922, Air Commodore, ce dernier servit en Irak de 1924 à 1926, puis fut promu directeur de l'entraînement à l'Air Ministry avec le grade d'Air Vice-Marshal. Le 28 décembre 1929, il accédait à la direction de l'Air Defence of Great Britain (auquel succéda le Fighter Command), charge qu'il assuma pendant un an avant de devenir chef du service de recherche et développement de l'Air Council. Il resta à ce poste jusqu'en 1936 et, à ce titre, joua un rôle de premier plan dans le choix des avions de combat de la Royal Air Force.

Devenu Air Marshal en 1933, Dowding se trouva confronté aux graves difficultés découlant du fait que le chasseur biplan n'était plus adapté à la guerre aérienne.

en 1946, le même Dowding, devenu Lord of Northwold.

En 1934, en effet, ce genre d'intercepteur ayant atteint ses limites, il fallut songer à le remplacer par des appareils monoplans. Le passage du biplan au monoplan n'alla pas sans poser des problèmes, non seulement sur le plan technique mais aussi sur le plan des mentalités. Techniciens et constructeurs durent mener un dur combat auprès de l'Air Ministry pour faire admettre la haute fiabilité des monoplans Hawker « Hurricane » et Supermarine « Spitfire ».

Chef du Fighter Command

En 1936, Dowding prit la tête du Fighter Command, nouvellement constitué, alors que le Spitfire et le Hurricane venaient d'être adoptés par l'Air Ministry. Très vite, il se rendit compte des insuffisances de cet organisme. Les équipements faisaient lamentablement défaut, et les unités de chasse attendaient encore des avions modernes. Dowding mit en place une série de réformes qui accélérèrent l'entrée en ligne du Hurricane et permirent de développer un système très efficace d'alerte et de détection, notamment dans le domaine du radar. Des pistes de décollage tout temps furent aménagées, et l'Observer Corps subit de profondes modifications.

Cette politique visait essentiellement à synchroniser tous les moyens de la défense aérienne et à assurer la meilleure coordination possible entre les formations aériennes, les postes de radar, les unités de l'Observer Corps et les salles d'opérations. De cette façon, les potentialités du chasseur à grande vitesse ascensionnelle étaient utilisées à leur niveau optimal. Malgré les pressantes instances du chef du Fighter Command, l'Air Ministry se refusait à donner la priorité des priorités au développement de la défense aérienne du territoire; aussi n'accorda-t-il pas à l'Air Chief Marshal tous les crédits qu'il réclamait.

Il fallut rien de moins que l'inquiétant essor de la Luftwaffe et la crise de Munich pour provoquer un renversement de tendance, le chasseur prenant désormais le pas sur le bombardier. En septembre 1939 pourtant, seuls trente-quatre squadrons de chasse avaient été créés sur les cinquante-trois estimés nécessaires à la défense de l'espace aérien britannique.

le prototype K5083 du Hurricane, premier des monoplans de chasse demandés par Dowding pour rééquiper la RAF. Cet appareil, qui joua un rôle déterminant dans la bataille d'Angleterre, fut le premier chasseur britannique à dépasser 500 km/h.

L'envoi en France, au cours de la « drôle de guerre », de nombreux squadrons de chasse rendit plus ardue la tâche de Dowding. Celle-ci se compliqua encore lorsque les Allemands lancèrent leur offensive à l'ouest, au mois de mai 1940. D'où une lutte pied à pied contre le Premier ministre, Winston Churchill, pour empêcher les départs massifs d'unités de chasse pour le continent.

Par la suite, les pertes prirent des proportions telles que Dowding rencontra de nouveau le chef du gouvernement, auquel il démontra, statistiques à l'appui, qu'au train où allaient les choses il ne resterait bientôt plus un seul Hurricane pour défendre l'Angleterre. Churchill promit alors d'arrêter les envois de squadrons vers la France, mais ne tint nullement parole, puisque, juste après son entrevue avec Dowding, quatre squadrons furent encore jetés dans la bataille.

Ayant rejoint son quartier général, l'Air Chief Marshal rédigea à l'intention de l'Air Ministry un mémorandum où il mettait le gouvernement en garde au sujet de la couverture aérienne de la Grande-Bretagne et insistait sur l'hécatombe que subissait l'aviation de chasse en France.

Il prévoyait que, une fois l'armée française écrasée, les Allemands lanceraient un assaut aérien contre l'Angleterre.

Ayant finalement obtenu gain de cause, Dowding employa les avions du Fighter Command pour couvrir l'évacuation de Dunkerque.

De nouveau, de précieux appareils et d'irremplaçables pilotes furent perdus, ce qui portait à cinq cents le nombre des machines détruites en sept semaines.

le blason du Fighter Command

Le combat à long terme que Dowding avait mené pour rééquiper et réorganiser le Fighter Command fut payant, en dépit du désastre consécutif à la campagne de France. Pendant la bataille d'Angleterre, l'Air Chief Marshal fut confronté à d'énormes problèmes : difficultés pour remplacer les pilotes tués, pertes importantes en appareils. Il sut instaurer un système de rotation des squadrons qui permit de toujours disposer, au moment voulu, d'unités fraîches.

Les mesures prises par Dowding et les erreurs stratégiques du commandement allemand permirent ainsi aux Britanniques de remporter une victoire décisive contre l'Axe. Mais les brillantes qualités dont le commandant en chef du Fighter Command venait de faire preuve ne plurent pas à de nombreux responsables politiques et militaires. En butte à de féroces critiques, Dowding fut brutalement écarté de son commandement au mois de novembre 1940. Cependant, il n'émit aucune protestation publique et se retira sans bruit.

Il devait mourir le 15 février 1970, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. La couronne britannique l'avait fait baron de Bentley Priory, localité où il avait établi son quartier général pendant la bataille d'Angleterre.



Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001