Premier vol en mars 1937, mise en service en mai 1937
Le Battle était de conception banale pour répondre à un concept tactique dépassé.Il paya cette erreur par de sévères pertes humaines et matérielles en opérations.
Conçu pour répondre à des spécifications pour un bombardier diurne
capable d'emporter une charge de 1000 livres (454 kg pour les non-Britanniques)
sur 1000 miles (1609 km) à 200 miles par heure, le Fairey Battle vola pour la
première fois en Mars 1936.
C'était un imposant monomoteur (près de 17 m
d'envergure pour 13 m de long), propulsé par un Rolls Royce Merlin.
Le Merlin était un moteur qui fit des merveilles sur les
monomoteurs de l'époque, tels que le Spitfire et le Hurricane...
Mais le
Spitfire et le Hurricane étaient beaucoup moins gros! Ses performances,
excellentes pour un bombardier en 1936, étaient complètement dépassées en 1939,
et les Battle se firent tailler en pièces au dessus de la Belgique.
Comme l'avion était facile et sain à piloter, il fut converti en
remorqueur de cibles et en avion d'entraînement.
La visibilité depuis le poste
arrière de la version d'entraînement étant mauvaise, un deuxième cockpit fut
installé à la place de la longue verrière du Battle d'origine.
Je me demande
toutefois si cela a changé quoi que ce soit. En revanche, ça a donné à une bête
déjà pataude l'aspect curieux d'un basset artésien qui aurait avalé un
chameau.
Histoire
Conçu pour remplacer les célèbres bombardiers légers Hawker Hart et Hind des années trente, le Fairey Battle fut choisi par les Britanniques pour devenir la pierre angulaire de la RAF, alors en pleine expansion.
Cet appareil devait équiper un nombre élevé d'escadrilles de bombardiers légers mises sur pied au cours des dernières années de la décennie.
Mais, à la déclaration de la guerre, le Battle était déjà désuet et très vulnérable face aux nouvelles armes allemandes. Dans les semaines qui précédèrent la grande offensive du 10 mai 1940, dix escadrilles de Battle furent déployées en France pour appuyer le corps expéditionnaire britannique.
Dès le début de la bataille, ces unités furent lancées à l'attaque en dépit d'une supériorité numérique écrasante de l'adversaire. Or les opérations de bombardement de jour, sans escorte, entraînaient de lourdes pertes : le 30 septembre 1939, quatre Battle sur cinq de la 150e escadrille avaient été abattus au cours d'un seul raid.
Bien que des escortes eussent été fournies au cours de l'hiver, rien ne fut entrepris pour protéger les bombardiers quand l'offensive allemande se déchaîna au printemps.
Porteurs de seulement quatre bombes de 113 kg, volant à une vitesse opérationnelle de 278 km/h, les Battle reçurent pour objectif des ponts d'une importance vitale empruntés par les colonnes blindées ennemies avançant à travers la Belgique.
Au cours d'une attaque menée par la 2e escadrille contre les ponts de Maëstricht, effectuée en dépit de la présence de chasseurs et d'une Flak déchaînée, presque tous les bombardiers furent abattus.
A la suite de cette opération, les premières Victoria Cross de la RAF pour la Seconde Guerre mondiale furent décernées, à titre posthume, au Lieutenant D.E. Garland et au Sergeant T. Gray.
Quatre jours plus tard, soixante et onze Battle furent rassemblés pour attaquer les ponts de bateaux dans la région de Sedan. Pas moins de quarante appareils furent portés manquants au retour de cette mission.
Les survivants de ces escadrilles furent rapatriés, mais nombre d'entre eux stationnés en Grande-Bretagne entreprirent des attaques contre les ports de la Manche tombés aux mains des Allemands, jusqu'à ce que la menace d'une invasion se fût éloignée.
Après quoi, le Battle fut relégué aux missions d'entraînement et de remorquage de cibles. Plusieurs exemplaires furent expédiés au Canada et confiés à des écoles de pilotage.
Caractéristiques Techniques
Type
Bombardier léger à 2 ou 3 hommes d'équipage
Moteur
1
Rolls-Royce Merlin II 12 pistons en V à
refroidissemf par eau, développant 1 030 ch (768 kW).
Armement
1 mitrailleuse de
7,7 mm dans l'aile droite; 1 mitrailleuse de 7,7 mm à l'arrière de l'habitacle;
4 bombe transportées en soute.