Fokker T VIII
Vers la fin des années trente, sur requête
de la force aéronautique navale des Pays-Bas, la firme Fokker étudia un
hydravion bombardier-torpilleur et de reconnaissance, destiné tant au service en métropole qu'aux Indes orientales néerlandaises.
C'était un monoplan bimoteur à aile médiane, reposant sur deux flotteurs, avec trois hommes d'équipage et désigné T. VIII-W.
Les deux prototypes volèrent pour la première fois en 1938, et, après des tests
satisfaisants, il fut décidé de produire l'appareil en série selon trois
déclinaisons relatives au mode de construction.
Histoire
La version T.VIII-W/G avait un fuselage en métal léger à l'avant, en bois dans la partie centrale, et la queue à structure tubulaire acier entoilée.
L'aile était à double longeron métallique, avec nervures en bakélite et revêtement en contre plaqué. La version T.VIII-W/M était entièrement en alliage d'aluminium, avec une légère variante dans l'empennage, et la version T.VIII-W/C, destinée à l'exportation en Finlande, était de construction mixte, plus puissante et de plus grandes
dimensions : fuselage allongé de 1,83 m et envergure augmentée de 2 m,
donnant une surface alaire accrue de 8 m2.
Après une série initiale de 5 machines, opérationnelles en juin 1939, une directive complémentaire porta sur la production de 30 autres exemplaires, prévus en majorité pour remplacer les T. IV des Indes néerlandaises, et quelques uns pour la Finlande, qui demanda en plus une
version à roues (T.VIII L), pour un total final de 36 appareils, soient
dix-neuf W/G, quatorze W/M, deux W/C et un L.
Lors de l'invasion allemande, en 1940, une partie des Fokker T.VIII-W étaient encore en cours de montage, et l'occupant fit terminer la production pour englober les hydravions dans la Luftwaffe et les utiliser en mer du Nord pour la reconnaissance, le secours en mer des aviateurs, ou la patrouille anti-sous-marine.
Les appareils destinés à la Finlande ne furent pas livrés et servirent de façon identique, tout comme le devaient les neuf engins basés dans le nord de la France, capturés en mai 1940. Cependant, le 14 de ce mois, cinq d'entre eux parvinrent à s'échapper et à gagner la Grande-Bretagentique, tout comme le devaient les neuf engins basés dans le nord de laFrance, capturés en mai 1940.
Cependant, le 14 de ce mois, cinq d'entre eux parvinrent à s'échapper et à gagner la Grande-Bretagne, où ils furent intégrés huit jours après dans l'escadrille néerlandaise 320 de la RAF, basée à Pembroke Dock (Galles du sud), pour la défense côtière.
Ils n'y restèrent pourtant que quelques temps, le manque de réserves et d'approvisionnement en pièces de rechange conduisant à les retirer des opérations. Mais on peut toutefois constater que pendant une certaine période, dans le même secteur d'activités d'Europe du nord, des appareils identiques volaient sous des couleurs différentes, au service de chacun des adversaires.
Caractéristiques Techniques
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Type |
Hydravion de reconnaissance et torpilleur
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Moteur |
2 moteurs Wright Whirlwind R-975 E3 de 450 ch
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Armement |
2 mitrailleuse de 7.92mm, 1 torpille ou 605 kg de bombes
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Vitesse maximale |
285 km/h
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Vitesse de croisière |
220 km/h |
Vitesse ascensionnelle |
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Plafond pratique |
6 800 m
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Autonomie |
2 750 km
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Poids |
5 000 kg en charge
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Envergure |
18 m
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Longueur |
13 m
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Hauteur
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5 m
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Surface alaire
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44 m2
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Equipage
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3
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