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Gloster Gladiator

PENDANT plus de vingt ans, les Anglais, toujours traditionalistes, restèrent fidèles aux avions biplans, et c’est presque à contrecœur qu’ils abandonnèrent cette formule.

Le dernier biplan construit en série pour la RAF, le Gloster Gladiator de 1935, fut, il est vrai, une source de satisfactions nationales et il prouva, dans les jours sombres de 1940, qu’il pouvait encore servir avec éclat.

Ce chasseur extrêmement maniable, en service depuis cinq ans, était à peu près déclassé en 1940, lorsque les Britanniques durent faire face aux Germano-Italiens sur tous les fronts.

Cependant, faute de matériel plus moderne, des Gladiator durent garder le ciel de certains postes-clés, tel celui de l’île de Malte où trois d’entre eux réussirent la prouesse de résister victorieusement, durant plusieurs mois, aux attaques aériennes ennemies.

Lorsque les Spitfire intervinrent enfin, le dernier Gladiator fut retiré du combat et placé dans un musée de l’île (3 septembre 1943) ; depuis lors, il y est pieusement conservé. Le Gloster Gladiator servit également contre l’aviation italienne en Afrique, au début de la campagne de Libye en 1940.

Le Gloster Gladiator dérivait du Gloster Gauntlet, lui-même chasseur Standard de la RAF ; c’était un appareil de performances absolument remarquables pour son temps.

En service en Lettonie, Lituanie, Suède, Belgique, Chine, Irlande, Grèce, Irak, Égypte, Portugal, Norvège, Finlande.

Histoire

Dernier biplan de chasse en service dans la Royal Air Force, le Gloster Gladiator fut aussi le dernier représentant des conceptions de la RAF en matière de chasseurs entre 1916 et 1935. Il s'agissait alors d'avions peu armés mais maniables et dotés d'une bonne vitesse ascensionnelle.

Amélioré par adjonction d'un cockpit fermé, d'un train d'atterrissage simplifié et de quatre mitrailleuses, le Gloster Gladiator répondait à ces spécifications. Quoique périmé au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le Gladiator connut néanmoins une remarquable carrière opérationnelle jusqu'en 1942.

Cet avion était essentiellement une version améliorée sur le plan aérodynamique du Gloster Gauntlet. L'équipe créatrice responsable de ce très pur biplan travailla sous la direction de H.P. Folland, et le premier prototype vola pour la première fois en septembre 1934.

Bien que né d'une initiative privée, il était en conformité avec les programmes de 1930 concernant les avions de chasse, si bien que l'Air Ministry s'intéressa à l'appareil et qu'une liste de spécifications fut établie en 1935, à la suite d'une série d'essais intensifs menés comme préalable aux commandes de la RAF.

Les 70 premiers avions de série reçurent, comme le prototype, des mitrailleuses Lewis ou Vickers alimentées par tambours sous les ailes, mais les appareils suivants furent équipés de mitrailleuses Browning à bandes-chargeurs. Ces avions différaient du prototype par leur cockpit fermé.

Le moteur Mercury IXS de 830 chevaux remplaça également le Mercury VIS de 645 chevaux. Les livraisons débutèrent en juillet 1936, et les Gladiator furent pris en compte par les unités de première ligne en janvier 1937. Le total des Gladiator I fabriqués s'éleva à 230 appareils environ.

Ce modèle fut suivi par le Gladiator 11, très semblable au Mark I, mais avec un moteur Mercury VIII A ou VIII AS, un filtre à air Vokes et une hélice tripale à la place de la bipale du Mark I. Conçu pour servir la RAF au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Gladiator II entra en service dans ces zones en février 1938.

Le Sea-Gladiator était dans ses grandes lignes comparable au Gladiator dont il était la version navalisée, avec un crochet d'appontage, des attaches de catapulte et un renflement sous le fuselage contenant une embarcation. La production des Gladiator II s'éleva à 252 appareils et celle des Sea-Gladiator à 98. Les 38 premiers Sea Gladiator furent des Mark II transformés.

De nombreux pays s'intéressèrent également au Gladiator, et le Mark I fut commandé par la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, la Suède, la Belgique, la Chine, l'Irlande, la Grèce et l'Irak; le Mark Il, par la Suède, le Portugal, la Norvège, la Finlande, la Grèce, l'Égypte et l'Irak. Au total, 216 Gladiator furent exportés.

En 1938, au moment de la conférence de Munich, le Gladiator était encore le principal chasseur de première ligne de la RAF, mais au déclenchement des hostilités, en 1939, la force principale du Fighter Command reposait sur le Hawker Hurricane et le Supermarine Spitfire.

Cependant, en septembre 1939, il y avait encore 114 Gladiator en première ligne, contre 102 au moment de l'entrevue de Munich, l'année précédente. Le Gladiator se distingua pendant la campagne de Norvège, en 1940, en décollant de la surface d'un lac pris par les glaces, mais il apparut totalement surclassé par les chasseurs allemands.

En Méditerranée, au contraire, le sort lui fut favorable : dans les combats contre les biplans italiens et les monoplans de la première génération, l'agilité du Gladiator lui permit de venir à bout de nombreux avions ennemis.

L'épisode le plus célèbre dans la carrière de cet avion est la période de 18 jours au cours de laquelle 3 Sea Gladiator assurèrent la défense de Malte en juin 1940. Mais les Gladiator servirent aussi avec vaillance en Afrique du Nord et lors de l'invasion de la Grèce par les troupes allemandes, en avril 1941.


Caractéristiques Techniques


Type

chasseur monoplace

Moteur

1 moteur Mercury VIIIA de 840 ch

Armement

4 mitrailleuses de 7.7 mm

Vitesse maximale

414 km/h à 4450 m

Vitesse de croisière

340 km/h à 4 600 m

Vitesse ascensionnelle

680 m/mn

Plafond pratique

10500 m

Autonomie

714 km

Poids

2200 kg

Envergure

9.83 m

Longueur

8.36 m

Hauteur

3,15 m

Surface alaire

30 m2

Equipage

1


 

 

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001