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As 14-18

As 14-18

 

 

 

Hermann  Goering

 

 

Nom : Hermann Goering

 

Grade : maréchal du Reich

 

Unitées : escadron de chasse de Richthofen

 

Victoires : 22

 

Né le : 12 janvier 1893.

 

A : Rosenheim

 

Mort le : 15 octobre 1946

 

A : Nuremberg

Hermann Goering



GUERRE ET FOLIE

Figurant parmi les grands as de l'aviation impériale en 1918, fondateur de la Luftwaffe en 1933, Hermann Goering fut aussi le premier Reichsmarschall

Quand on parle de la Luftwaffe, il est difficile de ne pas évoquer aussitôt Hermann Goering, dont le nom reste attaché, de 1933 à 1945, à la renaissance, à la remise en condition opérationnelle et à la défaite finale de l'aviation allemande.

Qui ne connaît en effet le chef suprême de l'aéronautique militaire nazie ? Deuxième personnage du Reich après Hitler, pittoresque, puéril et vaniteux au point que, quand il fut arrêté par les Alliés, il était convaincu que nombreux étaient en Angleterre ceux qui l'admiraient et qui l'estimaient.

On a beaucoup écrit sur l'homme qui a reconstruit la Luftwaffe, sur le haut dignitaire nazi qui, au moment de l'agonie du Ille Reich, menait une existence de satrape. Mais rares sont les auteurs qui se sont intéressés aux débuts de Goering, à l'époque où il combattait avec fougue dans les rangs de l'aéronautique impériale.

en juin 1917, le Hauptmann Goering (deuxième à partir de la gauche), qui vient d'obtenir sa huitième victoire, pose pour la circonstance, entouré de quelques pilotes de la Jasta 27, devant un Albatros D-V sur le terrain d'lseghem, dans les Flandres.

Issu de la bonne bourgeoisie bavaroise (son père, haut fonctionnaire, fut gouverneur de l'Afrique du Sud-Ouest), Hermann Wilhelm Goering vit le jour à Rosenheim le 12 janvier 1893. Peu de temps après sa naissance, il fut confié aux bons soins d'un riche juif autrichien, le chevalier von Oppenstein, sa mère étant partie pour Haïti, où son mari était alors en poste.

Le jeune garçon se montra rapidement réfractaire à toute autorité et à toute contrainte. C'est dans le but de lui assouplir le caractère que son père décida de l'inscrire d'abord à l'école des cadets de Karlsruhe, puis au collège d'entraînement militaire de GrossLichterfelde, dont il sortit officier en 1912.

Affecté au 112e régiment d'infanterie, stationné en Alsace, Goering, s'il manifestait un goût très prononcé pour la vie militaire, ne s'en montrait pas plus docile pour autant. C'est ainsi que, lors des grandes manoeuvres de 1912, il eut l'audace de contester les théories d'un officier supérieur sur une question de tactique.

Observateur aérien

Dès le début de la Première Guerre mondiale, Goering se distingua sur le front alsacien, où il obtint rapidement la Croix de fer. Sa carrière militaire faillit pourtant tourner court dès 1915 : souffrant d'arthrite aux deux jambes, il dut être hospitalisé à Fribourg.

Il y reçut la visite de Bruno Loerzer, un ancien camarade de promotion passé de l'infanterie à l'aviation et pilote à la Fliegerabteilung 25. Ce dernier fit remarquer à Goering que, s'il ne pouvait poursuivre sa carrière dans l'infanterie, il lui était possible de prendre du service dans l'aviation en tant qu'officier observateur.

Albatros D III de Goering JS 27, 1917. L'aile supérieure comporte deux chevrons blancs sur le camouflage standard. L'albatros D V qu'il utilisera ensuite sera peint de manière identique.

Aussitôt, et au mépris des règlements, le futur chef de la Luftwaffe s'arrangea pour voler en compagnie de son ami, quittant à chaque fois l'hôpital en fraude. Bien que ces fugues lui eussent valu une réprimande officielle, ses supérieurs n'étaient pas sans apprécier un tel zèle et s'empressèrent de le muter dans l'arme aérienne.

Avec Loerzer comme pilote, Goering effectua de nombreuses missions de reconnaissance au-dessus des lignes ennemies et reçut pour son courage la Croix de fer de 1 re classe. Mais, forte tête, perpétuellement insatisfait, il cherchait à entrer dans une école de pilotage.

Arrivé à ses fins au début de l'année 1916, breveté en juillet, il rejoignit son ami Loerzer à la Fliegerabteilung 25, et, dès septembre, passa sur monoplace de chasse. En décembre, il revendiquait déjà trois victoires en combat aérien.

En tant que pilote, Goering n'était guère brillant, et ses atterrissages brutaux étaient un sujet de plaisanterie dans tous les mess allemands. Mais son courage et sa détermination compensaient largement son manque de finesse et d'habileté en matière de pilotage. Lorsqu'il repérait un appareil ennemi, oubliant toute prudence, il fonçait sur l'adversaire.

Hermann Goering en tenue de vol devant son Fokker D.VII, alors qu'il commandait le Richthofen Geschwader, en 1918. La canne sur laquelle il s'appuie avait appartenu au premier commandant de la JG-1, Manfred von Richthofen.

Cette tactique assez « primaire » n'allait évidemment pas sans inconvénients, et Goering se laissa prendre au piège à plusieurs reprises. C'est ainsi que, en février 1917, alors qu'il avait attaqué un biplace anglais, il fut pris à partie par la chasse d'accompagnement et abattu. Il eut la chance de tomber juste devant un hôpital et ne dut qu'à cet heureux hasard d'avoir la vie sauve.

Gravement blessé, il resta quatre mois éloigné du front. Lorsqu'il retourna au combat, il fut muté à la Jagdstaffel 26, à présent commandée par Loerzer. Quelques semaines plus tard, celui-ci devait sauver la vie à son subalterne et ami, qui s'était, une fois de plus, lancé trop rapidement dans un combat inégal.

Chef d'escadrille

Le 2 juin, alors qu'il comptait sept victoires homologuées, Goering fut nommé à son tour commandant de la Jagdstaffel 27, qui volait sur Albatros D-III et V.

Six jours plus tard, il affrontait en combat aérien un Nieuport britannique avec aux commandes le Lieutenant F.D. Slee, l'un des meilleurs pilotes du Royal Flying Corps. Son avion abattu et Slee fait prisonnier, Goering fut fêté par ses camarades pour avoir neutralisé l'un de leurs plus redoutables adversaires.

A la fin de l'année, le commandant de la Jagdstaffel 27 était crédité de seize victoires officielles. Mais, dans les premiers jours de 1918, ayant engagé le combat avec une proie réputée facile, un vieux bombardier FE.2d, il fut pris à partie par le mitrailleur avant de l'appareil anglais; son Albatros se crasha, et lui-même fut légèrement blessé.

Au début du mois de février, surpris au cours d'une patrouille par une formation de Sopwith « Camel », il abattit deux d'entre eux et parvint à s'éloigner sans encombre. Fin mai, il ajoutait deux succès supplémentaires à son palmarès, et, le 24 juin, portait son score officiel à vingt et une victoires en détruisant deux DH-4 biplaces de bombardement de jour.

en juillet 1936, le ministre de l'air du reich remet une épée d'honneur à charles lindberg, lors d'une visitetrès contestée que fit le célèbre pilote américain en allemagne pour le compte de services de renseignements de son pays.

Décoré le 2 juin précédent de l'ordre Pour le mérite, Goering était désormais un héros national, l'un des pilotes d'élite de la chasse allemande. C'est à ce titre qu'il fut invité à Berlin, en compagnie d'autres aviateurs célèbres, à tester de nouveaux modèles d'appareils de chasse et de reconnaissance.

Le 3 juillet, il fit ainsi décoller un prototype de chasseur, dont il céda ensuite les commandes à Willy Reinhardt, chef de la célèbre escadrille Richthofen. Ayant pris l'air, celui-ci amorçait une séance de voltige quand, au sommet d'une boucle, une aile se détacha et l'appareil s'écrasa, entraînant son pilote dans la mort.

Le « cirque volant » se retrouvait une deuxième fois sans commandement, mais trois jours plus tard, Goering se voyait nommé remplaçant de Reinhardt.

Le 14 juillet 1918, il prenait officiellement la direction de cette prestigieuse unité, imposant aussitôt à tout le « cirque Richthofen » ses conceptions en matière d'organisation et de tactique, ne souffrant pas le moindre manquement à ses ordres, ni la moindre critique. Si ses façons d'agir n'étaient pas toujours du goût des vieux pilotes chevronnés de la formation, tous s'accordaient cependant à lui reconnaître un réel talent d'organisateur.

Il devait rester à la tête du Jagdgeschwader 1 (désignation officielle du « cirque Richthofen ») jusqu'à l'Armistice, participant jusqu'au bout aux combats aériens. C'est ainsi que, le 18 juillet 1918, il remporta sa vingt-deuxième et dernière victoire.

Le 11 novembre, lorsqu'il reçut l'ordre de conduire sa formation à Darmstadt pour s'y rendre aux Alliés, il refusa de livrer son Geschwader intact et ordonna à ses pilotes de s'enfuir après avoir mis le feu à leurs appareils.

La renaissance de l'aviation militaire allemande

Confronté à la vie civile dans une Allemagne déchirée par les dissensions et en proie à une inflation galopante, Goering, incapable de s'adapter à sa nouvelle existence de bourgeois, alla s'établir en Suède, où il fut successivement pilote à la SAS, nouvellement créée, et représentant d'une firme qui avait inventé un parachute à ouverture automatique.

En 1922, désireux d'apporter sa contribution à la reconstruction de l'Allemagne, il regagna son pays et s'inscrivit à l'université de Munich. Cette expérience universitaire lui fit ressentir plus douloureusement encore la défaite et l'humiliation de sa patrie, et renforça sa détermination et sa soif de vengeance.

Sans grandes connaissances dans le domaine politique, il se mit alors à la recherche d'un mouvement ou d'un parti qui répondrait à ses aspirations. En novembre 1922, lors d'un meeting organisé à Munich, il rencontra Adolf Hitler. Fasciné par sa personnalité, subissant lui aussi l'ascendant indéniable que le leader du parti national-socialiste exerçait sur ses semblables, il devint dès lors son subordonné aveugle, dévoué à la cause nazie.

Un an plus tard, à l'issue du putsch de Munich, alors que Hitler était arrêté, Hermann Goering, blessé, s'enfuyait en Autriche, où il fut hospitalisé et traité à la morphine. Lorsque, rétabli mais diminué physiquement, il quitta l'hôpital, il était devenu morphinomane.

En mai 1945, Hermann Goering, prisonnier du général Stack, de l'US Army, est présenter en grande tenue à la presse lors d'un interrogatoire L'attitude des Britanniques et des Soviétiques vis-à-vis du second dignitaire  du Reich allait contraster, avec l'accueil courtois que lui avaient réservé les Américains.

Dès lors, il se lança à corps perdu dans la politique. Élu député au Reichstag en 1928, il en était président quatre ans plus tard. En 1933, Hitler étant devenu chancelier du Reich, Goering fut nommé haut commissaire à l'aviation, responsable de la politique de l'Allemagne en matière d'aéronautique.

Dès lors, tout en amassant une fortune colossale, il allait consacrer tous ses efforts à « sa » Luftwaffe, dont il alla même jusqu'à dessiner les uniformes, et qu'il déclara officiellement opérationnelle le ler avril 1935. Jusqu'à la défaite finale de l'Allemagne, il allait véritablement considérer comme sa propriété personnelle cette arme qu'il avait créée, organisée et équipée dans le plus grand secret.

 


As 14-18

Fan d'avions © 16 Mai, 2001