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as 39-45

As 39-45

 

 

 

Colin Gray

 

 

Nom : Colin Gray

 

Grade :  Colonel

 

Unitées :  Squadron 54, Wing 322

 

Victoires : 30

 

Né le : 9 novembre 1914

 

A : Papanui, près de Christchurch

 

Mort le : 1 aout 1995

 

A :

 

A la fin de l'année 1942, Colin Gray , qui volait en Grande-Bretagne au Squadron 54, prit le commandement du Squadron 81, au sein duquel il devait remporter la plus grande partie de ses victoires en Méditerranée


 

Colin Gray

UN KIWI DANS LA RAF

Après trois tours d'opérations, Colin Gray termina la Seconde Guerre mondiale en tête du palmarès des pilotes de chasse néo-zélandais

Au cours des deux guerres mondiales, la GrandeBretagne a toujours pu compter sur le soutien des États du Commonwealth en matériels et en hommes. Entre 1939 et 1945, la Nouvelle-Zélande s'est trouvée en tête de la liste des pourvoyeurs en combattants entraînés. Ainsi, sur un million et demi d'habitants, pas moins de 50000 Néo-Zélandais s'enrôlèrent, dans les différentes branches des forces aériennes, dont quelque 40 000 PN servirent directement dans la,RAF.

Colin Gray fut l'as des pilotes de chasse néozélandais de la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale. Ayant effectué trois tours d'opérations - du rembarquement du corps expéditionnaire britannique à Dunkerque (1940) jusqu'en Italie (1943-1944), en passant par l'Afrique du Nord (1942-1943) -, il termina la guerre en tête du palmarès néo-zélandais avec trente victoires sûres. Il fut également le pilote le plus décoré de son pays avec deux DSO et trois DFC.

une formation de Spitfire Mk-Vb de cette unité, en décembre 1942

Au Squadron 54

Né le 9 novembre 1914 (il avait un frère jumeau) à Papanui, près de Christchurch (Nouvelle-Zélande) et engagé volontaire dans la RAF, Colin Gray embarqua pour la Grande-Bretagne en décembre 1938. Il fit son apprentissage de pilote à Hatfield (Hertfordshire) à partir de janvier 1939, et poursuivit sa formation à Shawbury et à Saint Athan. Nommé Pilot Officer, Gray fut affecté le 20 septembre au Squadron 54, opérant depuis Hornchurch et Rochford. Du fait de la drôle de guerre, l'hiver se passa dans l'inaction.

Le 10 mai 1940, les troupes allemandes se lançaient à l'assaut des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Belgique et de la France. Six jours plus tard, le Squadron 54 entrait en action au-dessus de Calais, d'Ostende et de Dunkerque.

Gray lui-même n'effectua sa première mission de guerre que le 22 mai, lorsque son Squadron intercepta une formation de cinquante He-111 protégée par une puissante escorte de Messerschmitt Bf-109 et Bf-110 dans la région de Calais.

Dans la mêlée qui s'ensuivit, le pilote néo-zélandais endommagea un Bf-109. Le lendemain, aux commandes de son Spitfire (KL-K), il participa à l'interception d'une quarantaine de Messerschmitt au-dessus du Kent et partagea la destruction d'un Bf-109 (son pilote avait sauté en parachute) avec le Sergeant Norwell. Bien que son appareil eût encaissé plusieurs coups, Gray réussit à regagner Hornchurch, où il fut contraint d'atterrir en catastrophe. Quatre jours plus tard, le Squadron 54 était « mis au vert » au nord de Catterick. Il ne revint à Hornchurch que le 5 juin.

Emblème du squadron 81

Un été animé

Dès le 3 juillet, Gray participa encore à la destruction d'un Dornier Do-17. Dix jours plus tard, il abattit enfin seul son premier ennemi, un Bf-109 qui s'abîma dans les eaux grisâtres de la Manche.

C'est au plus fort de la bataille d'Angleterre que le Néo-Zélandais devait se distinguer en réussissant trois doublés consécutifs. D'abord le 24 juillet, quand, faisant partie d'une formation chargée de mettre fin au bombardement d'un convoi à Margate, il détruisit deux Bf-109 en quelques minutes; ensuite le 12 août, lorsqu'il abattit deux autres Messerschmitt (le 54 opérait alors à partir de Manston);

enfin le 15 août, quand, après un combat tournoyant qui se prolongea de Douvres à Dungeness, Gray empêcha deux Bf-109 du JG-52 de rallier leur base en France. Le 16 août, il partagea encore une victoire sur un Bf-110 et, moins de vingt-quatre heures plus tard, reçut sa première DFC.

A l'époque, Goering, ayant promis à Hitler d'anéantir la RAF, pestait contre les pilotes de la Luftwaffe, les taxant de couardise et de lâcheté. En fait, la RAF tenait bon. A la suite des multiples sorties que son squadron effectua le 18 août, Colin Gray revendiqua quatre victoires sur Bf-110.

Six jours plus tard, il incendiait les moteurs d'un Bf-110, qui s'abattit en flammes dans les environs de Douvres. Le lendemain, 25 août, le Squadron 54 fut pris à partie par plusieurs Bf-109, en maraude près de Manston même. Gray endommagea l'un d'entre eux suffisamment pour que son pilote se décide à sauter en parachute; mais, au moment où il sortait de son habitacle, l'appareil explosa.

Le dernier jour du mois d'août, le Néo-Zélandais obligea un Bf-109 à se poser en terre anglaise. Le lendemain, il abattait un He-111 et endommageait sérieusement un Bf-109, qui parvint cependant à prendre la fuite. Le 2 septembre, Gray effectua cinq sorties et détruisit deux appareils allemands.

Le 3 septembre, lors de la dernière mission du Squadron 54 pour l'année 1940, Gray abattit encore un .Bf-109 et un Bf-110. Fatigués, pilotes et Spitfire de cette unité furent envoyés au repos à Catterick. Colin Gray, qui figurait parmi les cinq survivants de sa dotation originelle en pilotes, venait en tête du palmarès britannique avec seize victoires confirmées, plus huit probables.

Service en Méditerranée

Promu commandant du Flight A, Colin Gray revint à Hornchurch avec le Squadron 54 en février 1941. Dans les mois qui suivirent, l'unité se consacra essentiellement à des sorties libres de harcèlement et de pénétration au-dessus de la France. Affecté au Squadron 1 (sur Hurricane), Gray partagea le 16 juin la destruction d'un He-59 avec un autre pilote.

Il obtint sa dixseptième victoire officielle le 22 août, en abattant un Bf-109. Le 20 septembre, une barre venait s'ajouter à sa DFC, et, une semaine plus tard, il était nommé Squadron Leader et prenait la tête du 403, où il ne resta que quelques jours, avant de rejoindre le Squadron 616.

Le 7 mars 1942, après une année plutôt calme, Gray fut retiré du service opérationnel et nommé à un poste d'état-major. Six mois s'écoulèrent avant qu'il ne commence son deuxième tour d'opérations. Il reprit de l'activité au Squadron 485, puis au 64, avec lesquels il participa fréquemment à des raids de jour au-dessus de la France occupée. En décembre 1942, il quitta la Grande-Bretagne pour Gibraltar, où il devait prendre le commandement du Squadron 81. Le 27 janvier suivant, il emmena son unité en Algérie, dans le cadre du soutien aérien de l'offensive terrestre de la 1ère armée.

Pendant les six premières semaines d'opérations en Afrique du Nord, Gray ajouta trois Messerschmitt à son tableau de chasse. Le 23 mars, il abattit son premier avion italien, un Macchi MC-202. Deux jours plus tard, alors qu'il opérait à basse altitude dans la région de Mateur-Madjes-el-Bab, Gray surprit un Bf-109 mitraillant les positions d'infanterie alliées et l'endommagea. Obligé de se poser en catastrophe, le pilote fut fait prisonnier.

Le 3 avril, un nouveau Bf-109 tombait sous les coups de ses armes. Gray détruisit encore cinq autres Bf-109 au cours du mois d'avril. Le 12 mai, le Squadron 81 fut transféré à La Sebala, où, trois jours plus tard, Gray recevait son premier DSO. Le 19, l'unité repartit pour Utique, où son chef fut promu Wing Commander et nommé à la tête du 322nd Wing, basé à Takali, dans l'île de Malte (4 juin). Gray abattit successivement un Bf-109, le 14 juin, près de Comiso, puis un Macchi MC-202, le 17. Le 10 juillet, alors qu'il menait son wing en patrouille au-dessus de la plage de débarquement « Cent » en Sicile, il détruisit encore un Bf-109.

Le Wing Commander Colin Gray posant sur l' aile de son Spitfire Mk-IX en Sicile, en juillet 1943 Le 22 de ce même mois il interceptait, à la tête de son wing, une formation de Ju-52, qui perdit vingt-six appareils dans cet engagement

Le 22 juillet, le 322nd Wing se trouvait à Lentini (Sicile). Pendant soixante-douze heures, Gray et ses hommes effectuèrent des intrusions massives dans la zone du golfe de Milazzo. Ayant intercepté une grosse formation de Junkers Ju-52 de transport, ils détruisirent vingt-six d'entre eux, dont trois furent abattus par Colin Gray lui-même. Ce furent là ses dernières victimes. Son tour d'opérations terminé, il fut affecté en Angleterre et une barre vint orner son DSO en novembre.

Jusqu'en juillet 1944, Gray s'occupa de diverses tâches à Rednal et à Milfield. Le 27, il entreprit un troisième tour d'opérations, comme Wing Commander. Volant sur Spitfire XIV, à Detling, puis à Lympne, il effectua des missions d'escorte, de patrouille et d'interception de V-1. Le 2 février 1945, il était promu au commandement de la RAF à Skebrae, poste qu'il occupa jusqu'à la fin de la guerre, le 8 mai.

Le palmarès de Colin Gray est éloquent : trente victoires sûres, huit probables et cinq partagées. Promu au grade de Group Captain en 1954, il se retira du service actif en avril 1961 et regagna sa lointaine patrie, la Nouvelle-Zélande, où il se lança dans une carrière commerciale.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001