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Guerre 14-18


 
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Bataille Aérienne de Verdun
 
 

 

Le premier obus allemand tombe sur le secteur de Verdun, le 21 février 1916. Il est 7h15. Un déluge de fer écrase bientôt les positions françaises. Deux millions d’obus s’abattent en deux jours sur quelques kilomètres de front. Les bois disparaissent, hachés, déchiquetés. Un nouveau cratère surgit toutes les trois secondes. La terre est éventrée et broyée. Un martèlement continu, un chaos roulant que les Allemands appellent "Trommelfeuer".

Les défenses françaises sont foudroyées. Les 72e, 51e et 14e divisions sont décimées. Lorsque parait la vague d’assaut feldgrau, quelques poignées de survivants émergent de la glaise, hagards et sourds. Souvent sans officier et sans ordre, ils parviennent contre toute attente à s’accrocher à cette terre ravagée dans l’attente des renforts.

Face à Verdun, les Allemands ont concentré mille deux cent vingt-cinq pièces d’artillerie. Soixante-douze bataillons d’infanterie sont massés dans des abris soigneusement enterrés.

Dès le mois de décembre 1915, la "Fliegertruppen" s’assure de la maitrise du ciel de Verdun afin de masquer les préparatifs de l’offensive terrestre. Dans ses mémoires, le général Ernst von Hoeppner confirme que l’élimination des appareils d’observation avait été la priorité de la chasse allemande (Ernst von Hoeppner, L’Allemagne et la guerre de l’air, Paris, Payot, 1923). Le futur chef de la "Luftstreitkräft" (le Service aérien de l’Armée impériale allemande, créé en octobre 1916) précise : "l’adversaire ne se doutait de rien."

De fait, l’état-major français parait tout ignorer de cette formidable concentration de troupes et de matériels. Il est renseigné par un avion d’observation de l’imminence d’une attaque, le 20 février 1916… la veille de l’offensive.

Le 21 février 1916, les Français disposent à Verdun de 3 escadrilles d’observation (MF 63 – C 11 – C 18), d’une escadrille de chasse (N 23), d’une section de photographie aérienne, et de deux compagnies d’aérostiers (28e – 31e). Un total de 70 appareils. Deux escadrilles (N 67 – MS 72) arrivent en renfort dans la journée.

À cette date, les Allemands réunissent, dans la zone de combat, 280 appareils.

L’offensive terrestre est précédée et soutenue par une puissante offensive aérienne, la plus grande concentration d’appareils jamais réalisée. Trente-six escadrilles se relaient sans relâche pour former un "mur aérien" qui ferme le ciel de Verdun aux appareils français. Positionnés derrière ce "luftsperre", les Pfalz E et les redoutables Fokker E sont chargés d’éliminer d’éventuels intrus.

Numériquement écrasés, les pilotes français sont écartés du front. Les aérodromes, localisés et photographiés depuis plusieurs semaines, sont méthodiquement dévastés par un intense feu d’artillerie. L’aérodrome d’Ancemont, au sud de Verdun, où est installée l’escadrille C 11, reçoit à lui seul, les 21 et 22 février 1916, près de 1.200 obus.

Le capitaine Bernard Orthlieb, qui était alors affecté à la Direction de l’aéronautique de la 10e armée, indique : "Nos escadrilles furent jetées hors du champ de bataille par les avions ennemis, en même temps que le canon les expulsait de leurs terrains d’atterrissage." (Rapport du capitaine Orthlieb, SHD/DAA, A 277, cité par Louis Chagnon, 1916 ou l’année de rupture en matière d’utilisation de l’arme aérienne, Revue historique des armées, 2006).

Les 24 et 25 février 1916, les 4 divisions de renfort, qui arrivent progressivement sur le front, sont massacrées par l’artillerie allemande parfaitement renseignée par son aviation et ses ballons.

La situation est désespérée. Le 25 février 1916, Joffre confie au général Pétain le commandement en chef du secteur de Verdun.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001