Premier Français à décoller du pont d'un navire.
Etait dans les mers de Chine à la déclaration de guerre en 1914, versé sur sa demande aux fusilliers marins en janvier 1915, a opté pour l'aviation maritime en 1916.
Il a créé en 3 mois le centre d'aviation de Tréguier ( 08-1917 à 01-1918), fait les 1er vols de nuit sur hydravions en novembre 1917, a été à Dunkerque cdt l'escadrille des avions de chasse.
A organisé la défense contre avions à Brest en 1921, a essayé pendant 5 ans tous les prototypes d'avions pour la défense nationale, nommé commandant de la marine militaire du port de Bordeaux en 1918, mis à la retraite en 1929. (dégagement des cadres).
Mobilisé de septembre à décembre 1939, a fait partie des services spéciaux des F.F.C. (réseau goélette).
Les exploits obtenus par les pilotes de la Royal Navy dont le premier décollage d'un navire en mouvement dès 1912 et la généralisation des transports d'hydravions en 1913-1915 puis des plates-formes sur croiseurs et cuirassés9 laissent de marbre les marins français.
Néanmoins, à la fin du printemps 1918, une délégation française visite les installations de l'aviation navale britannique. Quelques semaines plus tard, décision est prise d'installer une plate-forme d'entraînement à Saint-Raphaël pour 2 biplans Hanriot HD.2 et de doter le cuirassé Paris de classe Courbet d'une grande plate-forme au-dessus de la tourelle de305 mm no 2 et de deux plus petites au-dessus des tourelles latérales
arrière de 240
mm.
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L'appareil court sur le plancher et, d'un seul coup, monte comme une flèche dans le ciel.
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Le 25 octobre 1918, le lieutenant de vaisseau Georges Guierre parvient à décoller à bord de l'un des Hanriot HD.2 et se poser à Saint-Raphaël, une première non réitérée le 9 novembre par l'enseigne de vaisseau Paul Teste, dont le biplan s'écrase. La cause est entendue : les plates-formes sont démontées le lendemain.
L'expérience présentait un réel danger en raison de la lenteur de décollage de l'avion. Des essais à terre, l'appareil étant en ligne de vol et retenu par un petit câble d'acier déclenché au signal, alors que le moteur tournait à plein régime, laissaient encore quelques doutes angoissants sur la réussite de l'opération, puisque par vent frais l'appareil ne s'était envolé qu'au bout de 40 m.
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Sur la passerelle et sue le pont, 30 officiers et plus de 1000 marins, dont les coeurs étaient serrés quelque secondes avant, poussaient de frénétiques acclamations..
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La passerelle légère montée sur les canons et la tourelle, mesurait 12 m de long et moins de 2 m de large! Le moindre écart au départ et l'appareil venait s'écraser soit en mer, soit sur le pont du cuirassé.
En volant impeccablement droit, il fallait compter que l'appareil n'ayant pas assez de vitesse allait s'enfoncer, pour se rattraper, dans les 14 m qui le séparaient de l'eau.
Un dernier coup d'oeil, le pilote monte, essaie son moteur qu'il lance à pleine sauce. Une main se lève, puis s'abaisse: (Lâchez tout).
(Photos de la famille Guierre)
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