IL est né le 29 Mai 1902
à BOUY dans la "Marne".
Il eut trois frères : René, André et Pierre qui mourra
à l'âge de deux ans. Très affecté par la mort de
Pierre, 16 jours plus tard, sa mère mourut. Leur père,
ne pouvant plus assumer les charges des travaux de la
laiterie et des enfants, placera Henri chez ses grand-parents
(1906) à DAMPIERE AU TEMPLE.
1907 : Henri rentre chez lui et retrouve
ses deux frères.
1908 : il voit décoller FARMAN.
Plus tard il rencontre TRAIN, FARMAN et BLERIOT, sa
passion grandit, sa vocation est née.
1914 : l'entrée du camp, remilitarisé,
lui est interdite.
1916 : il reçoit en fraude son baptême
de l'air sur un avion militaire à 14 ans.
1921 : le 01 Août il est convoqué pour
voler seul dès le 18 Septembre, et obtient son brevet de
pilote civil le 31 Décembre 1921.
Février 1922 : il s'engage au centre d'instruction
militaire d'ISTRES .Il est alors affecté au 38ème régiment
de chasse de THIONVILLE, dans la 8ème escadrille sous
les ordres du lieutenant CHALLE. C'est là qu'il
rencontre MERMOZ.
1923 : il gagne le concours de tir aérien
à CAZAUX.
1925 : le 15 Juin, il remporte le célèbre
MILITARY ZENITH devant le lieutenant CHALLE qui lui avait
prêté son avion.
1926 : Fin Janvier 1926,
il est démobilisé et Mermoz lui propose de venir le
rejoindre chez Latécoère à Toulouse, sur le terrain de
Montaudran il y arrive le 13 Février 1926. Il commence,
comme c' est la règle avec Daurat par un stage aux
ateliers. Il débute sur la ligne Toulouse-Barcelone-Alicante. En Décembre 1926, Daurat
l'affecte au tronçon le plus difficile: Casablanca-Dakar.
Le 14 Octobre 1926, il fait la connaissance de Saint-Exupéry
qui entre à la société Latécoère.
1928 : Le 17 Janvier 1928, il reçoit la
Légion d'Honneur. En Mai 1928, il effectue un voyage de
reconnaissance Saint-Louis du Sénégal-Douala. En
Juillet 1928, de Saint-Louis du Sénégal à Brazzaville,
il vole 6000 km au-dessus de la forêt équatoriale.
1929 : Le 9 Juin 1929, Henri quitte
Marseille à bord du navire Le Vivaldia pour rejoindre
Mermoz à Rio de Janeiro. Début Juillet 1929, en
compagnie de son vieil ami Marcel Reine, il quitte Rio de
Janeiro pour Buenos-Aires . Là il rencontre Almonacid; héros
de la 1ère guerre mondiale. Le 14 Juillet 1929, il
inaugure la ligne régulière Argentine-Chili. En fin
1929, il débute sur le réseau de l'Amérique du Sud.
1930 : Le 12 Mai 1930, il effectue la
liaison 100 % aérienne de l'Atlantique Sud à laquelle
il participe sur le tronçon Buenos-Aires-Santiago du
Chili. Le 13 Juin 1930, c'est l'épopée de la Cordillère
des Andes. En Août 1930, Mermoz le rappelle en France
pour qu'il s'entraîne sur un hydravion. Le 6 Décembre
1930, il obtient son brevet de pilote d'hydravion. Mais
l'Aéropostale doit déposer le bilan; il demande à
repartir en Amérique du Sud et s'installe avec sa femme
au pied de la Cordillère. Il effectuera 393 traversées
de la Cordillère.
1934 : En 1934 il est rappelé en France.
Le 25 Septembre 1934, il participe avec Mermoz à la
traversée de l'Atlantique Sud à bord de l'Arc en Ciel.
C'est sa première traversée de l'Atlantique Sud.
1935 : Début 1935, il effectue une période
militaire à MOURMELON.
1936 : Le 7 Décembre 1936, c'est sa 45ème
traversée de l'ATLANTIQUE SUD. Il apprend à l'arrivée,
la disparition de MERMOZ.Il le chercha pendant deux
jours, en vain.Il devient alors le chef de file de la
ligne. A bord de la "VILLE DE MENDOZA", il
reprendra le chemin suivi par MERMOZ.
1938 : il s'attaque à L'ATLANTIQUE NORD.
Le 27 Novembre 1940 sur "LE VERRIER",
il décolle du terrain de MARIGNANE et s'élance au-dessus
de la MEDITERRANEE. Soudain dans le ciel, un cri de détresse:"Sommes
mitraillés... avion en feu S.O.S S.O.S".
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Le
meilleur des pilotes, meilleur même que Mermoz, auteur de tant
d’exploits. Modeste, moins flamboyant que son camarade, Guillaumet
incarnait à merveille l’esprit de la compagnie. C’est en assistant à un
décollage alors qu’il n’a que 6 ans qu’Henri Guillaumet se prend de
passion pour les avions.
Il fait son baptême de l’air à 16 ans, apprend
à piloter et passe le brevet en 1921, à 19 ans. Il rentre dans l’armée
de l’air où il rencontre Mermoz. En 1926, il rejoint les Lignes
Latécoère, fait son apprentissage dans les ateliers puis transporte lecourrier vers l’Espagne.
Prudent et fiable, il est chargé par Dauratdes premiers vols jusqu’à Dakar. Puis des courriers d’Amérique du Sud
sur la ligne la plus difficile: Mendoza-Santiago du Chili.
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Henri Guillaumet posant devant son Potez 25 en 1929 vec lequel il passe la Cordillère des Andes entre 5000 et 6000 mètres. |
En
1930, Guillaumet part du Chili malgré des conditions météo
épouvantables. Pris dans la tempête au-dessus des Andes, il atterrit
d’urgence près de la laguna Diamante, à 4.000 m d’altitude, dans la
région de Mendoza. Pendant deux jours, il reste prisonnier de sa carlingue et de la
tempête de neige.
Conscient qu’il n’a aucune chance de s’en sortir
seul, il part à pied, dans la neige. Il marchera pendant cinq jours
avant d’être recueilli, épuisé, les membres gelés, par un enfant, José
García. A Saint-Exupéry venu récupérer son ami, il prononcera des mots
devenus célèbres: "Ce que j’ai fait, je te jure, aucun animal ne
l’aurait fait." Miraculé, il est désormais surnommé "L’Ange de la
cordillère". L’écrivain racontera ce naufrage dans Terre des hommes.
Après le rachat de l’Aéropostale, Henri Guillaumet devient pilote d’Air
France, établit des records. Le 27 novembre 1940, il est chargé d'une
mission dangereuse en pleine guerre: emmener l’ambassadeur Jean Chiappe
vers Beyrouth. Son avion est abattu au-dessus de la Méditerranée par un
chasseur italien.
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