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As 39-45 |
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Ivan Kojedub
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HÉROS DE L'UNION SOVIÉTIQUE Avec soixante-deux victoires à son actif, Ivan Kojedub fut le premier as soviétique et le premier chasseur au palmarès allié de la Seconde Guerre mondiale Avec soixante-deux victoires à son palmarès, remportées en deux ans de carrière opérationnelle contre la Luftwaffe, Ivan Nikitaevitch Kojedub vient en tête des as alliés de la Seconde Guerre mondiale. Le système d'homologation soviétique était certes différent du système britannique, et beaucoup moins sévère (cinquante pilotes russes ont à leur actif plus de trente victoires, quinze d'entre eux dépassant le chiffre de quarante, alors que le « Top Scorer » britannique, James « Johnnie » Johnson, n'en compte que trentehuit), mais, même si le nombre de ses succès paraît exagéré, Kojedub fut sans aucun doute un pilote d'une classe exceptionnelle. Né en 1921 à Obracheievka (Ukraine) dans une famille de paysans, il fréquenta l'école primaire locale, et, dès son enfance, se montra très impressionné par les exploits des aviateurs, auxquels les journaux soviétiques accordaient d'ailleurs une large place. Il semble en outre que son « idole » ait été Valeri Pavlovitch Tchkalov, qui devint célèbre en 1937 en effectuant un raid record Union soviétique-États-Unis par-dessus le pôle Nord.
Tout en étudiant la chimie et la technologie, Kojedub prenait des leçons de pilotage à l'aéro-club de Chostkino, et, en 1940, lorsqu'il s'engagea dans l'aviation, il obtint son brevet avec des mentions tout à fait exceptionnelles. Quand Hitler envahit l'Union soviétique, les qualités du jeune sergent Kojedub lui valurent - à sa grande déception - d'être nommé instructeur au lieu de partir pour le front. II enseignait suivant des méthodes très personnelles, faisant une large part à la psychologie et entretenant avec les recrues des rapports assez peu formalistes, dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils n'étaient pas habituels à l'époque dans l'armée rouge. Les nombreuses lettres que lui écrivirent les élèves pilotes témoignent d'ailleurs de l'efficacité de ses méthodes. Après force demandes, il finit par obtenir de rejoindre le front et, en juin 1943, fut affecté à la 16e armée aérienne dans le secteur d'Orel-Koursk.
Après une courte période sur LaGG-3, il passa sur 1e nouveau chasseur La-5 et accomplit sa première mission dès 1e 5 juillet. Confrontée dès son arrivée dans 1e secteur à des Focke-Wulf Fw-190 particulièrement agressifs, sa section se défendit bien mais sans résultats. Dans les trois jours qui suivirent, la Luftwaffe s'engagea à fond pour appuyer ses troupes dans la plus importante bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale. Les nombreuses missions qui en furent la conséquence permirent à Kojedub d'abattre son premier Ju-87.D (III/StG-3), le 6, près de Bielgorod, et trois autres avions le lendemain. A la fin du mois, il avait à son actif huit appareils allemands détruits (dont trois Bf-109.G et quatre Stuka). En septembre, il était déjà capitaine et commandait une escadrille au nord de Kiev. En dix jours, il remporta onze victoires en vingt sorties. Il volait désormais sur la version améliorée du La-5, le La-5.FN (Forsirovannyi Nyeposredstvenno : injection directe), armé de deux canons ShVak de 20 mm et de quatre roquettes RS-82, et chargé de l'escorte des Il-2 mais aussi de missions d'attaque au sol. Nommé lieutenant-colonel, Kojedub fut transféré dans une unité d'élite, 1e régiment de la Garde, et reçut sa première étoile d'or de Héros de l'Union soviétique en janvier 1944, alors qu'il combattait dans les secteurs centre et sud du front. A l'occasion du 1er Mai, les membres du kolkhoze Vassili-Konijev lui offrirent un La-5.FN, sur lequel il vola jusqu'à la mijuillet remportant encore vingt victoires, dont huit en sept jours. A cette époque, son unité achevait sa transformation sur La-7, version très améliorée du La-5, qui atteignait 680 km/h, tout en conservant la maniabilité exceptionnelle de son prédécesseur, et qui était armé de trois canons de 23 mm. L'appareil de Kojedub, peint en blanc avec 1e nez rouge et la dérive barrée de jaune, fut bientôt connu sur tout le front (on peut l'admirer aujourd'hui à Moscou, au musée de l'école de l'air Gagarine). Le 12 février 1945, il s'adjugeait sa cinquanteseptième victoire, rattrapant ainsi son rival, Alexandre Ivanovitch Pokrychkine, jusque-là premier as soviétique. A cette époque, Kojedub avait le grade de colonel; il était titulaire de la deuxième étoile d'or de Héros de l'Union soviétique, de l'ordre de Lénine et de l'ordre du Drapeau rouge. Le 22 février, au-dessus de Berlin, il abattit encore un avion à réaction de type Me-262, et, le 19 avril, lors de sa dernière sortie opérationnelle, détruisit, en compagnie de son ailier, 1e lieutenant Titoryenko, deux Focke-Wulf Fw-190 « Long Nez », remportant ainsi ses soixante et unième et soixante-deuxième victoires. Au total, il avait abattu vingt-deux Fw-190, dix-neuf Bf-109, dix-huit Ju-87, deux He-111 et un Me-262.
A la fin de la « grande guerre patriotique », Kojedub reçut encore la troisième étoile de Héros de l'Union soviétique, en même temps que Pokrychkine et que le maréchal Joukov, ce qui donne la mesure de son prestige et de sa popularité. La paix revenue, il fut deux fois élu député au Soviet suprême. Nommé général d'aviation en 1950 (devenant ainsi le plus jeune général d'U.R.S.S.), il était toujours en service actif dans l'armée soviétique à la fin des années soixante.
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Fan d'avions © 16 Mai, 2001