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Figures

Figures de l'Aviation

 

 

Erhard Milch

 

Nom : Erhard Milch

 

Grade : inspecteur général

 

Né le :  30 mars 1892

 

A :  Wilhelmshaven

 

Mort le : 25 janvier 1972

 

A : Dusseldorf

Erhard Milch


INSPECTEUR DE LA LUFTWAFFE

Erhard Milch présida à la renaissance des forces aériennes allemandes et influa largement sur les destinées de la Luftwaffe dans les premières années de la Seconde Guerre mondiale

Fils d'un pharmacien de la marine allemande, Erhard Milch né le 30 mars 1892 à Wilhelmshaven s'engagea comme élève officier en 1910. Quand éclata la guerre mondiale, il servait dans un régiment d'artillerie et prit part aux premiers combats qui se déroulèrent sur le front de l'Est.

Entré dans l'aviation en juillet 1915 et formé au poste d'observateur photographe, Milch fut affecté, au terme de son entraînement, à une unité de réglage d'artillerie, la Fliegerabteilung 204. Après avoir servi dans la région d'Arras durant le printemps de 1918, il fut promu officier de renseignements puis, chose étonnante puisqu'il n'avait aucune formation en matière de pilotage, il fut placé à la tête du JG-6, poste qu'il occupa jusqu'à l'Armistice.

Le Hauptmann Erhard Milch (troisième à partir de la droite) photographié en octobre 1918, alors qu'il commandait le Jagdgruppe 6, équipé de Fokker Dr.l).

Devant l'impossibilité de poursuivre la carrière des armes, le traité de Versailles réduisant à néant le potentiel militaire de l'Allemagne Milch quitta l'armée en 1920 et accepta un poste de direction au Lloyd Ostflug, une petite compagnie aérienne établie à Dantzig, qui fit rapidement faillite.

Le contexte se prêtant au développement de l'aviation civile, Milch mit alors sur pied une liaison Dantzig-Cracovie, qu'il prolongea ensuite jusqu'en Roumanie. Lors d'un séjour en Amérique du Sud, il s'occupa également de la promotion d'un nouvel appareil de transport, le Junkers F-13. C'est donc à un homme d'expérience que l'on fit appel en 1925 pour prendre la direction générale de la toute jeune Lufthansa.

Ce choix s'avéra judicieux, car Milch mit son dynamisme au service de la compagnie nationale, développant le réseau long-courrier aux dépens des lignes intérieures, moins rentables, travaillant à améliorer le degré de qualification des navigants et du personnel au sol. Très vite, la Lufthansa acquit une réputation de ponctualité et de sécurité qui la plaça au premier rang des compagnies européennes.

Toutefois, sous le couvert des activités commerciales, la mise en place d'une infrastructure, la recherche de méthodes de navigation mais surtout l'entraînement de pilotes et la formation de spécialistes préparaient la reconstruction de l'aviation militaire. Pivot de l'organisation, Milch fut contacté à la fin des annéesvingt par des membres du parti national-socialiste, auquel il devait rapidement adhérer, adhésion qui donna le coup d'envoi à une carrière fulgurante.

La renaissance de la Luftwaffe

Nommé ministre de l'Air, Goering le choisit comme adjoint, au titre de secrétaire d'État. Son supérieur direct étant essentiellement préoccupé par ses visées politiques, Milch se trouvait pratiquement placé à la tête du ministère de l'Air. L'oeuvre à laquelle il s'attela, la reconstruction secrète de l'armée de l'air allemande, était immense.

Dès 1933, des plans furent établis pour la création de centres d'entrainement de pilotes, tandis que la réorganisation de l'industrie aéronautique devenait prioritaire. Présentés comme avions de transport, de nombreux prototypes furent mis au point. En août 1933, Milch put ainsi voir les plans du futur He-111, qui, théoriquement destiné à la Lufthansa, n'en avait pas moins été conçu dès l'origine comme appareil de bombardement.

En mars 1935, suffisamment sûr de sa position sur le plan politique, Hitler révélait la nature véritable de la Luftwaffe. Goering fut nommé commandant en chef de cette arme, forte à la date de sa création officielle de vingt mille officiers et soldats disposant de 1 888 avions. Les plans à long terme établis par Milch permirent de lui fournir d'abord 180 à 200 puis 300 avions par mois à la fin de l'année 1935. Les résultats obtenus valurent au directeur de la Lufthansa d'être muté dans la Luftwaffe avec le grade de général.

Mais les militaires voyaient d'un mauvais oeil l'accession d'un « technicien » à un tel poste de responsabilité, et de perpétuelles querelles d'influence opposèrent Milch aux divers chefs d'état-major. La réorganisation de l'échelon de commandement supérieur de la Luftwaffe, qui aboutit en février 1939 à la séparation de l'état-major général et du secrétariat d'État à l'Air, fut sans aucun doute une réaction institutionnelle à ce conflit.

En outre, Goering, soucieux de conserver sa primauté, entreprit d'évincer Milch en confiant de plus en plus de responsabilités à Ernst Udet, as de la Première Guerre mondiale, mais homme plus facilement «contrôlable ». Le Technisches Amt (Service technique), jusqu'alors dirigé par Milch, lui fut confié dès juin 1936 et, en 1939, Udet fut nommé Generalluftzeugmeister, poste clef qui lui donnait la haute main sur les services de conception du matériel et de la production. Ces décisions devaient être lourdes de conséquences.

Après une relative éclipse, Milch, nommé inspecteur de la Luftwaffe en 1939, se vit confier au printemps 1940 le commandement des unités aériennes engagées en Norvège. Là encore, il fit preuve d'efficacité et contribua largement à renverser la situation désavantageuse dans laquelle se trouvaient les armées allemandes lors de son arrivée. Son action fut récompensée par l'attribution du collier de chevalier de la Croix de fer et la promotion, le 19 juillet 1940, au grade de Feldmarschal.

en conversation avec Charles Lindbergh (à gauche), lors de la visite officielle que fit le célébre aviateur américain à Berlin en 1936.

Cependant, après la victoire éclair obtenue contre la Pologne et la campagne fulgurante menée sur le front de l'Ouest, la Luftwaffe, jusqu'alors triomphante, essuyait ses premiers revers dans le ciel d'Angleterre. Le poste d'inspecteur de la Luftwaffe permettait à Milch de se rendre compte des défauts techniques dont souffrait le matériel allemand, défauts qui, s'ils ne pouvaient dissimuler les erreurs tactiques commises par l'état-major, avaient contribué à augmenter les difficultés de l'aviation face à l'opposition britannique.

La carence du directeur de l'armement aérien, Ernst Udet, devint évidente lorsque, en juin 1941, un nouveau front fut créé à l'Est, avec l'ouverture des hostilités contre la Russie. Bien qu'elle fût encore une remarquable machine de guerre, la Luftwaffe, ne put aligner que 2 770 appareils, soit deux cents avions de moins qu'elle n'en avait engagé un an plus tôt, contre l'Angleterre. En fait, Udet n'avait pu faire progresser la production aéronautique que de 10 % durant ces années de guerre aérienne permanente. Conscient des erreurs qu'il avait commises, il se suicida en novembre 1941.

Pouvoir et chute

Milch ayant pris sa succession, il lui apparut rapidement qu'une révision totale du système de production s'imposait. Aussi brutal dans ses rapports avec les autres que rugueux dans ses méthodes de direction, il fit passer l'efficacité avant tout, et, sous son autorité, la production aéronautique passa de 1 000 appareils par mois à la fin de 1941 à 1 650 à la fin de 1942. Extrêmement lucide, Milch fut l'un des premiers à prendre conscience de la situation dans laquelle se trouvait l'Allemagne : face à l'énorme potentiel industriel allié, le pays devait selon lui adopter une attitude défensive.

Pour ce faire, la priorité devait être donné à la fabrication des chasseurs, seuls capables d'assure la protection du territoire national. Mais, il ne pu imposer ses vues à Hans Jeschonneck, chef d'état-majo général de la Luftwaffe, qui, refusant les mille chasseur par mois que lui proposait Milch, exigea que l'effor fût axé sur les bombardiers. Les théories de Milch s trouvèrent confirmées en 1944, mais l'infériorité del Luftwaffe était alors irréversible. La défaite de Milch face à Jeschonneck fut sans aucun doute un des tour nants décisifs de la guerre aérienne.

Au fil du temps, Hitler rendit la Luftwaffe systéma tiquement responsable des revers qu'essuyait l'armé allemande. Ainsi, au début de 1943, Milch fut-il charg d'organiser l'action aérienne destinée à secourir l'armé Paulus, encerclée dans Stalingrad. Malgré toute s bonne volonté, il ne put mener à bien cette opération. impossible, et son prestige en fut fortement affaibli.

En outre, il se rendit coupable d'erreurs d'appréciatior qui se révélèrent lourdes de conséquences. En vu d'améliorer les rendements de l'industrie aéronautique il avait imposé une concentration géographique de moyens de production (c'est ainsi que le Bf-109.( était produit à Leipzig, à Ratisbonne, à Wiener Neustadt, et le Bf-110.G, à Brunswick), ce qui facilit grandement la tâche des bombardiers alliés.

De même, Milch ne reconnut pas la valeur d'appa reils qui auraient constitué pour la Luftwaffe des atout considérables. Le cas le plus extraordinaire fut celui du Me-262, qui resta pendant très longtemps no prioritaire. Il fallut l'intervention personnelle d'Adolph Galland pour arracher la décision de produire c remarquable appareil, mais il ne put être livré au escadrilles qu'en septembre 1944, trop tard pour joue un rôle déterminant dans la guerre aérienne.

Au premier plan, photographiés en 1937, les trois principaux responsables de la création de la Luftwaffe en mars 1935 : le Generalmajor Ernst Udet, le Generaloberst Erhard Milch et le Generalmajor Hans Stumpff .

Pourtant, dans les derniers temps de la guerre, Milch grâce à l'effort qu'il imposa à l'industrie, donna à la Luftwaffe les moyens sinon de vaincre, au moins de résister avec acharnement. Malgré les destructios énormes provoquées par les bombardements, un e production mensuelle de deux mille chasseurs fi: assurée au début de 1944, production qui passa à trois mille.e

Dans ce contexte, Milch devait de plus en plus souvent s'oppc ser aux conceptions de Hitler. Aussi, en juin 1944, le postes de secrétaire d'État et de directeur de l'armemer aérien lui furent-ils retirés pour être confiés au ministr de l'Armement Speer. En janvier 1945, le poste d'in pecteur général de la Luftwaffe, ultime lien ave l'aviation du 111e Reich, lui fut également enlevé.

Poursuivi comme criminel de guerre, Milch se y condamné à la détention perpétuelle par le tribune de Nuremberg. Libéré en 1954, il vécut dès lors retiré jusqu'à l'âge de soixante-dix-neuf ans.

 


Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001