- Introduction

 

- Histoire de l'Aviation

- Belles Photos Avions

- Les plus beaux avions

- Les profils

 

- Avions 14-18

- Attaques

- Chasseurs

- Ballons

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Avions 39-45

- Attaques

- Chasseurs

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Les Hommes

- As 14-18

- As 39-45

- Les Avionneurs

- Les Exploits

- Les Figures

 

- Divers

- Cocardes

- Décorations

- Emblèmes

- Grades

 

- Guerres mondiales

- Guerre 14-18

- Guerre 39-45

 

- Bataille d'Angleterre

- Une période décisive

- Les Avions

 

 

 

Constructeurs d'avions

Constructeurs


 
 
 
 
 
 
 
 
            

 

 

Vladimir Petlyakov

 

 

Nom : Vladimir Mikhailovitch Petlyakov

 

Né le : 27 juin 1891

 

A : Sambek (Russie)

 

Mort le :  1942

 

A :

 

  Vladimir Mikhailovitch Petlyakov


LES BOMBARDIERS DE LEST

Le Pe-2 conçu par l'ingénieur soviétique Petlyakov fut l'un des meilleurs bimoteurs de bombardement de la Seconde Guerre mondiale

EN HAUT le bombardier lourd Tupolev TB-1 (ANT-4), dont Petlyakov dessina la voilure. Baptisé Terre des Soviets, cet avion réalisa en 1929 le premier vol sans escale entre l'Union soviétique et /es États-Unis au-dessus du Pacifique.   En bas : les premiers exemplaires du quadrimoteur TB-3 (ANT-3) photographiés lors d'un passage à Paris en 1934. Considérés à l'époque comme les plus grands avions du monde, ces appareils, bien que totalement démodés, étaient encore en service en 1941, lors de l'attaque allemande contre l'U.R.S.S.

Vladimir Mikhailovitch Petlyakov, l'une des grandes figures de la construction aéronautique soviétique, naquit à Sambek (Russie) le 27 juin 1891. Après avoir fréquenté l'école technique de Taganrog, puis l'académie Joukovsky à Moscou, il entra au TsAGI, dont il sortit en 1921, son diplôme d'ingénieur en poche.

En 1922, Petlyakov se joignait à un comité présidé par son ancien condisciple Tupolev, qui s'était donné pour but de promouvoir la conception et la construction d'avions entièrement métalliques en U.R.S.S. Pour ce faire, Tupolev se proposait d'exploiter les possibilités offertes par le Kolchugalumin, variante du Duralumin, que l'Union soviétique produisait depuis peu.

De 1922 à 1924, Petlyakov se consacra à la réalisation d'aéro- ou d'hydroglisseurs mettant en oeuvre ce matériau. Cette expérience fut mise à profit dans la construction du bombardier lourd TB-1 conçu par Tupolev et dont Petlyakov fut chargé de dessiner la voilure. Par la suite, toujours sous la direction de Tupolev, il s'attacha à résoudre les problèmes posés par la construction de surfaces alaires multicaisson à revêtement en tôle de Duralumin ondulée ou à longerons composites, toutes évidemment réalisées en Kolchugalumin.

Bien qu'effectuant un travail à la fois théorique et pratique de novateur, il bénéficia sans aucun doute de l'aide de la technologie allemande, puisque, à cette époque, la firme Junkers produisait des appareils entièrement métalliques dans l'usine no 22 (située à Kili, près de Moscou), qui devait devenir un des principaux centres de construction de Tupolev.

Parallèlement à ce travail de recherche, Petlyakov se vit confier, durant l'entre deux-guerres, la responsabilité du programme des bombardiers lourds produits par Tupolev. Grâce à la confiance qui lui fut accordée, il put superviser la construction des appareils les plus gigantesques de son époque, comme le TB-3 (ou ANT-3, l'ANT-20 Maxime Gorki ou encore le TB-7 (v. Tupolev).

pour faire face aux Fw-190.A de la Luftwaffe, le Petlyakov Pe-2 reçut un armement défensif renforcé, qui obligea à augmenter la puissance de ses moteurs (les derniers modèles reçurent des VK-105.RF).

Mais c'est dans un domaine totalement différent qu'il devait remporter son plus grand succès. En 1937 débutèrent en effet les études qui devaient donner naissance au Pe-2, un bimoteur de moyen tonnage qui connut une carrière opérationnelle des plus brillantes. Cet appareil fut conçu dans des conditions très particulières.

Victime, comme bon nombre d'autres personnalités du monde de l'aéronautique, des purges staliniennes, Petlyakov venait d'être placé en régime de « détention spéciale » à la disposition de l'usine n° 156 à Moscou; c'est là qu'il lui fut enjoint de concevoir un chasseur à long rayon d'action pouvant évoluer à haute altitude.

Désigné Samolet 100, ce chasseur lourd bimoteur doté d'une cabine pressurisée ne vit jamais le jour, mais, une note officielle ayant ordonné la construction d'un bombardier aux performances sensiblement similaires, il servit de base à la réalisation du Pe-2. Lorsqu'il apparut en 1939, le prototype fit impression : ses lignes extrêmement fines et élégantes étaient en effet assez inhabituelles pour un bombardier.

De construction tout métal, ce bimoteur à aile basse de 17,16 m d'envergure était caractérisé par un fuselage avant effilé et par un empennage à double dérive et à double gouvernail. Dans la configuration chasse, il devait emporter deux hommes d'équipage (un pilote et un mitrailleur arrière) et devait être armé de quatre canons ShVAK de 20 mm et d'une mitrailleuse ShKAS de 7,62 mm tirant vers l'arrière.

conçu comme chasseur, le Pe-2 fut rapidement transformé en bombardier

Mais, son rôle opérationnel ayant été modifié, le Pe-2 fut doté d'un poste de navigateur mitrailleur et les canons frontaux furent remplacés par quatre mitrailleuses de 7,62 mm (le poste de protection situé au centre du fuselage était, lui, maintenu). Dès les premiers essais, on s'aperçut qu'aucun des systèmes de visée alors disponibles ne permettait de larguer une bombe à plus de 5 000 m d'altitude avec une précision suffisante.

Les autorités décidèrent donc d'utiliser le Pe-2 comme bombardier en piqué. De nouvelles modifications furent apportées au prototype. La cabine pressurisée, désormais inutile, fut supprimée, des freins aérodynamiques furent montés sous les ailes et l'appareil fut équipé pour pouvoir emporter 600 kg de bombes en soute et 400 kg sous les ailes.

Sur les appareils de série, la propulsion était assurée par deux moteurs Klimov M-105R de 1 100 ch, entrainant des hélices tripales métalliques à pas variable, qui leur assuraient une vitesse maximale de 550 km/h à 6 000 m, un plafond de 12 000 m et une autonomie de l 500 km, chiffre important pour un bombardier.

De plus, rompant avec la tradition de la construction aéronautique soviétique, le Pe-2 était doté d'un équipement très poussé, qui le faisait apparaître presque sophistiqué. C'est ainsi que les ingénieurs ajoutèrent au circuit hydraulique traditionnel dix-huit servomoteurs électriques, destinés à faciliter le maniement des commandes principales.

Cette version de bombardement en piqué fut engagée dans toutes les actions d'appui au sol, où elle se révéla d'emblée très efficace. Devant ce succès, les autorités soviétiques cherchèrent à exploiter au maximum les excellentes qualités de vol de l'appareil en augmentant le nombre des missions qu'il serait capable de mener à bien.

Quelque trente versions furent ainsi étudiées, qui donnèrent au Pe-2 la possibilité d'être utilisé comme chasseur lourd, comme appareil de reconnaissance ou encore pour la destruction des ballons. En 1942, quand son armement offensif et défensif fut amélioré pour lui permettre d'affronter les nouveaux chasseurs allemands, il n'avait encore fait l'objet d'aucune modification de structure importante.

C'est seulement en 1943 qu'apparut le Pe-2V1, doté d'un fuselage redessiné, plus long et plus haut, et d'ailes montées en position médiane. Dans cette configuration, deux moteurs VK-107A de 1 650 ch lui donnaient une vitesse maximale de 657 km/h.

Conçu initialement comme chasseur, le Pe-2Vl fut, à l'instar de ses prédécesseurs, un appareil aux multiples possibilités, employé aussi bien pour la reconnaissance que pour le bombardement en piqué. Au total, toutes versions confondues, il en fut construit 11 427 exemplaires.

Le bombardier à haute altitude TB-7, devenu ensuite Pe-8

Le Pe-2V1 avait été réalisé par l'ingénieur Myasichtchev, car Petlyakov avait trouvé la mort en 1942 à bord de l'appareil dont le succès lui avait valu d'être réhabilité. Staline ordonna qu'une enquête fût ouverte pour faire la lumière sur l'accident qui avait été fatal à celui qu'il qualifia à cette occasion d'« ingénieur de talent et patriote sincère ».

 

Constructeurs 


Fan d'avions © 16 Mai, 2001