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as 39-45

As 39-45

France

 

 

Camille Plubeau

 

 

Nom : Camille Plubeau

 

Grade : Sous Lt

 

Unitées : GC 2/4

 

Victoires : 14

 

Né le : 06 janvier 1910

 

A : Auxelles-Haut (Territoires de Belfort)

 

Mort le :

 

A :

Camille Plubeau


 

Deuxième au palmarès de la chasse française en juin 1940, Camille Plubeau remporta ses quatorze victoires homologuées sur Curtiss H-75 pendant la bataille de France

« Que font donc nos aviateurs ? » crient les soldats français harcelés par la Luftwaffe en juin 1940. Bien que surclassés par l'aviation adverse, ceux-ci font leur devoir. Le 25 de ce mois, ils ont obtenu 935 victoires, et 30 %, des leurs ont trouvé la mort. Les survivants reprendront le combat plus tard. Parmi eux figure Camille Plubeau, qui, à la fin de la guerre, totalisera quatorze victoires officielles (dont neuf succès individuels) et quatre probables.

Né le 6 janvier 1910 à Auxelles-Haut (Territoire de Belfort), Plubeau entre le 4 mars 1929 à l'école MoraneSaulnier d'Angers, où il obtient le brevet de pilote n° 22471 le 10 août 1929.

L'escadrille des rc Petits Poucets » repliée au Maroc à la fin du mois de juin 1940. Le sous-lieutenant Plubeau (assis au premier rang. en uniforme sombre) est alors titulaire de quatorze victoires homologuées, qui le placent au deuxième rang des as français en 1939 et 1940

Avec les « Petits Poucets »

Engagé en qualité de deuxième classe pilote, il arrive à Istres le 27 août, pour un stage de perfectionnement, avant de rejoindre le groupe de chasse du 34e régiment d'aviation, où il vole sur Nieuport 29 et 62. Sergent le 10 octobre 1930, volontaire pour le Maroc en 1932, Plubeau est affecté au 37e régiment d'aviation, avec lequel, participant aux opérations de pacification, il effectue 228 heures de vol de guerre; cette campagne lui vaut la croix de guerre des TOE.

De retour en métropole en 1934, il rejoint le groupe de chasse 11/5 à Lyon-Bron, puis, en 1936, à Reims. Sergent-chef en 1937, il est ensuite muté, avec le grade d'adjudant, au GC-11/4 - créé à Reims le 16 mai 1939 - et affecté à la 4e escadrille (les « Petits Poucets »), commandée par le capitaine Pierre Claude.

Basé sur le terrain de Xaffévillers (Vosges) et équipé de Curtiss H-75, le GC-11/4 entre en action dès le début de la guerre, et, le 8 septembre, deux de ses pilotes, l'adjudant Villey et le sergent-chef Casenobe, remportent les deux premières victoires du conflit.

Le 24 septembre, en mission de protection au nord de Bitche, à la tête d'une patrouille double, Plubeau aperçoit six Messerschmitt Bf-109. Le combat s'engage, d'abord en formation, puis, rapidement, chacun pour soi. Plubeau attaque un adversaire qui, malgré toutes ses manoeuvres, ne peut le décrocher.

Volant très bas, ce dernier redresse, mais bascule à gauche et percute le sol dans un bois, près de Pirmasens, derrière les lignes allemandes. Les troupes françaises l'ont vu tomber et la victoire est homologuée. Mais, tandis que les « Petits Poucets » se regroupent, l'ennemi revient à la charge et, bien qu'à court de munitions, les pilotes du GC-11/4 font face.

Plubeau livre un nouveau combat singulier à un Messerschmitt, qu'il poursuit en territoire ennemi. L'ayant durement touché, il est obligé d'abandonner la lutte, toutes ses munitions étant épuisées.

Le 30 septembre, alors qu'il survole Bitche en compagnie du sergent de La Chapelle, il rencontre six Bf-109. L'un deux, touché par Plubeau, prend feu et file vers ses lignes. Cette victoire, non homologuée car elle n'a pas de témoin, fait l'objet d'une citation le 16 décembre 1939.

Malgré un hiver précoce qui transforme les pistes en marécages, les missions se poursuivent. Le 31 octobre, une patrouille double des « Petits Poucets » poursuit un Henschel Hs-126 qui fuit à son approche. Le pilote allemand est adroit, et son avion, fortement protégé, est très maniable. Il résiste un moment aux attaques des Français.

Finalement, Plubeau se retrouve seul contre lui et, après dix minutes de combat, l'oblige à atterrir. Ce succès vaut à son auteur, déjà titulaire de la médaille militaire depuis 1938, d'être le premier pilote de la campagne 1939-1940 promu chevalier de la Légion d'honneur pour ses victoires.

Le 8 novembre, commandant une patrouille double, il rencontre un Dornier 17 qui, harcelé par les Curtiss, explose en vol à Hanviller, au nord de Bitche. Mais, le 22 de ce même mois, alors qu'il attaque une formation de Bf-109, un appareil allemand le surprend parderrière. Blessé à la face et aux jambes, Plubeau réussit cependant à regagner Xaffévillers, protégé par son coéquipier, l'adjudant Tesseraud.

La campagne de France

Après un séjour d'un mois à Marignane, le GC-11/4 regagne son terrain le 15 avril 1940. Le 10 mai, la Luftwaffe attaque en force; les chasseurs français, moins nombreux et moins bien équipés que l'adversaire, lui causent pourtant de lourdes pertes. Xaffévillers est bombardé et six appareils sont touchés au sol.

Le lendemain, alors qu'il assure la protection de la base avec deux équipiers, Plubeau, qui depuis deux mois arbore les galons de sous-lieutenant, est guidé vers une formation de Heinkel He-111 escortée de Bf-109. De 7 000 m d'altitude, il attaque les bombardiers mais, serré de près par les chasseurs, se retourne contre eux et, dès la première rafale, en abat un près de Blamont.

Curtiss H-75A en Afrique du Nord après l'armistice. Au premier plan, un ancien appareil de la 4e escadrille du GC-1114; il porte à l'avant l'insigne de tradition de la SPA.155 et à l'arrière le charognard de la 2e escadrille du GC-115, sa nouvelle unité

Le 15 mai, ayant décollé d'Orconte, les Curtiss engagent, entre Reims et Vouziers, une formation de neuf Junkers Ju-88 escortés par quinze Bf-109. Après avoir détruit un chasseur, Plubeau tire, de conserve avec le lieutenant Vincotte et le sergent Paulhan, sur un bombardier qui tombe en flammes, remportant ainsi deux victoires en quinze minutes.

Trois jours plus tard, il descend un nouveau Messerschmitt avec le capitaine Engler, puis, en compagnie de ses équipiers, deux He-111. Leurs munitions s'épuisant, Plubeau fait signe à ses camarades d'abandonner le combat, quand un groupe de Messerschmitt les prend à partie; il abat encore l'un d'entre eux, près d'Attigny.

Au terme de cet engagement de quarante minutes, qui a opposé dix Curtiss à quarante avions ennemis, l'appareil de Plubeau est criblé de balles. Le pilote a ajouté quatre succès supplémentaires à son palmarès - qui compte dès lors dix victoires sûres (dont cinq obtenues seul) -, se plaçant ainsi à égalité avec le lieutenant Marin la Meslée et le sergent-chef Morel, ce dernier ayant été abattu le même jour.

Son score s'accroît encore le 6 juin avec un Bf-109 abattu près de Soissons. Trois jours plus tard, dixhuit Curtiss du GC-11/4 décollent d'Orconte pour une mission de destruction de bombardiers allemands. Vers Neufchâtel, ils interceptent une formation de He-111, mais sont surpris par des Bf-109 qui arrivent en force, et, pour le lieutenant Plubeau, le combat se solde par deux nouveaux succès.

Dans l'après-midi, lors d'une nouvelle mission dans le même secteur, neuf Curtiss des « Petits Poucets » accompagnés par six appareils des « Diables rouges », sous les ordres du commandant Rozanoff, aperçoivent plusieurs formations de chasseurs et de bombardiers ennemis. Volant à quelque 4 000 m d'altitude, Plubeau repère un Heinkel 111 isolé, qui semble surveiller l'action des autres appareils, et le choisit pour cible, pensant qu'il a à son bord un officier supérieur.

Accompagné de ses équipiers, il l'attaque. Soudain, des balles crépitent dans son avion. Comprenant qu'il est tiré par-derrière, il vire brutalement à gauche, espérant pouvoir se poser dans les lignes françaises, quand son appareil prend feu.

Environné par les flammes, Plubeau saute en parachute. Lorsqu'il l'ouvre, après une chute libre de 3 000 m pour éviter d'être mitraillé par les Messerschmitt, les soldats français et allemands, au sol, le prennent pour cible. II parvient à se poser sans encombre dans un champ de blé pour être arrêté par deux soldats motocyclistes français, qui le conduisent, baïonnette aux reins, jusqu'au PC d'un bataillon dont le commandant le libère.

Gravement brûlé, il est évacué par voitures et par trains sanitaires sur Bordeaux, d'où il rejoint l'Afrique du Nord. Sa victoire du 9 juin ayant été homologuée, il est, au moment de l'armistice, le deuxième as de la chasse française avec quatorze victoires officielles, derrière Marin la Meslée.

Une fois rétabli, Plubeau est affecté au GC-1/5, replié à Rabat, et promu lieutenant le 15 mars 1942. Après le débarquement d'Afrique du Nord, il participe en mai 1943 à quelques missions en Tunisie et, au sein du Coastal Command, à la protection de convois en Méditerranée : rôle difficile, peu apprécié des chasseurs, ramenés au rang de gardiens de troupeaux.

Commandant d'escadrille à l'école de chasse de Meknès, Plubeau reçoit les galons de capitaine le 25 septembre 1944 et prend successivement la tête de la 2e escadrille du GC-11/9 « Auvergne » (basé à La Reghaïa et chargé de la protection des convois) puis du groupe aérien de liaisons 1er juin 1945), avant d'être mis en congé sur sa demande le ler octobre 1946 avec le grade de commandant.

Fait commandeur de la Légion d'honneur le 22 juillet 1946, lieutenant-colonel de réserve depuis 1960, Camille Plubeau s'est retiré à Antibes, ayant à son actif  2 750 heures de vol.

 


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Fan d'avions © 16 Mai, 2001