- Introduction

 

- Histoire de l'Aviation

- Belles Photos Avions

- Les plus beaux avions

- Les profils

 

- Avions 14-18

- Attaques

- Chasseurs

- Ballons

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Avions 39-45

- Attaques

- Chasseurs

- Bombardiers

- Hélicos

- Maritime

- Autres

- Planeurs

- Reco.Transp.Entrain.

- Spéciaux

 

- Les Hommes

- As 14-18

- As 39-45

- Les Avionneurs

- Les Exploits

- Les Figures

 

- Divers

- Cocardes

- Décorations

- Emblèmes

- Grades

 

- Guerres mondiales

- Guerre 14-18

- Guerre 39-45

 

- Bataille d'Angleterre

- Une période décisive

- Les Avions

 

 

 

As 14-18

As 14-18

 

 

 

Edward Rickenbacker

 

 

Nom : Edward Rickenbacker

 

Grade :captain

 

Unitées :  squadron 94

 

Victoires : 26

 

Né le : 8 octobre 1890

 

A : Colombus (ohio)

 

Mort le : 23 juillet 1973

 

A : Suisse

Edward Rickenbacker



INDESTRUCTIBLE EDDIE

Premier au palmarès de la chasse américaine en 1918, Edward Rickenbacker termina en 1945, dans le Pacifique, sa carrière militaire

L'« as des as » américains de la Grande Guerre, Eddie Rickenbacker, naquit le 8 octobre 1890 Colombus (Ohio), de parents suisses émigrés aux États-Unis. La mort prématurée de son père l'obligea à quitter très tôt les bancs de l'école.

Après s'être essayé à divers métiers, le jeune Reichenbacher - il devait conserver ce patronyme jusqu'en 1916 - se retrouva à la Frayer-Miller Automobile Company, où il apprit le métier de mécanicien.

Coureur automobile

En 1906, Lee Frayer, l'un des deux fondateurs de la société, décida de s'établir à son compte. Conquis par les talents et l'esprit pratique du jeune homme, il lui proposa de se joindre à lui, ce que Reichenbacher accepta avec empressement.

Tous les chemins mènent à l'aviation, surtout la conduite automobile. Eddie prit le volant et se passionna sur-le-champ pour ce qui n'était alors qu'un sport.

Mais, s'il avait jugé utile de suivre des cours de mécanique par correspondance, il ne se donna pas la peine de passer son permis de conduire, comme, par la suite, il se serait volontiers dispensé de se présenter au brevet de pilote. L'absence de tout document officiel témoignant de son aptitude à manoeu-vrer des engins à quatre roues n'empêcha pas Reichenbacher de se lancer dans la compétition automobile, qui connaissait, àl'époque, un développement extraordinaire.

Entre deux réunions sportives, le jeune homme remplissait les tranquilles fonctions de vendeur, et c'est seulement à vingt-deux ans qu'il put s'adonner à plein temps à sa passion. 11 en tira une expérience et y acquit des réflexes qui lui furent d'un très grand secours lorsqu'il se battit dans les airs sur le front de l'Ouest. A ce propos, il devait d'ailleurs écrire : « On ne gagne pas une course parce qu'on a plus de cran que les autres. On la gagne parce qu'on saitmieux prendre un virage ou ménager son moteur. II suffit de fermer les yeux et de serrer les dents. »

le "Hat in the Ring", le fameux emblème de l'Aero Squadron 94 de l'US Army Air Service, l'unité de chasse américaine au sein de laquelle Rickenbacker remporta les vingt-six victoires qu'il s'adjugea sur le front français

Le 6 avril 1917, quand les États-Unis déclarèrent la guerre à l'Allemagne, Eddie se trouvait en GrandeBretagne, où il essayait de constituer sa propre écurie de course. Un séjour précédent dans les îles Britanniques lui avait laissé de pénibles souvenirs.

La consonance germanique de son nom avait en effet attiré sur lui l'attention de Scotland Yard, et les vexations dont il avait été l'objet l'avaient amené à américaniser son patronyme en Rickenbacker.

Aussitôt informé de l'entrée en guerre de son pays, le « Teuton fou »   tel était le surnom qu'avait valu à Rickenbacker son extraordinaire témérité sur les circuits de course - regagna l'Amérique et proposa à l'armée de mettre sur pied une escadrille de chasse regroupant les meilleurs coureurs automobiles américains, escadrille qui, d'après lui, ferait preuve d'une efficacité redoutable.

Les autorités militaires rejetèrent cette proposition, pour, plus prosaïquement, affecter Rickenbacker et ses homologues dans une équipe de chauffeurs rattachée à l'état-major du général Pershing, commandant en chef du corps expéditionnaire américain en France.

L'ancien mécanicien se jura de profiter de cette situation exceptionnelle pour se faire muter au sein de l'US Army Signal Corps, dont dépendait alors l'aéronautique militaire des États-Unis

Engagé comme sergent le 27 mai 1917, il s'embarqua pour l'Europe où il devint le chauffeur personnel de Pershing. Toutes ses tentatives pour passer dans l'aviation se soldèrent par des échecs.

Ayant dépassé la limite d'âge et ne possédant pas le bagage scolaire requis, Rickenbacker n'avait aucune chance de devenir pilote.

Peut-être même n'aurait-il jamais pris place à bord d'un avion de chasse si le hasard n'avait placé surson chemin le colonel William Mitchell.

le Teuton fou photographié devant son premier SPAD S-Xlll; c'est aux commandes de cet appareil, baptisé Old Number One, qu'il entama la K course poursuite u qui devait l'opposer à son rival Campbell pour le titre de premier as américain.

L'Aero Squadron 94

Impressionné par la célérité avec laquelle le « Teuton fou » avait réparé sa Mercedes tombée en panne, le chef des forces aériennes américaines en France finit par accepter d'envoyer celui-ci au centre d'instruction au pilotage d'Issoudun.

Eddie Rickenbacker y obtint son brevet en dix-sept jours, en raison de ses connaissances en mécanique plus que de ses qualités de pilote. Il effectua ensuite un court séjour à l'école de tir de Cazaux et, devenu lieutenant dans l'US Army Air Service, se retrouva comme officier ingénieur à Issoudun.

II put y parfaire son entraînement en vol avant de rejoindre, au début du mois de mars 1918, la 1st Pursuit Organisation, grande formation de chasse américaine en cours de constitution à Villeneuve-lesVertus. Puis il passa à l'Aero Squadron 94, commandé par le Major John F. Huffer et dans lequel servait à l'époque le fameux Raoul Lufbery. l'as de l'escadrille « La Fayette », titulaire de dix-sept victoires.

Rickenbacker fit partie, avec Douglas Campbell et Raoul Lufbery, de la première patrouille aérienne américaine constituée qui, le 19 mars 1918, survola les lignes allemandes. Le 29 avril, volant sur Nieuport 28, il abattait son premier adversaire dans la région de Baussant.

II détruisit un deuxième avion allemand le 7 mai, et, le 22 du même mois, trois jours après la disparition de Raoul Lufbery en combat aérien, Rickenbacker et Campbell, qui se livraient à une sorte de compétition, remportaient respectivement leurs troisième et quatrième victoires. Une cinquième victime, le 31 mai, valut à Campbell le titre de premier as de la chasse américaine.

Une grave affection auriculaire l'ayant tenu éloigné du champ de bataille pendant les mois de juillet et d'août 1918, Rickenbacker se rattrappa dès son retour au front en abattant, en moins de deux semaines, quatre Fokker D.VII un Halberstadt biplace de reconnaissance et un ballon captif.

Devenu capitaine, le « Teuton fou » reçut le commandement de l'Aero Squadron 94 le 25 septembre, et, avant la fin des hostilités, il avaitajouté à son palmarès dix-huit autres appareils ennemis.

Le 2 octobre 1918, Eddie Rickenbacker pose à côté d'un biplan Hannover CL-llla, qu 'il a intercepté en compagnie du Lieutenant Reed Chambers et qu'il a contraint à se poser à l'intérieur des lignes alliées

Bien que Rickenbacker eût été gratifié de nombreuses décorations américaines et étrangères, sa qualité d'as des as américains (vingt-six victoires) ne lui fut reconnue que douze ans après l'Armistice. En effet, c'est seulement le 6 novembre 1930 que le président Hoover lui remit solennellement la plus haute distinction militaire des États-Unis, la Medal of Honor.

Entre-temps, l'ancien pilote de chasse avait réuni assez de capitaux pour créer sa propre société, la Rickenbacker Motor Company, qui produisit des automobiles de très bonne qualité, reconnaissables à l'insigne que Rickenbacker et ses compagnons de l'Aero Squadron 94 arboraient pendant le conflit sur le fuselage de leurs SPAD S-XIII : « The Hat in the Ring » (Le chapeau dans l'anneau).

En 1927, Eddie Rickenbacker acheta le circuit sur lequel se courut jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale la célèbre compétition automobile d'Indianapolis.

Présenté comme un S-X111, mais possédant un haubanage de S-VII ce SPAD est conservé par le musée de l'USAF aux couleurs du Old Number One du Captain Rickenbacker. A noter, le camouflage trois-tons inspiré du camouflage adopté par les Français en 1918. L'avion porte une cocarde . de fuselage, fait inhabituel sur les chasseurs de l'Aero Squadron 94

Après avoir dirigé l'Eastern Air Transport Division de General Motors, alors chargée de gérer Eastern Airlines conjointement avec North American Aviation, l'as des as devenu homme d'affaires prit sa retraite en 1963. Son âge ne l'avait pas empêché de participer à la guerre de 1939-1945 avec le grade de colonel et de s'y distinguer.

La force morale dont il avait fait preuve lui avait permis de sauver, en les dissuadant de mettre fin à leurs jours, les membres de l'équipage d'un B-17 avec lesquels il avait été abattu en plein coeur de l'océan Pacifique (les naufragés furent recueillis au bout de vingt-deux jours).

Eddie Rickenbacker s'est éteint, en Suisse, le 23 juillet 1973.



As 14-18

Fan d'avions © 16 Mai, 2001