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As14-18  Figures

As 14-18

 

 

Ernst Udet

 

Nom : Ernst Udet

 

Grade : Oberleutnant

 

Unitées : FA 68 FA(A) 206 Kek Habsheim Jasta 4, 11, 15, 37

 

Victoires : 62

 

Né le : 26 Avril 1896

 

A : Frankfurt am Main

 

Mort le : 17 November 1941

 

A : Berlin

 

Ernst Udet, 62 victoires, sortit vivant de la guerre mais se suicida en 1941.

 

Ernst Udet, le professionnel

Né le 2è avril 1898, le jeune Udet s'engage dans la 2è Division Wurtembourgeoise de Réserve. Amoureux des choses de l'air, il réussit, avec un peu d'opiniâtreté, à se faire affecter comme observateur à la F/ Abt. 206 de Saint-Quentin, équipée en Aviatik biplaces.

Pilote depuis quelques semaines, le 29 novembre 1915, Udet se trouve à la F/ Abt.68, stationnée à Habsheim. Peu avant Noël, le guet à vue annonce un avion français survolant le territoire, et Udet, de permanence, décolle pour intercepter l'intrus...

Manoeuvrant pour lui couper la route, le jeune pilote allemand se dirige vers le Français pour une attaque frontale. Mais, pétrifié d'émotion, il ne tire pas, laissant au Caudron l'occasion de le faire. Les premières balles qui sifflent lui font reprendre ses esprits et il réplique au tir.

Ses lunettes, touchées, se brisent et un éclat le blesse près de Le Français dégage au dernier moment, et Udet rentre, un peu choquée par cette première rencontre. A sa grande surprise, après son atterrissage de nuit avec un balisage de fortune, il est congratulé par les aviateurs et mécaniciens : la chute du Caudron a été observée par un poste avancé...

Plusieurs semaines vont s'écouler avant de pouvoir à nouveau se mesurer en combat aérien. L'occasion se produit le 12 mars 191è : Udet attaque un Caudron qui réussit à s'esquiver. Le dimanche 18, il décolle sur alerte avec Glinkerman. Arrivés à 2 000 mètres, ils aperçoivent l'ennemi : 22 Caudron et Farman qui se dirigent vers Habsheim et Mulhouse.

Il s'agit du GB4 du « Corsaire de l'Air », le capitaine Happe. Les deux Teutons se lancent à l'attaque, mais la première passe est déjouée par un Voisin-Canon. D'autres avions germaniques interviennent et la mêlée devient indescriptible.

Lorsque le combat cesse, le bilan est plutôt positif pour les Français : 57 bombes larguées sur Habsheim et 15 sur la gare de Mulhouse. Les Français revendiquent cinq Allemands (dont deux par abordage) pour la perte de cinq des leurs. Udet, quant à lui, rentre avec une victoire.

Quelques temps plus tard, lorsque Ernst Udet rejoint la JSI5, il totalise 4 victoires. Sa nouvelle escadrille se situe à Boncourt, 25 kilomètres au nord de Laon. C'est l'offensive de l'Aisne et l'aviation se dépense sans compter. En face du JG 11 dont le PC cantonne à Marche, se trouve le groupe Cigognes qui occupe le terrain de Bonnemaison, à 50 kilomètres plus au sud, près de Fismes.

Parmi les plus connus des pilotes se trouvent Guynemer et Dorme. Le choc entre les deux groupes de chasse est rude, et les Allemands y laissent des plumes... Trois mois après son arrivée, totalisant 5 victoires supplémentaires, Udet sera le seul survivant de l'escadrille qu'il a connue.

Fokker D VII de Udet, portant le diminutif de sa fiancée, Lola Zink avec laquelle il s'est marié après la guerre, Flandres 1918.

Le 2è mai, Soulier, de la SPA 2è, se frotte à Udet en fin d'après-midi. Ayant obtenu deux victoires quelques heures plus tôt, Soulier revient sur les lieux du combat avec deux camarades pour homologuer les victoires, mais ceux-ci le lâchent pour diverses raisons. Se retrouvant seul, Soulier prononce une attaque sur un Drachen qu'il vient d'apercevoir dans le soleil couchant.

A la 20e cartouche, sa mitrailleuse s'enraye et il fait demi-tour. Dans le virage, Soulier aperçoit quatre Allemands à 2 000 mètres, au-dessus de lui, l'un d'eux a commencé son attaque. Arrivant derrière le Spad, à 200 mètres, l'Albatros ouvre le feu. Soulier manoeuvre alors pour gêner le tir, les trois autres Teutons attaquant également en noria. Soulier reconnaît l'aileron rouge et bleu de « Richthofen ». En fait, c'est celui de Udet, mais comme les Allemands croyaient Guynemer partout, les Français faisaient de même avec l'as germanique.

Après une savante vrille et quelques cartouches tirées après avoir réparé, Soulier rentre plein moteur en serrant les fesses... Les combats incessants épuisent les meilleurs pilotes et Udet n'y échappe pas... Voulant retrouver ses marques, il demande son transfert à la JS 37 où il a quelques amis.

L'escadrille qui l'accueille stationne à Wasquehal, entre Lille et Roubaix et, en septembre, l'as teuton est nommé à sa tête. Mais les Anglais et les Belges qu'ils combattent sont aussi aggressifs que les Français, peut-être trop téméraires aussi. Le front anglais a la réputation d'être un paradis pour les chasseurs allemands... Richthofen, qui sait reconnaître la valeur d'un pilote, recrute Udet pour le JG I et, lorsque ce dernier rejoint le Cirque Richthofen, il totalise 20 victoires, dont 14 acquises à la 37.

Le 2è mars 1918, huit jours après son arrivée, la JS 11, qu'il commande, se met en place à Léchelle, à une vingtaine de kilomètres au S-0 de Cambrai. Le lendemain, boyaux rouges et Teutons ont une explication très musclée.

Le 6 avril, en début d'après-midi, après qu'il ait abattu son 23e avion, Udet ressent une douleur plus vive que d'habitude dans l'oreille : le médecin diagnostique une inflammation de l'oreille moyenne. Richthofen l'envoie au repos.

Le 21 mai, la JG Ise retrouve à Beugneux, à une quinzaine de kilomètres au S-S-E de Soissons. L'offensive allemande qui vient d'avoir lieu, est foudroyante. Puis Udet se retrouve à la tête de la JS 4, et vole sur les Fokker D7 que l'escadre vient de recevoir. Cet avion permet d'obtenir la supprématie aérienne.

Une petite compétition s'engage avec Lôwenhardt, de la JS 10 ; se suivant à cinq victoires, l'avantage revient à Udet. Suite à la mort de Reinhard, Goering prend la tête de la JG I. Udet n'apprécie pas beaucoup l'homme.

Le 8 juillet 1918, Udet, manquant de prudence, se fait piéger par un Anglais. A 14 heures, décollant pour sa deuxième sortie, l'as allemand trouve un biplace sur les lignes. A la première rafale, l'observateur s'écroule et lorsque Udet passe au-dessus en dégageant, le Tommy se redresse, tel un diable dans sa boîte, et allume le Fokker au passage.

Celui-ci devenant incontrôlable, Ernst Udet saute en parachute, mais celui-ci se coince et le pilote se retrouve plaqué contre le gouvernail de direction. A force de se démener, il arrive à se décrocher.

Le parachute s'ouvre vers 100 mètres et Udet s'évanouit sous le choc de l'atterrissage... Il se réveille un peu plus tard au milieu de soldats allemands, et, indemne, retrouve son escadrille quatre heures après son départ.

La contre-offensive alliée pousse l'ennemi vers ses frontières, et la JG I débute son repli par bonds successifs : Puisieux-ferme (Laon) Ennemain (Péronne). Les effectifs allemands fondent.

Le 14 août, Udet se retrouve à la tête de la JG I. Depuis le 21 mars, son score a augmenté de 39 victoires, totalisant maintenant è0. Le 22 août, Udet part en congé et retrouve son escadre à Metz lors de son retour.

Le lendemain, se battant contre un ennemi largement supérieur en nombre, l'as allemand réussit toutefois à obtenir deux victoires, surtout grâce à son nouvel avion : le Siemens DIII, véritable avion de combat.

Mais il rentre avec une éraflure au bras. Puis la météo cloue les avions au sol, et le 11 novembre arrive.

A Tellancourt, lorsque le brouillard se lève, une sarabande de Spads se posent. C'est la fin pour l'as aux 62 victoires...

 


As 14-18

Fan d'avions © 16 Mai, 2001