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As 14-18

As 14-18

 

 

Werner Voss

 

 

Nom : Werner Voss

 

Grade : Leutnant

 

Unitées : KG 4 Jasta 2, 5, 10, 14, 29

 

Victoires : 48

 

Né le : 13 Avril 1897

 

A : Krefeld

 

Mort le : 23 September 1917

 

A : Nord de Frezenberg

 

Werner Voss, le plus habile pilote selon les alliés, remporta 48 victoires.


Werner Voss, le Hussard de Krefeld

Le germanique Werner Voss voit le jour le 3 avril 1897 à Krefeld, près de Düsseldorf. Lorsque son âge le lui permet, avec l'assentiment de son père, qui est tailleur, le jeune homme opte pour le métier des armes.

Affecté au 2e régiment de Hussards Westphaliens, Werner Voss rejoint le front russe à l'ouverture des hostilités. Toutefois, trouvant la guerre terrestre peu stimulante, après avoir vu quelques-uns des rares aéronefs dans le ciel russe, Voss décide de devenir aviateur. Sa demande, finalement acceptée, le fait aboutir dans l'armée de l'air, comme observateur.

Son Avion

Werner Voss

Découvrant alors avec émotion ce monde particulier, il s'aperçoit rapidement que la fonction d'observateur. quoique très utile, ne lui apporte pas suffisamment de satisfactions. Au bout de quelques semaines, le jeune aviateur fait une demande pour devenir pilote. Celle-ci, agréée, il suit alors le circuit école et se retrouve affecté au KEK 20. Avec cette unité, le futur as participe à la bataille de Verdun en 1916, mais en tant que bombardier...

Là aussi, Werner Voss ne trouve pas ses missions exhaltantes. Son individualisme d'adolescent mûrissant a besoin de s'affirmer et Voss se sent attiré vers une façon de voler plus agressive. Le 25 novembre 1916, le jeune Werner est nommé lieutenant et il demande son transfert dans une unité de chasse. Il rejoint alors la JS 2 « Boelcke » à Douai peu avant la fin du mois.

On lui attribue alors un Albatros DII et Voss sent qu'il a enfin trouvé sa voie. D'ailleurs, sa première victoire. acquise le 27 novembre sur un Nieuport français. dans la région de Miraumont, le prouve. Et celle qui est obtenue quelques heures plus tard sur un Be 2 britannique le confirme.

S'imprégnant dies enseignements du défunt Boelcke. Voss fait de ces règles les siennes : il apprend à maitriser l'arme qu'est son avion. il étudie l'adversaire. ses tactiques. Il écoute aussi les anciens. compulse les rapports de combat et, se sentant prêt. se met en chasse avec une confiance à toute épreuve.

Le 3 février. il oblige un avion de RFC à se poser dans les lignes allemandes après lui avoir cassé son moteur. Du le` février au 1" mars. Werner abat 1 avions alliés, et son score atteint 19 victoires.

Le 20 mai. alors qu'il a quelques 28 victoires, le jeune Voss est nommé à la tète de la JS 5. à quelques kilomètres de Cambrai, sur la route du Cateau.

Il pilote un Albatros DI I décoré d'un coeur rouge et d'une croix indienne dans une couronne de lauriers.

Avec cette escadrille. il obtiendra 6 victoires avant d'être muté à la tète de la JS 29 le 28 juin. N'y restant que cinq jours. Werner Voss n'a pas le temps d'obtenir une victoire qu'il se retrouve à la JS 14. dès le 6 juillet, toujours comme commandant d'escadrille.

Il n'a pas le temps de poser ses valises que le commandement lui confie la destinée de la JS 10. qu'il rejoint le 30 juillet. Cette escadrille. basée à Phalempin, à une dizaine de kilomètres de Lille. fait partie du JG I de Richthofen. Courant août. la JS 10 vole sur les premiers Pfalz DIII arrivés sur ce secteur et Voss se trouve emballé par cet avion, et remporte quatre victoires aux commandes de cet appareil.

Mais un autre avion révolutionnaire commence à être disponible, en petit nombre, il est vrai : le Fokker triplan. Les premiers exemplaires sont livrés au JG I de Courtrai, celui-ci devant en faire l'évaluation opérationnelle. Les meilleurs pilotes se rendent sur le terrain pour les essayer et Voss, séduit, ramène le Fokker FI n° 103 chez lui. Après quelques vols de prise en mains, il se sent prêt.

Le 30 août 1917, l'as teuton, aux commandes de son triplan, abat un Anglais. Dès lors, il est sous le charme. Le 3 septembre, un Camel tombe sous les coups du triplan. Deux jours plus tard, deux Anglais sont abattus, suivis le 6 septembre par sa 42' victoire, un Fe 2D du RFC. Jusqu'au 23 septembre, Voss abat 21 Anglais, mais la moitié seulement sont homologués.

Werner Voss peint le fuselage de son avion.

Le 11 septembre, Werner Voss se rend chez Fokker pour une réunion concernant les améliorations à apporter au triplan. Le matin même, il avait abattu son 46e avion ennemi. La veille, il avait attaqué une patrouille de trois Camel du RFC, dont le premier alla mordre la poussière à la première passe. Mitraillé dans la foulée, le deuxième réussit à s'en sortir, Voss poursuivant le troisième jusque dans les lignes ennemies. Vingt minutes plus tard, un paisible Fe 2D s'écrasa sur le sol de France.

De retour des usines Fokker, Voss ajoute trois scalps à sa ceinture le 12 septembre. Après quelques jours d'accalmie, pour les alliés, Voss effectue une patrouille dans l'après-midi du 23, et abat un DH4 qui se trouvait dans son secteur. Re-décollant peu avant 19 heures pour la dernière sortie de la journée, tel le prédateur, l'as allemand se dirige vers les lignes.

A 50 kilomètres vers l'ouest, le B-flight du 56 squadron quitte Estrées-Blanche pour les lignes, sous la direction de McCudden. Malgré une météo peu favorable, chaque antagoniste astique son axe... Tout à coup, Voss aperçoit un SE 5 solitaire. Confiant en lui, le jeune Allemand fonce sur cet inconscient sans penser qu'il pouvait y avoir un piège. Deux SE 5 amorcent une attaque du triplan, mais sont aussitôt détournés par un Albatros qui les occupe.

Simultanément, au loin, 11 chasseurs teutons qui ont vu le début de l'engagement, se précipitent... mais une dizaine d'Anglais leur barrent le chemin. Tandis que Voss poursuit son attaque, le SE 5A le manoeuvre en l'approchant des lignes. L'escadrille de MacCudden arrive à ce moment et se précipite sur le Fokker bleu argent. Philosophe, ce dernier comprend enfin qu'il est piégé et fait face.

Werner Voss

Sa rapidité de réaction vaut à Mac de se faire trouer son aile droite par une rafale de l'Allemand. Soudain, l'Albatros rouge revient et protège les arrières du triplan. Puis c'est le carroussel, au milieu duquel les deux Allemands évoluent sans difficulté. Rhys-Davids, dans son SE 5, n'arrive pas à maintenir les germains suffisamment longtemps dans sa ligne de mire pour tirer une rafale.

« J'ai pu tirer quelques rafales sur le triplan, dit RhysDavids, mais sans résultat apparent. Par deux fois, j'ai dû changer de chargeur. Finalement, cap à l'Est, je suis monté au-dessus de la mêlée, puis j'ai attaqué en piquant vidant un chargeur de ma Lewis et autant de cartouches de ma Vickers.

Le Fokker a amorcé un virage qui l'a amené en face à face, et il est passé à quelques centimètres de mon aile droite, puis s'est engagé en piqué. J'ai effectué une chandelle, tout en le surveillant : il planait vers l'est, son moteur apparemment arrêté. Après un retournement, je pique à nouveau sur lui, rechargeant ma Vickers, et tire ensuite une rafale : le Fokker se met en léger virage droite, tandis que je dégage pour ne pas le dépasser ». Davids le perd alors de vue, tandis que MacCudden voit s'écraser l'as aux 50 victoires.

 


As 14-18

Fan d'avions © 16 Mai, 2001